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 Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore]


Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyDim 29 Mar - 0:03

Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent...

Nous sommes mi-avril 1666, en fin de semaine, sur le quai de la Mégisserie, avec Alice-Capucine Ferrière et Melechia Ducatore

Carême et la Pâques étaient passés et le printemps pointait gentiment le bout de son nez, au grand bonheur du peuple qui commençait à grincer des dents à cause de la neige, de la pluie et du temps sec et froid.

A la Mégisserie Couture, sur le quai qui avait donné son nom à la boutique de couture, on ne fait pas exception à la règle. Dans la boutique, on se réjouit déjà de ne plus, ou presque plus, avoir de gros manteaux et robes en laine à faire ou à raccommoder et de ne plus à avoir se prendre la tête avec les clients parce que l'on n'a pas forcément les compétences recuisent pou raccommoder les chaussures ou les transformer en chaussures hivernales, jusqu'à l'hiver prochain. Non, monsieur, nous ne sommes pas cordonniers mais couturières, ce n'est pas tout à fait la même chose, même si ça y ressemble beaucoup et que ça peut porter à confusion.
Des discussions joyeuses refleurissaient aussi, à l'approche du printemps: la naissance du sixième petit-enfant de la vieille qui vient à la "Mégisserie Couture" depuis que la mère Anne l'a ouvert. Les servantes et la gouvernante, venues chercher les nouvelles tenues commandées par leur maîtresse, heureuses à la perspective que les enfants puissent recommencer à sortir pour ne plus être dans leurs jambes à longueur de journée parce qu'ils tournent en rond. La mère éplorée se remettant, gentiment mais sûrement, de la mort de son fils unique, un mois plus tôt, des suites d'une mauvaise fièvre. Et, le plus important, les cancans de la cour qui reviennent tous les ans, aussi sûrement que les oiseaux se remettent à chanter, aux oreilles de la petite Capucine et de son apprentie, Philotée, les dames de la noblesse recommençant à braver le dehors pour daigner se montrer à leur boutique.

Ce jourd'hui, comme tous les autres jours, la "Mégisserie Couture" avait ouvert en milieu de matinée, lorsque les cloches de Notre-Dame avait sonné neuf coups et fermerait lorsqu'elle en sonnerait six, l'après-dîner.
En cette fin de journée, totalement ordinaire et plutôt calme, pour le dernier jour d'ouverture de la semaine, la propriétaire de la boutique de couture remarqua un adolescent. à l'autre bout du quai. A moins que ce ne soit une adolescente, difficile à dire.
"Ça fait déjà plusieurs minutes qu'elle est là! Lui fit remarquer Philoté qui, à travers la vitrine, avait suivi son regard.
La petite Capucine hocha la tête, pensive. Elle se demandait ce que cette enfant, qui ne semblait pas plus âgée que Philotée, pouvait bien faire là. La couturière pris son châle et sorti de la boutique pour aller à la rencontre de cette jeune personne. Arrivée à sa hauteur, elle la salua:
"Bonjour, lui dit-elle avec un petit sourire, ça fait un petit moment que je te vois planter là. Tu attends quelqu'un? Je peux t'aider?" Ce n'était absolument pas les affaires de la jeune blonde, certes, mais savoir qu'elle était plantée à l'opposer de sa boutique, seule, l'intriguait...
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Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyDim 12 Avr - 18:49

L’emplacement offrait de nombreux avantages, elle pouvait d’une part garder un oeil sur ce comte de pacotille qui rendait visite à sa maitresse (pourquoi le lorrain voulait qu’elle l’espionne dieu seul le savait) et en même temps observait les allée et venues dans une boutique sur le quai, une boutique qui désormais faisait partie des fournisseuses officielles du duc d’Orléans. Et une boutique où se rendait noble et bourgeois. Un vivier de spécimen à copier pour Melechia qui de plus en plus tentait d’élever sa palette de déguisements passant du valet à la bourgeoise et peut être même à la noble.

Aussi en attendant que le comte se décide à quitter les bras de son amante, elle fixait les clients de la boutique, l’air de rien. Ses yeux vifs passaient d’un visage à un autre sans logique apparente tandis qu’elle s’efforçait de retenir les visages, ils pourraient se révéler utiles. Plus que les visage, les postures se déclinaient à l’infinie et elle se rassasier de ces visions. L’air pressé de la suivante venue chercher une commande, la hauteur de la noble dame qui consent à descendre de son carrosse et la façon dont elle se tient le menton levé et les dos creusé par un corsée serré à la tuer, l’expression soucieuse du bourgeois qui voit dans les dépenses de sa femme sa ruine, toutes ces mimiques, tous ces sentiments elle les analysait pour les reconnaitre et peut être même les rejouer plus tard. Et puis il y avait les détails, ces petites choses qu’elle ne s’appropriait pas encore mais dont elle savait l’importance. La façon de cette noble de lever la main pour porter son mouchoir à ses lèvres, le pas chaloupé de cet homme, les petits sautillements de la soubrette, le froncement de sourcils. Tant de petites choses auxquels elle ne pensait pas toujours mais qui elle le savait ancrait un personnage plus surement que les tenus dont elle pouvait s’attifer pour ses missions d’espionnages.

À propos de tenu, c’était sans doute là la raison de sa venue ici. Elle ne risquait pas de croiser un de ses amis ou pire un truand de la cour des miracles sur ces quais, enfin si mais les chances étaient faibles. Ainsi personne ne la verrait lutter contre sa robe le temps qu’elle s’habitue totalement à l’assemblage complexe de tissus qui avait remplacé ses habituelles tenus de page. Le problème principal n’était pas la honte dût à sa tenue. Une des premières choses qu’elle avait apprit avait été d’assumer ses vêtements qu’ils soient ceux d’un roi ou d’un mendiant, s’habiller en femme se révélait plus dangereux que s’habiller en homme mais ne lui poser sur le principe pas plus de problème que ça. Le problème était qu’elle n’arrivait pas à bouger convenablement avec ces saletés sur elles. Les jupons passaient leurs temps à bouger et à s’enrouler autour de ses jambes quand elle tentait de courir, le laçage de sa chemise était incroyablement plus serrée sur sa poitrine que ce qu’elle avait crût. Ce qui lui amenait une question fondamentale, comment cette dame au corset faisait pour respirer? Bref, elle n’avait pas honte de portait la robe verte, qui lui avait coûté une fortune au demeurant, qu’elle avait récupéré mais elle ne savait pas trop comment la portait sans avoir l’air d’un héron ébouriffé. Donc, elle préférait s’entrainer en la portant tranquillement loin de ceux qui la connaissait avant de se risquer plus en avant dans les tenues féminines. 



Le vert de sa tenue n’était sans doute pas une très bonne idée, parce qu’elle allait finir par attirer l’attention. Mais au fond, ça comptait assez peu. Si tout se passait bien ce serait bientôt fini et elle pourrait retourner tranquillement dormir dans sa chambre sous les combles. Mais tout se passait rarement bien dans sa vie, aussi elle ne fut nullement surprise de voir quelqu’un se dirigeait vers elle. Tout au plus maudit elle légèrement l’univers alors qu’une blonde, de toute évidence venue de la boutique de couturière la rejoignait.



Mel lui dédia un sourire de gamine un peu naïve en entendant la question. Tant qu’elle pouvait se le permettre autant en profiter. De fait ses joues ne semblaient pas vouloir perdre leurs rondeurs et continuaient de la rajeunir de façon troublante. De ses yeux clairs, elle détailla la tenue avant de répondre joyeusement dans ce français épuré de grammairien qui la caractérisait et contrastait avec une voix encore flutée.



- Bonjour madame ! Votre proposition d’aide est vraiment aimablement chrétienne fleurant bon la charité harmonieuse comme cette belle matinée d’été. Elle est si sincère et aimablement proposé que je me sentirais presque coupable de devoir la décliner. Car vous voyer ce genre d’élan comme vous en avalez eut doit être encourager ! Autrement nous nous enfonceront dans un marasme et dans une société d’égoïsme qui est bien loin des valeurs prôné par tout le monde. À propos de tout le monde, j’ai constaté que durant les quelques instants que vous avez passé dehors votre robe a fait bien des envieux. La couleur vous va à ravir et pourtant c’est une teinte qui ne se prête pas habituellement aux blondes. ce qui a induit une chute drastique du prix du tissus ! Pensez vous donc ! La favorite est aussi blonde que la reine ! Toutes ces dames veulent dont les imiter, au lieu de prendre les mèches sombre de madame. Comme on a plus de blonde les tissus n’allant pas aux blondes sont moins cher et c’est une aubaine quand comme vous on sait se défaire des contraintes des harmonies de couleurs. Outre de vous défaire de ces basses entraves de camaïeu vous avez aussi sût donner au tissus une forme et un coupe appréciable. Vraiment très très belle ! vous travaillez comme couturière n’est ce pas?
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Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyDim 12 Avr - 20:45

Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent...

Nous sommes mi-avril 1666, en fin de semaine, sur le quai de la Mégisserie, avec Alice-Capucine Ferrière et Melechia Ducatore

L'adolescente l'observa quelques secondes, avant de lui répondre, avec un sourire naïf et un ton joyeux. Un peu plus et la couturière l'aurait pris pour une poétesse ou une fille de la bourgeoisie ou de la noblesse ayant voulu passer inaperçue, dans les rues de Paris. Et si elle avait été son père ou l'un de ses frères, elle l'aurait trouvé suspecte et l'aurait très certainement planter là, la laissant seule, déballer sa longue litanie de compliments.
Litanie qui pourrait presque passer pour être trop mielleuse et limite hypocrite des gens qui attendent quelque chose de vous.
La jeune fille fit allusion au fait que la couleur de sa robe n'était, généralement, pas approprié aux blondes et lui fit remarquer la chute du prix de son tissu, depuis que tout un chacun souhaitait s'inspirer de la Reine et de Mademoiselle de la Vallière. Elle eut aussi une allusion à la duchesse d'Orléans.
La couturière plaignit silencieusement l'Infante d'Espagne, trompée ouvertement par son mari, tout en se disant qu'elle n'aimerait pas être à sa place, bien qu'elle-même ne soit pas à l'abri d'être, un jour ou l'autre, trompée par Wandrille. Qui lui disait, d'ailleurs, qu'il ne l'avait pas déjà fait ou qu'il n'était pas en train de le faire? Capucine préféra chasser cette idée de sa pensée: si son mari la trompait vraiment, elle aurait tout le temps d'y penser plus tard et si elle commençait maintenant à douter de lui, il était certain que ça risquait de ne pas aller...
Elle reporta donc toute son attention sur cette enfant qui rajoutait une couche de confiture sur sa tartine...
Et elle en vient à se demander si elle devait s'en méfier!?
Se pouvait-il qu'elle essaya de l'embobiner, d'une quelconque manière que ce soit, en lu faisant autant de compliments, pour l'entraîner dans des histoires louches!?
"Les mauvaises herbes poussent partout et prennent n'importe quelle forme. Tendez-leur la main et, sans crier gare, elles vous bouffent le bras!" Avait-elle si souvent entendu répéter son père et la mère Anne.
L'adolescente finit par lui demander si elle était couturière. La jeune femme hocha positivement la tête, tout en désignant la boutique, derrière elle, pour lui faire comprendre qu'elle travaillait ici-même, bien qu'elle s'en serait sans doute douté, l'ayant très certainement vu sortir de la "Mégisserie Couture" qui était la seule boutique de couture du quai.
"Dans le coin, on m'appelle la petite Capucine, et toi, tu es...!?" La prudence aurait sûrement été de mise, si, dans le quartier, tout le monde, ou presque, ne savait pas qui elle était et puis, son interlocutrice semblait bien savoir qu'elle était couturière, donc autant qu'elle essaye de savoir ne serait-ce que le nom de celle-ci...


Dernière édition par Alice-Capucine Ferrière le Mer 19 Aoû - 19:27, édité 1 fois
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Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyMer 27 Mai - 22:24

Mel eut un sourire empreint de fatuité en voyant la perplexité de son interlocutrice. C’était une réaction assez courante face à ses discours, ça et la contrariété. Et encore en son fort intérieure la jeune truande estimait avoir eut la délicatesse de contenir sa nature versatile pour ne pas trop assommer la jeune femme. Cette faiblesse, elle la justifiait par la volonté d’entrer dans les bonnes grâce de la petite Capucine. Or l’expérience lui avait montrer que ses envolées lyriques poussaient généralement les gens à lui souhaiter une ablation de la langue, et assez rarement à devenir ses proches. Mais bon, sans doute dans quelques temps elle pourrait avoir le plaisir d’assommer de parole la couturière.

Quoiqu’il en soit, elle répondit à la demande de présentation par un semblant de révérence. le mouvement fut d’autant plus drôle qu’à mi-chemin elle se souvint qu’elle était en robe. Elle s’interrompit donc et reprit en reculant une jambe et en soulevant les plis de son tissus vert pour achever. Se redressant, elle ne se priva pas de la joie d’agiter la main droite, qu’elle leva bien haut, dans des mouvements exubérant du poignet typiquement masculin. Le mouvement mixtes et ridicules fit briller ses yeux un peu plus fort alors qu’elle répondait avec enthousiasme, mentant avec aplomb .



- On m’appelle Claire, Claire Reuboul. Mais je suis pas du coin, je viens du nord de Paris.

Elle poursuivit avec entrain :

Mais on parle de plus en plus de votre boutique. Ma tante qui est proche de madame de…



Elle s’interrompit en faisant mine de chercher un nom avant de lâcher dans un claquement de langue contrarié et en ayant un geste de la main pour affirmer le peu d’importance qu’avait le nom :

Ma tante donc affirme que son amie ne jure que par vos robes. Enfin, elle y a glissé une référence entre deux plaintes sur son vaurien de fils qui non content d’avoir quitté son métier se bat comme un soudard et un ivrogne, ce qu’il est en train de devenir si ce n’est pas malheureux. Le pauvre garçon est un crétin fini je dois dire. Un jour il a saisit une vipère a main nue et la regarder dans les yeux pour gagner un paris. Ce qui est peut être un petit peu brave mais particulièrement stupide je trouve. Enfin, les hommes n’ont pas besoin d’intelligence ils ont pour eux tout le reste. Quoique… À mon avis ce pauvre Guillaume va bien mal finir, si ce n’est pas le guet, un jour un de ses compagnons de beuverie va lui tomber dessus. Bref quoi qu’il en soit, ma tante, qui avec une descendance pareille est décidément une sainte femme, clame haut et fort que bientôt on s’arrachera un peu partout vos créations

Elle reprit avec un sourire en coin

Ce qui si vous arrivez à accommoder cette couleur aux blondes est effectivement des plus probables.
Nul besoin de préciser que l’histoire était fausse de A à Z mais au fond c’était sans importance. De toute façon, elle n’avait rien de mieux à faire avant que le comte qui était la cause première de sa présence ici ne revienne dans son champ de vision. Aussi entretenir la conversation se révélait d’une part divertissant d’autre part utile. Il était toujours bon d’avoir un ou deux contact au cas où. De plus tout ceci faisait ressortir un aspect de sa personnalité qu’elle n’avait pas souvent l’occasion de montrer ses derniers temps. Car le Mi-botte, la Louison et le Lorrain avait en commun de lui donner beaucoup de travail et d’avoir une haine de la conversation des plus consternante. Ces gens étaient du dernier taciturne et ne supportaient pas que Mel tente de s’exprimer plus que de raison. Certes avec les deux autres, elle le faisait quand même jouant délicieusement près de la ligne rouge. Mais elle ne s’y serait jamais risquer avec le troisième dans les sourires en coin lui caillait les tripes comme du lait pas frais. Et les hommes de main du noble avait une fâcheuse tendance à réclamer le silence à coup de raclés. La pauvre se trouvait donc sevrait de discours ce qui était malheureux.
Voilà qu’on lui donnait enfin l’occasion de parler un peu et de s’amuser beaucoup. Pour une fois, cessant de singer les airs sévères de son entourage, elle laissa s’exprimer l’enfant qu’elle n’avait jamais été et joué un peu. Certes le jeu signifiait s’inventer une personnalité et assommer l’autre sous sa verve. Mais au fond c’était un peu comme se déguiser. Et puis au fond, tant qu’elle ne perdait pas le comte, elle n’avait pas à se justifier.

- Vous êtes parisienne depuis longtemps? Moi je suis née ici.
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Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyMer 19 Aoû - 20:27

Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent...

Nous sommes mi-avril 1666, en fin de semaine, sur le quai de la Mégisserie, avec Alice-Capucine Ferrière et Melechia Ducatore

La jeune fille fit ce qui s'apparentait le plus à une révérence - révérence qu'elle termina en agitant sa main bien haut, mais révérence tout de même. Devant le comique de son interlocutrice, la petite Capucine ne pu s'empêcher de sentir un large sourire se dessiner sur ses lèvres - un peu plus et chaque coin de ses lèvres se seraient très certainement à hauteur de ses oreilles et elle n'aurait pas pu s'empêcher de rire de bon cœur à la scène qu'elle venait de voire -, avant celle-ci ne se présente.
Claire Reuboul, originaire de a ville, mais plus au Nord, se trouvait être la nièce d'une dame qui se trouvait être une connaissance d'une dame dont la responsable de la Mégisserie Couture ne connaîtra sans doute jamais le nom, la jeune fille ayant eu un signe désinvolte, lui faisant ainsi comprendre que son nom n'avait aucune importance, bien que la couturière aurait bien aimé le savoir. Sentant que Claire allait rajouté de la confiture sur sa tartine - pauvre confiture, d'ailleurs, elle allait finir par faire crouler le morceau pain pour s'étaler sur le pavé du quai -, la petite Capucine préféra ne pas lui en demander plus.

Après l'amie de la tante qui ne jure plus qu'avec les robes de la jeune couturière, le fils de la dite tante qui risque de mal finir, s'il n'est pas déjà en train de mal finir, d'ailleurs, et la tante qui clame à torts et à travers que, bientôt, l'on s'arrachera les créations de l'épouse Ferrière, la petite Capucine crut que Claire en avait enfin fini. Mais non! La jeune fille refit une réflexion sur sa robe.

Si elle avait eu à faire à Philoté, Claire se serait sûrement faite ruer dans les brancards depuis longtemps. La rouquine, l'apprentie couturière aux apparences si calmes, lorsqu'elle accueillait des clients, n'avait pas son pareil pour envoyer promener les jeunes de son âge, voire même plus âgés, lorsqu'ils vomissaient tout ce qu'ils pouvaient en compliment. Mais Alice-Capucine n'était pas son apprentie, le cœur de son père n'aurait peut-être pas tenu le coup. Elle écouta donc patiemment Claire, sans l’interrompre et sans se départir de son sourire, tout en se disant que cette dernière en faisait peut-être trop.

L'adolescente finit par lui demander si elle était originaire de Paris. Ça devait bien être la première fois, depuis qu'elle s'en était approchée, quelques minutes plus tôt, que la couturière l'entendait prononcer une phrase sans lui faire de compliments. Hallelujah!
"Tu es un drôle de phénomène, Claire Reuboul, on te l'as déjà dit?" Lui demanda-t-elle, avant de répondre à sa question: "Oui, je suis de Paris, comme le reste de ma famille. Comme toi, je suis donc née ici." La petite Capucine laissa s'installer quelques secondes de silence, entre elles deux, avant d'ajouter, e désignant sa boutique de couture: "Si tu attends quelqu'un et qu'il en a encore pour long, aimerais-tu venir l'attendre à l'intérieur, avec quelque chose à boire? Toi qui semble avoir une langue bien pendue, nous pourrions discuter, en l'attendant..."
[H.S.: Encore milles excuses pour ma lenteur à te répondre :cryyy: .]
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Une couturière doit avoir les oreilles qui trainent... [PV Melechia Ducatore] EmptyDim 30 Aoû - 16:08

La discussion ne semblait pas lasser la couturière. Dans la mesure où l’on pouvait qualifier de discussion le soliloque que Melechia imposait à ses interlocuteurs. Car elle n’attendait jamais de réponse, ni à ses remarques ni à ses questions. Et aurait parlé de la même manière à une statue. Sauf que les statues n’offraient pas les même mimiques que ses interlocuteurs. Et les mimiques étaient au moins la moitié de l’intérêt des longs discours su furet.

Mais elle n’en imposait pas trop à la couturière. Au fond, elle l’aimait bien. Le fait qu’elle ne se soit toujours pas prit de claque y était pour quelque chose. À la remarque, elle répondit par un sourire tout en fossette. Oui, elle était un drôle de phénomène. Plus encore qu’on ne pouvait le deviner. Et visiblement, Capucine n’avait pas comprit que derrière le discours se cachait quelque chose d’infiniment plus froid.

Une parisienne pure et dure, visiblement. Et chez elle c’était héréditaire. Comme chez Claire, son nom du jour. Pas chez Mel qui n’avait jamais quitté la capitale mais dont la famille venait de l’autre côté des Alpes. Un moment, elle faillit laisser l’information s’écouler mais comme souvent sa bouche demeura close et souriante. De toute façon, ça n’aurait pas été trop grave. Une remarque véridique noyée au milieux de son torrent de débilité aurait sans doute échappé à Capucine.

Visiblement, on la prenait pour une excentrique sans danger. Ce qui signifiait que son déguisement était parfait. Il aurait sans doute était nécessaire qu’elle ferme sa gueule de façon à se faire oublier. Mais le jeu n’en valait pas la chandelle. Et puis, au fond, ses discours lui avait permit de gagner une invitation. 

Autant sauter sur l’opportunité. Elle n’avait sans doute pas été repérée. Mais on n’est jamais trop prudent. Rentrer à l’intérieur lui donnerait un nouvel angle de vision et éloignerait les soupçons.



- Volontiers, merci beaucoup !



Tout en regardant la boutique, elle expliqua avec désinvolture :



- J’ignore si mon rendez-vous se montrera. De fait, il est déjà terriblement en retard. Mais comme chez lui c’est presque pathologique, je suppose que je peux encore lui laisser le bénéfice du doute.

Une excuse toute faite, toute trouvée. Ainsi dès lors qu’elle aurait besoin de s’éclipser elle n’aura qu’à prétendre avoir perdu patience ou devoir retourner en urgence chez elle et se sera fait. Surtout que son interlocutrice lui semblait avoir un instinct maternel pour le moins développé. Jouer sur cette fibre lui sera facile au possible. Enfin, elle aimait à le croire. En entendant la dernière remarque Mel se permit une franche hilarité :


- On me reproche de trop parler, c’est un défaut que mon père n’a jamais corrigé.

Pourtant quand on songeait aux raclés qu’elle se prenait quand son paternel jugeait qu’elle parlait trop, on pouvait s’étonner que Mel n’ait pas sombré dans le mutisme le plus totale. Mais il y avait dans ce débit irraisonné une forme de ténacité et de résistance. La seule chose que Mel ne se laisserait jamais prendre.

- Mais je ne suis pas la seule ! Toute les femmes parlent quand elles se font faire leurs robes. 



Une façon comme une autre d’introduire le sujet l’intéressant réellement Capucine devait savoir bien des choses. Des échos de cours auxquels Mel n’avait pas forcément accès. Ou des discussions qu’elle ne pouvait pas entendre. Amener la blonde à se confier ne lui apprendrait peut être rien aujourd’hui. Mais c’était une mauvaise habitude que Capucine devait prendre. Ainsi un jour une information, un détail un petit quelque chose se glissera dans l’oreille de Mel. Ce n’était qu’une question de temps et de patience avant que cela ne survienne.
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