| | Dim 17 Jan - 16:02 |
| Jérôme Salviat Métier/Titre(s) : Grammairienn et membre de la compagnie du Saint-Sacrement Âge : 27 ans Origines : françaises Langue(s) parlée(s) et niveau de maîtrise : Français, bon latin Alphabétisation : Excellent Orientation sexuelle : vertueux. officiellement. Situation: célibataire Date de naissance : Religion: Catholique Groupe : Peuple Personnage ayant existé?: non Avatar : Ben Wishaw Le Miroir ... «[…] Madame de Lavoûte-Chilhac se pique, à ses heures perdues, de préciosité. Et comme elle ne fait jamais les choses à moitié, elle a, elle aussi, sa petite « chambre bleue de l’Hôtel de Rambouillet » ; et, si Catherine de Vivonne avait son Vaugelas, elle a, elle, son Salviat.
C’est une chose curieuse que cet homme-là ; lorsqu’on l’a fait entrer dans le salon, la fois dernière (vous pensez bien qu’on n’avait pas daigné me prévenir de la venue de l’important personnage), je me suis vraiment demandé par quel miracle un tel homme pouvait bien se trouver là. C’est que, voyez-vous, son habit râpé, élimé, presque (tout est dans le presque) usé aux coudes jurait vraiment sur les tentures roses et pêche du salon de la chère hôtesse ; la couleur d’origine, inidentifiable, (je penche pour du vert, mais Madame de Lantenac ne démord pas du bleu) est passée depuis un moment, mais pourtant, il n’a pas l’air misérable. Ce formidable habit devait cependant soulever entre nous un autre débat, d’une importance non moindre : était-ce cette veste qui flottait autour de lui, ou bien lui qui flottait dedans ? Le questionnement peut paraître de peu d’importance ; mais nous nous ennuyions vraiment beaucoup, et puis de la réponse dépendait beaucoup notre jugement sur l’honnêteté de l’individu, mais nous n’avons jamais pu trancher, las.
Et que dire de son air ! Il a trop approfondi la grammaire, à mon (humble, barré d’un épais trait de plume) avis. Elle lui est montée à la tête –à tous les sens du terme. Il est au moins aussi fade de visage et de mine que cette ennuyeuse discipline ; les traits sont aussi réguliers que sa grammaire, mais, comme vous connaissez certainement un peu plus que les rudiments de la langue vous n’êtes pas sans savoir qu’à toute règle il faut une exception ; eh bien ! Il pousse le respect scrupuleux de mon allégorie jusqu’à avoir ce défaut. Son nez sort des critères usuellement reconnus comme ceux de la banalité la plus complète : il ressemble assez à l’idée que je me fais de celui d’un furet. D’ailleurs, ses yeux également à la réflexion ; ils sont vifs mais toujours un peu fuyants, brillants et comme humides, et il a cette manie de vous regarder par en-dessous, sans aucune franchise ni courage, qui énerverait un parangon de patience. Enfin ! le meilleur reste à venir, car figurez-vous que l’intéressant spécimen parle. (Quoique je ne sais pas si parler est le verbe approprié. Disons qu’il baragouine un sabir bien trop savant pour moi (quelques mots raturés et illisibles.)
Imaginez-vous n’importe quelle phrase, la plus triviale, la plus (un mot illisible qui pourrait être « banale »). A présent, ajoutez-lui, (si possible en plein milieu, et avec le ton pédant et le regard en coin qui exclura tout de suite le pauvre ignorant en marge de la conversation) une citation la plus longue, la plus alambiquée, et dans le latin le plus bancal possible (passage barré mais encore lisible : du moins je suppose qu’il est bancal, parce qu’on me l’a dit, mais comme moi-même je ne le parle pas vraiment, je ne l’avais pas remarqué, et je suppose que la majeure partie de l’assemblée était perdue comme moi). Au milieu des banalités entrecoupées de citations latines, ajoutez-encore quelques lieux communs moraux et vertueux plus ou moins subtils ; et, enfin, parce que cet homme-là est quand même grammairien de formation, quelques considérations un peu trop savantes sur les us et abus de langage. Qui, d’ailleurs, ont tendance, je trouve, à faire passer le français de la maîtresse de maison pour un modèle du genre, et celui des invités de moindre importance pour un parler vulgaire et médiocre –flatterie toujours !
Je n’en jette plus, j’espère que vous avez saisi le fuyant personnage, je vous épargne son maintien guindé et rigide, ses tics insupportables, ses airs désapprobateurs dès qu’on lui parle du plus petit acte répréhensible, ses principes moraux dispersés à tous vents, et ses serviles révérences, et ses regards de chien guettant une caresse ou une friandise pour la maîtresse des lieux –et j’en oublie. (grand trait de plume courant sur toute la fin de la ligne.) » Auguste posa sa plume, relut le passage, bailla, se demanda pourquoi diable il avait eu besoin de ce long laïus sur un personnage qui n’avait guère d’incidence sur le problème présent, fronça les sourcils et en arriva à la conclusion que le personnage l’avait, tout simplement, exaspéré au point de l’amener à cette perte de temps. Nul doute qu’Alphonse de Lorraine se moquerait d’une telle digression. Il froissa la lettre commencée entre ses mains, et jeta dans un coin le morceau de papier. * * * Salviat ne méritait sans doute pas une telle caricature. C’était un fait, ses cheveux bruns, plats et ternes, son visage un peu émacié, pâle et toujours un peu fatigué comme il convient à un ascète, sa taille tout à fait dans les normes mais que ses vêtements un peu trop larges faisait paraître un peu moindre, sa démarche rapide et ses airs fuyants n’étaient pas tout à fait charismatiques. Et, c’était encore un fait, ses airs guindés, le tour rigide de ses paroles et de ses poses pouvait agacer. Pour autant, la plupart du temps, ses interlocuteurs, qui donnaient à fond dans le panneau, le trouvaient très respectables, et disaient pouvoir lire sa vertu dans son apparence. Il suintait la médiocrité, mais une médiocrité plaisante, qui ne blessait pas le regard comme le ferait par exemple le spectacle de la misère ; non, c’était une médiocrité qui vous laissait bonne conscience. De même, son aspect de pauvreté, qui jamais ne versait dans le misérabilisme, qui toujours restait convenable et décente, ne choquait pas. Partant de là, il était plus qu’acceptable de l’accueillir, puisqu’à tout cela il joignait une conversation bien supérieure à celle de ses semblables, et intéressante en plus d’être morale. L’avoir près de soi était un gage de bonne conduite et de bonne vie, il était donc utile à plus d’un égard, et sa propre réputation de vertu ne faisait que s’en accroître, tout en éclaboussant au passage ceux qui l’invitaient dans leur société. ... n'est pas le reflet de l'âme En un minimum cette fois de 20 lignes, décrivez-nous le caractère de votre personnage. Est-il hautain, froid, méprisant, aimable, aimant, rebelle, naïf, paresseux, tout à la fois? Ici pas de honte, pas de pudeur, et chaque détail est dévoilé car plus il y a de détails mieux le personnage se précise. Oui oui, vous l'avez compris vous êtes à la cour et rien ne s'y cache... Ou presque. |
| Invité
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| | Dim 17 Jan - 16:02 |
| On naît tous un jour ... Il faut maintenant nous raconter son histoire cher/ chère ami(e), votre personnage est-il né dans le foin fraîchement coupé ou dans un vase de porcelaine? A-t-il été aimé ? A-t-il aimé en retour ? Il a grandi, évolué, il s'est épanoui dans un environnement stable ou chaotique. Il est peut-être fils de noble ou fille de bourgeois, mais qu'importe, et son passé, son enfance, sa naissance, seront toujours inscrits en lui pour son plus grand bonheur ou à son grand désespoir ! Dans tous les cas au plus grand amusement de la cour. 25 lignes sont imposées dans cette partie.
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| Invité
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| | Dim 17 Jan - 16:02 |
| Ôtez le masque ! Prénom (Pseudo) : ici † Âge : ici † Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici ? ici † comment trouvez-vous le forum ? ici † Le code du règlement : ici † Une citation/ phrase à mettre sous le vava (qu'on mette avec l'image de votre groupe ) ici † Un dernier mot ? ici |
| Invité
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| | Lun 18 Jan - 12:03 |
| Bienvenue sur Vex Jérôme !!! Très bon choix d'acteur, Ben Whishaw a le physique de plusieurs emplois et sa complexité transparait dans ton écriture! Et quelle écriture! Tes descriptions sont superbes! J'ai hâte de lire la suite ! |
| Lina Romanelli Bas les masques !
Titre/Métier : Comédienne de la troupe des Italiens Billets envoyés : 144
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| Madeleine Béjart Comédienne aux 1001 masques.
Titre/Métier : Comédienne Billets envoyés : 1036 Situation : Officiellement célibataire, officieusement passe un peu trop de temps chez Gabriel de La Reynie Crédits : AvengedInChain / P!A
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| | Lun 18 Jan - 18:28 |
| Monsieur fait savoir que tout dévot sur son chemin pourra s'exposer à des contrariétés profondes Tu sais ce que je pense de ce début de fichette J'ai aussi hâte de lire la suite parce que ça va être so parfaitement agaçant plein d'amour |
| Monsieur
Titre/Métier : Fils de France, Frère unique du Roi, Duc d'Orléans Billets envoyés : 4140 Situation : Marié à Henriette d'Angleterre
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