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 La rue Férou (4/8)


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Ici pas de discussions précieuses et de beaux sentiments. On s’enflamme en lisant les pamphlets et on analyse la politique. Ne vous attendez pas à pouvoir faire dans la demi-mesure. Si on vous laisse rentrer dans le salon de Mme Chénier vous devez avoir un avis et savoir le défendre !  Que vous soyez un homme, une femme, un bourgeois ou un noble ça ne compte pas. Tout ce qui compte ce sont vos idées et la qualité de ces dernières. Mais faites attention, les idéalistes ne sont pas nécessairement plus indulgents que les précieux. En réalité, ils peuvent même se montrer plus cruels et mesquins que les esprits perfides qu’ils aiment à critiquer.


Manon Chénier 》Ft. Natalie Dormer, Prise
Hyacinthe Godart 》Ft. Aaron Tveit, Pris

Lorenzo Strozzi 》Ft.  Gaspard Ulliel, Libre
Pia Fiorentini 》Ft. Alison Sudol, Prise
Alexandre Favre 》Ft. Richard Madden, Libre
Alix Savary 》Ft. Gemma Artenton, Libre
Hippolyte Dufort 》Ft. Eddie Redmayne, Libre
Arthur Duplessy 》Ft. Mads Mikkelsen, Pris


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Manon Chénier

(Ft. Natalie Dormer - Prise)

CARACTÈRE : Charismatique - Passionnée - Brillante - Emportée - Forte .
ÂGE : 25 ans TITRE/MÉTIER : Muse de la rue Férou SITUATION: Mariée GROUPE : Rue Férou
Parisienne de naissance, Manon Chénier a l’esprit frondeur et gouailleur qui donne le ton dans la capitale. Son père était maître graveur, sa mère femme de chambre. Dans le ménage, les dépenses du père, joueur, et les crises de jalousie d’une mère alternant entre la fureur et de longues périodes de résignation silencieuse ont poussé la jeune fille à se retrancher dans les livres, puisque son père avait voulu que sa fille sache lire et surtout, compter –réflexe d’un homme commerçant, qui connaissait la valeur de ces acquis.

C’est poussée par une curiosité intellectuelle très vive que Manon a lu toute la bibliothèque paternelle, au demeurant très peu étendue. Rapidement, il lui a fallu plus. A chacune de ses sorties, elle s’attarda alors, écoutant les crieurs de journaux, lisant les pamphlets que l’on distribuait pour quelques sous. Cette littérature très polémique, elle s’en est imprégnée, mais en sachant toujours garder un certain recul vis-à-vis de positions parfois beaucoup trop tranchées –car Manon revendique une grande liberté d’esprit et un véritable sens critique.

Mais en tant que fille, Manon doit trouver un mari. A 18 ans, elle épouse, sur les vœux de son père, un homme bien plus âgé qu’elle. Bien placé dans les cercles administratifs, André-Joseph Chénier est un économiste de renom et un homme d’une grande intelligence, qui a d’ailleurs celle de reconnaître celle de sa femme et l’autorise même à l’aider dans son travail. Il reste cependant pour sa trop jeune épouse un vieillard. L’émulation intellectuelle qui existe entre eux ne lui suffit pas, et elle se fatigue également de n’être jamais vue que comme une épouse, c’est-à-dire inféodée à un mari dont elle sait à présent qu’elle est aussi, voire plus intelligente que lui. Très vite, il faut plus à Manon; elle veut briller de ses propres feux. Le salon de leur grand hôtel de la rue Férou devient alors un lieu de réunion, une fois par semaine tout d’abord, puis rapidement les mardis s’ajoutent aux jeudis, et le salon est lancé. La maîtresse des lieux y règne en égérie sur un groupe très jeune, dans lequel les idées fusent. Rue Férou, on cherche à refaire le monde, et Manon n’est pas la dernière à ce jeu. A la fois arbitre et parti prenant, elle devient en quelques mois une étoile montante sur la scène de la capitale. Chez elle, le protocole s’assouplit, on transgresse autant par conviction que par provocation, et les idées et l’argumentaire comptent plus pour entrer dans ce cercle que la naissance ou la fortune.


Crédit : Madge


Lorenzo Strozzi
Secrétaire et amant
Manon a rapidement remarqué Lorenzo lorsqu’il est entré au service de son mari. C’est pour cela du reste qu’elle l’a fait attacher à sa propre correspondance… D’abord fascinée par tout ce qu’il avait à lui raconter de ses voyages sur toutes les routes du continent, elle a fini par lui trouver d’autres charmes. Leur liaison est un épanouissement pour elle, tant charnel qu’intellectuel, car à son contact Lorenzo s’est découvert des opinions bien plus arrêtées qu’il ne l’aurait cru, et que Manon ne juge pas peu dignes d’intérêt. C’est pourquoi elle lui a ouvert les portes de son salon. Officiellement il y est chargé de coucher sur le papier ce que Manon appelle des « florilèges», idées, formules et autres issus des débats et qui ne devraient surtout pas sombrer dans l’oubli. De cette place Lorenzo écoute beaucoup, mais participe également, avec l’accord bienveillant de Manon.  

Antoine de Luigny
Amitié intellectuelle et stratégie
Luigny a beau être né dans des cercles dorés, il réfléchit. Et ses réflexions sont sans appel, et le mènent tout droit vers le salon d’une jeune femme qu’il a rencontré il y a peu : Manon Chénier. Seulement, le salon de la Rue Férou, il le fréquente en pointillés, une fois de temps en temps, et on l’y aperçoit plus qu’on ne l’y voie… A la grande déception de la maîtresse de maison, qui cherche par tous les moyens à le récupérer. Et si les demandes polies mais appuyées de Manon ne suffisent pas, elle mettra en place des stratégies… Car il serait vraiment dommage de perdre un si beau raisonneur. Et qui plus est, un raisonneur qui a ses entrées Rue Payenne, et ce n’est pas parce que Rue Férou on idéalise qu’on n’aime pas regarder discrètement ce qui se passe chez les autres…

Jeanne d'Espard
Rivale
Il est hors de question de se laisser voler la vedette par une arriviste des bas fonds, Jeanne s’en fait la promesse ! Car non contente d’avoir l’audace de revendiquer un salon alors qu’elle n’est que fille de rien, elle a en plus l’audace de lui faucher des membres. En effet, par le passé Manon a fait flancher quelques invités de Jeanne, qui à présent sont les siens. Et cela, la marquise ne peut pas l’accepter. Tout comme madame Chénier refuse obstinément que quiconque lui dicte ce qu’elle peut ou ne peut pas faire. C’est donc une guerre silencieuse qui s’est ouverte entre les deux femmes, qui ont bien l’intention de conserver ou acquérir le monopole des plus prestigieuses fréquentations.


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Hyacinthe Godart

(Ft. Aaron Tveit - Pris)

CARACTÈRE : Spirituel - Eloquent - Irréfléchi - Satirique - Inconstant
NAISSANCE : 1639 TITRE/MÉTIER : Pamphlétaire, journaliste, gazetier… Et agitateur à l’occasion SITUATION: Fiancé GROUPE : Rue Férou
Né en province, et sixième d’une famille de sept enfants, Hyacinthe n’a dû la chance de pouvoir poursuivre des études qu’à un sens inné de la formule et du bon mot qui l’ont très vite fait remarquer des autorités religieuses de sa petite ville. De fil en aiguille, l’enfant s’est attiré des protections. Le petit prodige a su amuser, intéresser, et c’est un petit singe savant que l’on a envoyé faire ses études à Paris. Complètement déraciné, Hyacinthe a très vite appris à contourner les règlements, et s’est rapidement fait remarquer comme un élément perturbateur. Turbulent, moqueur, piquant, parce que ses pointes restent toujours à la fois spirituelles et élégantes il reste cependant un élève apprécié et ses protections ne tombent pas. Malgré tout, il impose une dernière déception à l’évêque qui lui avait obtenu sa bourse en s’orientant non pas vers le séminaire comme on avait pu l’espérer de lui, mais vers le journalisme –l’ingrat enfant préférant visiblement le monde et son agitation à la quiétude d’une vie d’adoration.

A dix-huit ans il se retrouve donc sur le pavé parisien, avec la ferme intention de rester dans la capitale dont il est en quelque sorte tombé amoureux. Diplôme en poche, il traverse cependant des années de vaches maigres et des jours précaires, vendant à la sauvette un article de temps en temps, rédigeant des lettres pour des analphabètes, parfois de petites épigrammes –bref, une vie incertaine faite d’expédients, et ce d’autant plus qu’il n’y a aucune aide à attendre de ses parents. Enfin, au bout de quelques années on finit par le remarquer. Avec la régularisation de sa situation, la renommée, accentuée par quelques dérapages –dans ses écrits, Hyacinthe n’hésite jamais à s’engager, anticipant peu les conséquences pourtant importantes de leur diffusion, ce qui pousse ses employeurs à l’orienter vers une autre forme de diffusion, le pamphlet, nettement moins dangereuse pour eux.

A la fois proche des milieux populaires, pour mieux sentir le vent tourner, et pièce maîtresse du salon de la rue Férou où il brille par son aisance tant oratoire que rédactionnelle et par ses bons mots et jeux d’esprit, il est toujours très au fait de tout ce qui se trame dans la capitale. Novateur dans l’âme, il lui manque cependant la rigueur, la constance, le sérieux qui lui permettraient de vraiment aboutir sa réflexion. Les idées chez lui succèdent aux idées, sans jamais se fixer –Hyacinthe, c’est du vif-argent, mais cette rapidité le dessert a peu près autant qu’elle le sert.  Après tout, il reste un enfant terrible, imprévisible et incontrôlable, difficile à prendre au sérieux –tout en réussissant toujours à s’attirer toutes les sympathies, par on ne sait quel mystère.


Crédit : Madge


Alexandre Favre
Amitié
Hyacinthe et Alexandre ne pouvaient que s’entendre. Tous deux sont bouillonnants et avides de nouveauté, ne répugnant jamais à prendre des risques ou à oser dire ce qui leur plaît sans se soucier de la censure. Cependant là s’arrête la ressemblance : Hyacinthe est une tête brûlée, là où la détention à appris à Alexandre à avancer masqué, Alexandre est obtus et borné là où Hyacinthe passe d’une idée à une autre sans aucune autre logique que celle de son bon plaisir, Favre est profond dans sa réflexion là où celle de Godart reste toujours superficielle. Les deux sont néanmoins très proches, et bien souvent c’est Favre qui retient Godart lorsque ce dernier va trop loin, au mépris de toute raison.

Lorenzo Strozzi
Curiosité mal placée
Lorenzo est peu à peu devenu une figure emblématique du salon de la Rue Férou. Manon, qui règne sur les débats, lui accorde régulièrement la parole, et souligne toujours d’une phrase plus ou moins approbatrice ses réflexions. En un mot, Lorenzo prend de plus en plus de place. Il fallait être aussi fouineur, aussi puéril aussi que Hyacinthe pour s’en rendre compte… Il n’empêche que maintenant, le pamphlétaire commence à trouver cette prépondérance accordée à un simple secrétaire pour le moins louche, et ne se prive jamais d’une occasion de le souligner à mots plus ou moins couverts : il doit bien y avoir une raison là-dessous, et peu importe laquelle, il en viendra à bout !

Pia Fiorentini
Complice
Il paraît que pour être lu il vaut mieux être imprimé. Chose qui peut être compliquée quand on rédige des écrits aussi véhéments que ceux de Hyacinthe. Heureusement, on trouve rue Férou l’épouse d’un imprimeur bien disposée à utiliser de nuit les presses de son mari comme elle l’entend. C’est donc vers elle que le pamphlétaire se tourne dès qu’il en a besoin et toujours volontiers elle lui rend service. Cependant, faire circuler les textes de Hyacinthe n’est pas sans risque et tous deux doivent redoubler de prudence s’ils ne veulent pas se faire un jour prendre par les autorités.  

Armande Béjart
Distribution dans le bonne humeur
De prime abord Armande n’est pas de celles qui s’intéressent à la politique. Au contraire, en tant que comédienne du roi elle n’a même aucun intérêt à critiquer le moindre aspect de l’ordre en place. Cependant, sans y adhérer, loin de là, elle a un jour trouvé plutôt intéressantes les quelques idées d’un pamphlet qui venait de lui atterrir entre les mains. Heureux hasard, celui qui le distribuait se trouvait également être l’auteur et, après avoir entrainé derrière lui la comédienne pour échapper à la police qu’il voyait arriver, il ne manqua pas de laisser paraître sa joie quant à l’intérêt qu’il suscitait chez la célébrité. De son côté, plus encore que les écrits, c’est sans doute cette course improvisée qui plut à Armande. Elle voit ainsi en Hyacinthe un moyen d’échapper au quotidien et de s’offrir de petites montées d’adrénaline et le rencontre de temps en temps pour distribuer avec lui ses pamphlets, s’amusant plus des risques encourus qu’elle ne s’intéresse aux propos. Et si Hyacinthe ne comprend pas exactement ce qui se passe dans la tête de la jeune femme,  il apprécie trop sa compagnie pour la refuser.
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Lorenzo Strozzi

(Ft.  Gaspard Ulliel - Libre)

CARACTÈRE : Observateur - Sensible - Idéaliste - Rancunier - Entier - Pessimiste .
ÂGE : 23 ans TITRE/MÉTIER : Secrétaire de Manon Chénier SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Férou
Né d’un père italien, représentant de commerce florentin qui par son travail avait été amené à voyager dans toute l’Europe, Lorenzo a perdu très tôt sa mère. Dès l’âge de dix ans, l’enfant a suivi son père sur toutes les routes commerciales du continent, marquant l’arrêt dans les villes les plus florissantes. Débrouillard, doté d’un très solide sens de l’observation et d’un don indubitable pour les langues, cette vie nomade l’amène à parler aussi parfaitement l’italien (sa langue maternelle) que l’allemand et que le français, et dans une moindre mesure l’anglais. Cependant il ne rêve que d’une chose, en écoutant les orgues des chapelles et les cantiques portés par des voix aériennes lors des messes dominicales: il sera musicien. Après des semaines, des mois de lutte acharnée, son père finit par reconnaître sa vocation. A partir de là, tout alla très vite. Lorenzo passa deux heures auprès d’un clavier. Au terme desquelles on indiqua aimablement au père l’inaptitude complète de son fils. Comme il avait du cœur, ce dernier s’escrima à lui cacher ce fait, et pendant plusieurs mois divers maîtres de chapelles durent subir les assauts répétés mais sincères du garçon contre toutes les règles de l’harmonie musicale. Enfin, il ne fut plus possible de dissimuler la triste réalité, et il fallut bien abandonner la musique.

On le forma donc à être un parfait secrétaire. Par nature discret, presque silencieux, maîtrisant plusieurs langues, Lorenzo avait de toutes façons des prédispositions pour l’emploi. Mais il n’oublia jamais la déception causée par son rêve brisé net, une injustice pour laquelle il ne pouvait même pas trouver de responsable. On le plaça finalement comme secrétaire subsidiaire auprès d’André-Joseph Chénier. L’économiste en était parfaitement satisfait, mais cette position secondaire ne lui permettait pas d’utiliser au mieux ses facilités linguistiques. L’argument fut utilisé par Manon pour récupérer à son propre service le jeune homme, afin de s’occuper de sa propre correspondance, qu’elle souhaitait européenne (Manon Chénier se voulait une femme au fait de toutes les dernières évolutions dans le monde des idées).

Assez vite, elle commença à reconnaître au jeune homme des qualités un peu plus étendues que celles de simple secrétaire. Et progressivement, la jeune femme, pour qui son vieux mari n’aurait su constituer un obstacle en soi, en fit son amant. Par elle, Lorenzo rentra dans les débats et les discussions du salon de la rue Férou, et se découvrit un avis bien plus engagé sur toutes les questions d’actualité, d’économie, de société qu’il ne l’aurait cru. Parce qu’il était très observateur et qu’il ne parlait jamais qu’en pesant le moindre de ses mots, son avis avait fini par recueillir un peu plus de poids que d’autres. Cependant, la situation un peu délicate du secrétaire, entre sa condition qui reste celle d’un domestique et ses entrées tout ce qu’il y a de plus officielles dans le salon de sa maîtresse (à tous points de vue, autre difficulté) n’est ni de tout repos, ni sans danger… Tout en faisant du jeune homme un véritable électron libre, tout à fait habilité à évoluer dans tous les cercles ou presque.


Crédit : Madge


Manon Chénier
Employeuse et amante
Manon a rapidement remarqué Lorenzo lorsqu’il est entré au service de son mari. C’est pour cela du reste qu’elle l’a fait attacher à sa propre correspondance… D’abord fascinée par tout ce qu’il avait à lui raconter de ses voyages sur toutes les routes du continent, elle a fini par lui trouver d’autres charmes. Leur liaison est un épanouissement pour elle, tant charnel qu’intellectuel, car à son contact Lorenzo s’est découvert des opinions bien plus arrêtées qu’il ne l’aurait cru, et que Manon ne juge pas peu dignes d’intérêt. C’est pourquoi elle lui a ouvert les portes de son salon. Officiellement il y est chargé de coucher sur le papier ce que Manon appelle des «florilèges», idées, formules et autres issus des débats et qui ne devraient surtout pas sombrer dans l’oubli. De cette place Lorenzo écoute beaucoup, mais participe également, avec l’accord bienveillant de Manon.  

Vincent Mondor
Arrogante hauteur
Vincent accompagne son maître à peu près partout et tout le temps, y compris chez les Chénier, qu’Auguste connaît et côtoie à l’occasion. Et c’est avec une certaine hauteur que Lorenzo regarde le valet, quand bien même ils sont tous deux dans une position de servitude. Alors que Vincent ne fait que se montrer aimable et ne serait pas contre une sympathique discussion en attendant que leurs employeurs respectifs aient terminé leur propre causerie, Lorenzo semble en effet le prendre de haut et refuser de voir qu’ils sont au fond bien semblables.

Hyacinthe Godart
Agacement et malaise
Lorenzo est peu à peu devenu une figure emblématique du salon de la Rue Férou. Manon, qui règne sur les débats, lui accorde régulièrement la parole, et souligne toujours d’une phrase plus ou moins approbatrice ses réflexions. En un mot, Lorenzo prend de plus en plus de place. Il fallait être aussi fouineur, aussi puéril aussi que Hyacinthe pour s’en rendre compte… Il n’empêche que maintenant, le pamphlétaire commence à trouver cette prépondérance accordée à un simple secrétaire pour le moins louche, et ne se prive jamais d’une occasion de le souligner à mots plus ou moins couverts : il doit bien y avoir une raison là-dessous, et peu importe laquelle, il en viendra à bout !

Pia Fiorentini
Complicité
Pia et Lorenzo sont liés par leur langue maternelle, l’italien. C’est un plaisir pour l’un comme pour l’autre de se lancer dans de longues et très expressives conversations auxquelles personne d’autre dans le salon ne comprend quoi que ce soit. Mais ils ne parlent pas pour parler : Pia aussi a des idées, bien arrêtées, pas nécessairement les mêmes que celle du secrétaire d’ailleurs, et ils argumentent et disputent là-dessus à loisir. Pour Lorenzo, Pia, c’est un grand bol d’air de son pays d’origine : elle est rafraîchissante, enjouée. Par le biais de la langue c’est une véritable complicité qui s’est développée entre eux.


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Pia Fiorentini

(Ft. Alison Sudol - Prise)

CARACTÈRE : Emportée - Idéaliste - Rancunière - Pimpante - Butée
ÂGE : 27 ans  TITRE/MÉTIER : Gestionnaire de nuit d'une imprimerie SITUATION: Mariée GROUPE : Rue Férou
Fille unique d'un imprimeur de la ville de St-Marc, Pia s'imaginait avec bonheur passer toute sa vie dans la Sérénissime. Entre après-midi passée à se prélasser les pieds dans la lagune et matinée à feuilleter les ouvrages de ses parents, la jeune fille n'était pas des plus malheureuses et voulait se persuader que cette insouciance durerait toujours. Seulement l'avenir ne fut pas aussi simple. Politiquement engagé contre la politique du doge, son père eut la mauvaise idée de laisser imprimer chez lui bon nombre de pamphlets, jusqu'à ce qu'un jour les autorités se rapprochent. Avant d'être pris Domenico Fiorentini décida de prendre des mesures : lui et sa femme partiraient pour la Suisse, Pia irait à Paris, mariée à la va vite à un imprimeur français venu s'enrichir du savoir faire vénitien. Bien sûr elle protesta, tapa un peu du pied, mais ses parents finirent par la convaincre que la fuite c'était la fin de l'aisance matérielle et qu'une bouche à nourrir de plus sur la route était une difficulté à laquelle ils espéraient échapper. A contre coeur elle quitta donc sa cité natale, alors âgée de 19 ans, et s'installa en France avec Fabien Granet.

Le mariage la laissa finalement indifférente, l'arrangea même assez. L'époux n'était pas encombrant et une fois à Paris lui laissa faire ce que bon lui semble du moment qu'il ne le savait rien. Au début rien de bien répréhensible, au contraire, elle se contentait d'aider à l'imprimerie et de s'effacer dans les livres le soir venu, si bien qu'ils se croisaient à peine. Mais bien sûr l'accalmie ne dura pas, et au fil des années l'esprit contestataire du père refit surface chez la fille. La voilà donc qui commençait à s'intéresser à la politique et qui rapidement se lança à corps perdu dans la critique.
Finalement elle intégra le salon de madame Chénier, donc Fabien ne voulait surtout pas entendre, et se rendit utile en utilisant dès qu'il avait le dos tourné les presses de son mari pour imprimer tout ce que le pouvoir n'autorise pas. Fidèle de la première heure à la rue Férou, en y entrant elle s'est un peu plus émancipée de son mari, ayant même fini par faire le choix de ne se faire appeler que par le nom de ses parents. Car l'héritage Vénitien, voilà bien quelque chose dont il faut être fière !


Crédit : Madge le bisounours


Alix Savary
Entente de fond
En dépit d’idées qui se rapprochent souvent, leurs deux caractères semblent parfois incompatibles. Si sur le fond les deux femmes s’accordent, c’est en effet la forme qui leur pose respectivement problème. Sans jamais le dire ouvertement, Alix reproche en effet à Pia quelques longues tirades qui ont souvent pour but de faire plus réagir que réfléchir, ce qui est regrettable. Quant à la Vénitienne, elle trouve le calme de la Savary parfois exaspérant et aimerait tout simplement la secouer pour parvenir à lui faire dire un mot plus haut que l’autre. Elles s’entendent donc plutôt bien, mais doivent parfois serrer les dents quand l’une ou l’autre prend la parole.

Lorenzo Strozzi
Complicité linguistique
Pia et Lorenzo sont liés par leur langue maternelle, l’italien. C’est un plaisir pour l’un comme pour l’autre de se lancer dans de longues et très expressives conversations auxquelles personne d’autre dans le salon ne comprend quoi que ce soit. Mais ils ne parlent pas pour parler : Pia aussi a des idées, bien arrêtées, pas nécessairement les mêmes que celles du secrétaire d’ailleurs, et ils argumentent et disputent là-dessus à loisir. Pour Lorenzo, Pia, c’est un grand bol d’air de son pays d’origine : elle est rafraîchissante, enjouée. Par le biais de la langue c’est une véritable complicité qui s’est développée entre eux.

Hyacinthe Godart
Complice
Il paraît que pour être lu il vaut mieux être imprimé. Chose qui peut être compliquée quand on rédige des écrits aussi véhéments que ceux de Hyacinthe. Heureusement, on trouve rue Férou l’épouse d’un imprimeur bien disposée à utiliser de nuit les presses de son mari comme elle l’entend. C’est donc vers elle que le pamphlétaire se tourne dès qu’il en a besoin et toujours volontiers elle lui rend service. Cependant, faire circuler les textes de Hyacinthe n’est pas sans risques et tous deux doivent redoubler de prudence s’ils ne veulent pas se faire un jour prendre par les autorités.


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Alexandre Favre

(Ft. Richard Madden - Libre)

CARACTÈRE : Révolté - Angoissé - Droit d'esprit - Cynique - Erudit
Âge : 30 ans  TITRE/MÉTIER : Ancien précepteur des enfants Capelle SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Férou
Alexandre Favre a le goût de la contradiction, peut-être même de la révolte, dans les veines. Conseiller du Parlement qui fut parmi les premiers à s’opposer aux nouvelles taxes de Mazarin, une de ces figures populaires de la Fronde dont le pouvoir royal voudrait aujourd’hui faire oublier le nom, François Favre est en effet arrêté et jeté dans une prison de laquelle il est relâché uniquement car la justice a de plus gros poissons dont elle doit s’occuper. Non amnistié à la fin du conflit, il fuit la France avec son épouse et ses trois enfants. C’est donc aux Provinces-Unies qu’Alexandre grandit, bercé par les discours réformateurs de ses parents. A la mort de son père, alors qu’il a vingt-trois ans, Alexandre prend finalement la décision de revenir en France. Ce n’est après tout pas de l’autre bout de l’Europe qu’il pourra se montrer utile à un pays tenu par une main de fer qui étrangle le peuple. Malheureusement sa capitale natale est très décevante par son apathie. La quiétude politique ne le décourage cependant pas, et en sept années passées ici il rédige traités et autres essais, qu’il fait publier à l’étranger et bien sûr sous un nom d’emprunt.
Alors que tout va pour le mieux pour lui, qui, loin d’une immense aisance, parvient à vivre très correctement en s’étant fait engager comme précepteur des enfants Capelle, les choses tournent cependant mal au début de l’année 1666. En effet, la police, qui forte de restructurations deviendrait presque efficace, réalise enfin que le fils d’un illustre frondeur prospère à Paris, et par acquis de conscience l’arrête donc.
Faute de preuves quant à ses activités politiques Alexandre n’est pas condamné, mais pour le dissuader de jamais tenter quoique ce soit contre le pouvoir, on a le mauvais goût de lui faire peur. Après lui avoir annoncé la peine capitale qui l’attend, on le laisse donc attendre quelques jours dans l’angoisse et on va jusqu’à lui faire croire que l’aube de sa libération est celle de son exécution. Ce n’est que lorsqu’il est jeté hors du Châtelet et non trainé à l’échafaud qu’Alexandre comprend qu’il vivra finalement. Mais il n’y a bien que les tortionnaires pour trouver l’idée amusante, et lui ne s’en est jamais vraiment remis. Impossible depuis de se débarrasser de cette angoisse constante, et plus encore de cette rancœur vis-à-vis des suppôts d’une justice royale qui ne brille que par sa cruauté. Quelques mois il fait donc profil bas, persuadé d’être surveillé, mais ne résiste pas très longtemps à la tentation de faire de nouveau entendre sa voix. Le voilà donc de retour du côté de la rue Férou, plus obstiné et vindicatif que jamais.


Crédit : Madge


François Desgrez
Filature
Favre est bien connu des services de police. Concrètement, on attend le moindre prétexte pour le ramener en procès… Sans jamais pouvoir le prendre en flagrant délit. C’est pour cela que Desgrez a été désigné pour garder, ou faire garder, autant que possible, un œil ou même idéalement les deux sur lui…  Et c’est ainsi qu’il a pris connaissance de la teneur des discours de l’Hôtel de la rue Férou, qui lui était encore assez inconnu. Une découverte qu’il pressent d’importance, et à laquelle il se promet d’accorder de plus en plus d’importance.

Hyacinthe Godart
Amitié
Hyacinthe et Alexandre ne pouvaient que s’entendre. Tous deux sont bouillonnants et avides de nouveauté, ne répugnant jamais à prendre des risques ou à oser dire ce qui leur plaît sans se soucier de la censure. Cependant là s’arrête la ressemblance : Hyacinthe est une tête brûlée, là où la détention à appris à Alexandre à avancer masqué, Alexandre est obtus et borné là où Hyacinthe passe d’une idée à une autre sans aucune autre logique que celle de son bon plaisir, Favre est profond dans sa réflexion là où celle de Godart reste toujours superficielle. Les deux sont néanmoins très proches, et bien souvent c’est Favre qui retient Godart lorsque ce dernier va trop loin, au mépris de toute raison.

Louise de Bellièvre
Froideur blessante
Tout juste sorti de prison, il sembla à Alexandre n’avoir nulle part où aller, sachant qu’il serait chez ses anciens employeurs mis dehors et que ses connaissances auraient sans doute peur des représailles s’ils l’accueillaient. En désespoir de cause il se tourna vers Louise, dont il savait qu’avant la Fronde le mari avait été bon ami avec son père. Savait-on jamais, elle aurait peut-être le cœur de lui ouvrir les portes de son hôtel pour la nuit, en souvenir de celui qui un jour avait été proche de son époux. Quelle ne fut pas la déception d’Alexandre lorsqu’elle lui ferma tout bonnement la porte au nez. Elle avait pourtant daigné descendre entendre son histoire, qui avait le mérite de la sincérité, mais en apprenant d’où il venait en refusant d’avoir quoi que ce soit à voir avec celui qu’elle voyait comme un criminel, elle tourna les talons et le laissa dans la rue. Blessé par cette femme à qui il n’arracha même pas le début d’un sourire, Alexandre s’est alors promis que s’il venait à la recroiser il n’aurait pour elle pas que des mots tendres.

Antoine de Luigny
Répulsion
Alexandre Favre ne peut pas supporter Luigny. C’est une répulsion quasi-physique :  il ne lui revient pas. Et il ne parvient pas à faire confiance au jeune homme. Il faut dire que tous deux sont partis sur de biens mauvaises bases : Favre avec des a-priori sur ce jeune gandin qui sortait tout droit de la Rue Payenne et de son salon doré, Luigny avec une certaine distance quant à cet essayiste sortant tout juste de prison. Par conséquent, Favre contrecarre systématiquement le moindre des arguments de Luigny qui ne peut ouvrir la bouche sans que ses paroles soient disséqués et finalement discréditées. Ce qui le vexe effroyablement… Sans compter que Hyacinthe Godart, qui soutient toujours Favre quelle que soit sa cause, enfonce immanquablement le clou. Sans ces deux-là, et surtout sans l’essayiste, Antoine se sentirait pourtant à l’aise rue Férou… Et peut-être même cesserait-il d’hésiter à s’y implanter pour de bon.


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Alix Savary

(Ft. Gemma Artenton - Libre)

CARACTÈRE : Calme - Réfléchie - Ouverte d'esprit - Curieuse - Décidée
ÂGE: 29 ans  TITRE/MÉTIER : // SITUATION: Veuve, mère d'une fille GROUPE : Rue Férou
Enfant illégitime d’un noble Normand, Alix a une enfance pour le moins banale. Sans que jamais on ne lui fasse miroiter un futur grandiose, pour autant elle comprend rapidement que son avenir sera sans encombres et tracé pour elle. Elle est éduquée convenablement, apprenant la lecture et un peu d’histoire mais surtout les rudiments que chaque maîtresse de maison se doit de savoir. Fine d’esprit et curieuse de tout, elle évolue donc sans grande ambition, sinon celle d’être mariée à un homme qu’elle ne détestera pas trop. Malheureusement pour la tranquillité qu’elle se rêvait, en grandissant elle devint peut-être un peu trop jolie, si bien que rapidement la rumeur de son charme se répand à Rouen, faisant se presser chez elle bon nombre de prétendants. Parmi eux un écrivain, Thomas Corneille, dont il se murmure que de beaux alexandrins doivent beaucoup au sourire d’Alix. Mais flattée par l’attention qui lui est donnée, pour autant la jeune femme ne cède pas, et au dramaturge elle préfère un simple tailleur, dont elle se dit que la sincérité sans verbiage sonne plus juste. Cependant le choix de son père ne se porte ni sur l’un ni sur l’autre, mais finalement sur un négociant qui avait le bon goût de n’être que de passage dans la région et de proposer d’emmener la demoiselle avec lui à Paris, c’est-à-dire d’éloigner une fille dont les soupirants commençaient à devenir embarrassants. Alix proteste un peu, à peine, et en quelques jours la voilà fiancée, puis rapidement mariée et à présent installée à la capitale.

D’abord c’est le dépaysement, la sensation d’être dépassée par les évènements, mais rapidement elle se fait à sa nouvelle vie et s’y complaît même avec un plaisir non masqué. Son mari ne lui déplaît finalement pas et, surtout, la vivacité de la vie parisienne révèle un talent pour les mots qu’on lui soupçonnait à peine. A l’aise dans les cercles de la haute bourgeoisie, elle plait à présent par sa verve plus encore que par ses beaux yeux. Charmante, aimable, brillante, les hommes ne tarissent pas d’éloges à son égard, ce qui a bien sûr pour conséquence de faire naître chez les épouses un ressentiment qui ne reste pas cachée bien longtemps. C’est en 1662, lorsque son époux meurt d’une mauvaise fièvre, que l’amertume éclate. Au centre des calomnies, qui prétendent tour à tour que son mari n’est pas mort aussi naturellement qu’elle l’affirme et que sa toute jeune fille ressemble peu au père officiel, Alix se retrouve soudain au cœur des médisances et une nouvelle fois sent que la situation lui échappe complètement. Certaines mauvaises langues vont même jusqu’à prétendre que c’est inspirée par elle que le jeune Corneille, qui dans le veuvage vit peut-être sa vengeance d’amoureux déçu, rédigea sa Camma. Lorsque devant son nez on s’amuse de la plaisanterie qui annonce qu’au moins l’héroïne avait eu le bon goût de périr avec son mari, Alix comprend qu’il est temps de tirer sa révérence et de se faire oublier de la vie mondaine.

Durant quelques mois elle disparaît complètement, tombe dans la mélancolie propre à ceux qui un temps ont cru tout avoir pour brutalement se retrouvent sans rien ; derrière ses rideaux tirés elle reste un moment silencieuse. Pas trop longtemps heureusement, et ce grâce à quelques amis qui lui sont restés fidèles et qui parviennent à lui faire comprendre qu’à rien ne sert de se morfonde. Après l’échec cuisant de la vie bourgeoise, au sein de laquelle elle se rend compte qu’elle n’a jamais brillé que par sa légèreté et non par son esprit vif, c’est du côté d’un salon plus revendicateur qu’elle se laisse introduire. Et c’est au contact de ces réformateurs dont elle avait jusque là ignoré l’existence qu’enfin elle développe un avis qui n’est pas celui de la convenance. Notamment, et cela devient son principal sujet d’intérêt, elle se rend compte que sa déchéance n’aurait peut-être jamais eu lieu si, à l’image de ce qu’on permet aux garçons, on lui avait enfant laissé l’occasion d’apprendre plus que la couture et de former ses propres opinions, si elle avait été reconnue en tant qu’esprit pensant et non comme objet de convoitises.


Crédit : Madge


Léonard Tellier
Sincérité mal exprimée
Si Léonard n’est principalement qu’hypocrisie, il y a tout de même une présence qu’il regrette sincèrement : celle d’Alix. Lorsque la jeune femme côtoyait encore la rue Ste-Anne il faisait en effet partie de ceux qui ne pouvaient s’empêcher de la trouver charmante, et de ce fait ne put pas résister à l’envie d’être bien vu d’elle. Grâce à sa personnalité avenante il n’eut aucun mal à se rapprocher, et s’étonna lui-même que l’amitié qu’il finit par porter à Alix n’était aucunement feinte. De son côté elle appréciait la personnalité dynamique et la légèreté dont il pouvait faire preuve. Quand Alix se trouva mise au ban de la bonne société il fut de ces quelques rares qui ne lui tournèrent pas le dos,  au contraire, et parvint à lui redonner le sourire par ses visites spontanées. Se pourrait-il qu’il éprouve pour Alix quelques sentiments qui dépasseraient le cadre de l’amitié ? Il vous répondrait qu’il est bien trop occupé pour cela, car croit surtout – à tort – qu’il n’aurait jamais une chance auprès d’une femme aussi brillante qu’elle.

Jean Racine
Rancoeur tenace et mauvaise presse
Comme si un dramaturge ne suffisait pas, quand tout allait mal il fallut qu’un deuxième s’y mette ! Ayant entendu parler de cette bourgeoise prétendument irrésistible mais plus diablesse que sainte, Racine n’a en effet pas résisté à la tentation de rebondir sur les mots de Corneille et d’écrire à son tour quelques alexandrins visant à amuser son noble public. Entre deux chefs d’œuvres tragiques pourquoi ne pas, pour une fois, faire méchamment rire ? La chose arriva cependant aux oreilles d’Alix, qui, avant de tirer sa révérence mondaine, alla trouver le dramaturge et ne manqua pas de lui dire tout ce qu’elle pensait de lui, et ce sans la moindre retenue. N’ayant toujours pas digéré l’attitude odieuse de l’auteur, elle ne rate à présent pas une occasion de rappeler à qui veut bien l’entendre que derrière les beaux vers il n’a jamais écrit que des pièces aux héroïnes avilies et d’une droiture morale qui n’est que le reflet de leur incapacité à agir par et pour elle-même. En somme des imbécilités bien déguisées. Autant dire que pour quelques mots Racine s’est attiré une critique sévère et qui malheureusement redevient assez audible.

Hippolyte Dufort
Amusante connaissance
Drôle de personnage que cet Hippolyte. Toujours le mot pour rire quand il voudrait être le plus grand tragédien du siècle, qui voudrait se faire discret mais toujours le premier quand il s’agit de renverser bruyamment sa tasse de thé. Cette personnalité ne manque pas d’amuser Alix. Et, égal à lui-même, voyant qu’il tire par sa simple présence et ses petites gaffes quotidiennes des rires qu’elle aimerait poliment ravaler, il ne manque pas d’en rajouter quelques couches. Aux idées moins arrêtées qu’Alix, Hippolyte n’est par ailleurs autant pas désintéressé, au contraire, et il est toujours des plus attentifs lorsqu’elle s’exprime, fasciné par la conviction posée avec laquelle elle cherche à convaincre son auditoire. Un duo en somme rafraichissant dont la dynamique amuse assez ceux qui les entourent.

Pia Fiorentini
Entente de fond
En dépit d’idées qui se rapprochent souvent, leurs deux caractères semblent parfois incompatibles. Si sur le fond les deux femmes s’accordent, c’est en effet la forme qui leur pose respectivement problème. Sans jamais le dire ouvertement, Alix reproche en effet à Pia quelques longues tirades qui ont souvent pour but de faire plus réagir que réfléchir, ce qui est regrettable. Quant à la Vénitienne, elle trouve le calme de la Savary parfois exaspérant et aimerait tout simplement la secouer pour parvenir à lui faire dire un mot plus haut que l’autre. Elles s’entendent donc plutôt bien, mais doivent parfois serrer les dents quand l’une ou l’autre prend la parole.

Flore Sinoué
Ancienne rancune
Le second fils de Flore est tombé fou amoureux d'Alix. Or, la jeune femme, loin de le repousser en douceur, lui a brisé le coeur. Un crime que Flore ne pouvait décemment pas pardonner. Aussi quand Alix a eut ses ennuis, la chanteuse n'a pas manqué de lui proposer de son aide. De façon si ostensible que ça en est devenu réellement humiliant. Ce que la jeune femme n'a pas excusé. Et lorsque la ruine a également menacé Flore, Alix a savouré le spectacle de loin. De son côté l'ancienne chanteuse s'est surprise à avoir presque des remords. Presque seulement.  


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Hippolyte Dufort

(Ft. Eddie Redmayne - Libre)

CARACTÈRE : Avenant - Jovial - Désintéressé - Consciencieux - Distrait - Maladroit
ÂGE: 28 ans  TITRE/MÉTIER : Comédien à l'hôtel de Bourgogne SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Férou
Le moins que l’on puisse dire est qu’Hippolyte n’a pas grandi dans un milieu propice au théâtre. Benjamin d’une famille bourgeoise nombreuse, Hippolyte est assez tôt envoyé dans un collège tenu par les chartreux. Une manière comme une autre de l’oublier tout lui offrant une éducation qui donne bonne conscience à ses parents. Mais si le garçon trouve un intérêt certain dans les études, la vie enfermé entre quatre murs devient bien vite un calvaire. Si bien qu’il est toujours le premier partant pour faire le mur et aller se passer la soirée à se promener dans les rues de son Lyon natal. C’est au cours de ces promenades interdites qu’il se découvre une véritable fascination pour le théâtre ! Alors il se met à copier, à se concentrer pour retenir les textes qu’il entend et ensuite les réciter à ses camarades. L’intérêt pour les mathématiques et autre rhétorique s’envole, à présent il ne rêve plus que d’être sur les planches.

Si bien qu’il décide un jour, à une quinzaine d’années, de quitter définitivement l’institution. Une fugue en belle et due forme, baluchon sur le dos et sans même une lettre laissée. Et la chance lui sourit bien vite, car voilà qu’arrive en ville la déjà connue en province troupe de Molière, à qui il fait belle impression. Et peut-être un peu pitié, il faut bien l’avouer. Toujours est-il qu’il est embarqué dans l’aventure, se forme aux côtés de comédiens expérimentés, et débarque avec eux à Paris cinq ans plus tard, en 1658. La capitale, c’est un peu un rêve qui se concrétise.
Assez rapidement il devient plutôt connu, excellent dans les rôles comiques. Cependant le jeune homme se lasse peu à peu. Ou plutôt aimerait s’essayer à autre chose. En effet, la troupe ne joue que peu de tragédies et on lui refuse toujours les rôles, qu’on préfère donner à des comédiens plus expérimentés. Il prend donc un jour la décision de quitter le Palais Royal pour aller tenter sa chance du côté de l’hôtel de Bourgogne. Chez Molière on ne lui en veut pas, car il a au moins le mérite d’être honnête, et on se contente de regretter rapidement cette personnalité joviale.

Sans trop de mal il parvient à intégrer ce temple de la tragédie qu’il a rêvé. Il incarne des personnages de moindre importance d’abord, mais à force de travail parvient à se faire une vraie place.
Mais alors que la rivalité entre Palais-Royal et Hôtel de Bourgogne se fait de plus en plus palpable, Hippolyte se sent tiraillé. Entre ceux qui l’ont formé et sa nouvelle famille d’adoption, il préférerait ne pas avoir à prendre partie. N’y aurait-il pas de place pour deux registres sur la scène parisienne ? Incapable de prendre véritablement parti, c'est d'ailleurs le reproche qu'on lui fait parfois rue Férou, où il évolue à présent suite à quelques hasards, impliquant notamment d'avoir un jour pesté un peu trop fort contre ces idiots de policiers qui menaçaient de l'envoyer au Châtelet car il les avait - à peine !- singé, ce sous le regard amusé de Manon Chénier.


Crédit : Madge


Judith of Buckley
Du français au malaise
Le problème quand on arrive à l’étranger, c’est qu’il vaut mieux parler la langue. Et on ne peut pas dire que Judith ait été dans son enfance une élève des plus appliquées lorsqu’il s’agissait du français, ni qu’elle ait fait de gros efforts lorsqu’elle dépérissait d’ennui à Rouen. Mais arrivé à Paris, il a bien fallu apprendre à aligner plus que quelques mots. Et quel meilleur professeur qu’un comédien, dont le travail consiste justement à les manier à la perfection. Impressionnée par le jeu d’Hippolyte quand bien même elle ne comprenait pas grand chose, Judith parvint à le convaincre de se laisser engager. Et grâce à lui les progrès ont été fulgurants. Mais si aujourd’hui la marquise parle un excellent français, elle continue de faire venir Hippolyte chez elle au moins une fois par semaine, à présent plus par goût de la conversation que par nécessité. Introduit dans l’intimité du foyer Buckley, le jeune homme ne s’y sent cependant pas toujours à l’aise. En effet, entre les regards noirs que se lancent parfois les époux et les disputes qui ne manquent pas d’éclater, il préfèrerait parfois être partout sauf ici.

Alix Savary
Admiration intellectuelle
Drôle de personnage que cet Hippolyte. Toujours le mot pour rire quand il voudrait être le plus grand tragédien du siècle, qui voudrait se faire discret mais toujours le premier quand il s’agit de renverser bruyamment sa tasse de thé. Cette personnalité ne manque pas d’amuser Alix. Et, égal à lui-même, voyant qu’il tire par sa simple présence et ses petites gaffes quotidiennes des rires qu’elle aimerait poliment ravaler, il ne manque pas d’en rajouter quelques couches. Aux idées moins arrêtées qu’Alix, Hippolyte n’est par ailleurs autant pas désintéressé, au contraire, et il est toujours des plus attentifs lorsqu’elle s’exprime, fasciné par la conviction posée avec laquelle elle cherche à convaincre son auditoire. Un duo en somme rafraichissant dont la dynamique amuse assez ceux qui les entourent.

Jérôme Salviat
Caricature
La première fois qu’Hippolyte a croisé le chemin du grammairien, il a à peine osé en croire sa chance. Un personnage pareil aurait dû se retrouver sur une scène de théâtre ! Tout, ses mimiques, sa gestuelle, et surtout son langage ampoulé en font une véritable caricature ambulante. En un mot, il avait à peine besoin du comédien. Malgré cela, Salviat est rapidement devenu la plus brillante et la plus réaliste des imitations d’Hippolyte, qui se fait un plaisir de reprendre à son compte ses expressions en les grossissant un peu au passage pour en accentuer le ridicule, sous les applaudissements enthousiastes des convives de la rue Férou. Mais ces imitations, réalisées parfois presque au nez du principal intéressé, ne sont pas au goût du vertueux Salviat, qui fait bonne figure et se pose en modèle de magnanimité tout en réfléchissant au meilleur moyen de faire rendre gorge au mauvais plaisant.

Arthur Duplessy
Admiration malsaine
Le comédien a tout de suite été très impressionné par le charisme qui émanait de Duplessy. Il boit littéralement ses paroles, l’écoute religieusement, presque un peu trop, mais le jeune homme ne voit pas le danger… Après tout, Duplessy est plus que respectable ! Il lui voit toutes les qualités et ne soupçonne même pas toute la noirceur du personnage. Pour Duplessy c’est une chance inespérée : Hippolyte lui est, pour parler familièrement, tombé tout cuit entre les bras sans même qu’il ait à bouger le petit doigt. Quelqu’un d’aussi impressionnable, et qui plus est intelligent, il ne faudrait pas le perdre… Alors Duplessy instille son venin, au compte-goutte, il ne faudrait pas transformer l’admiration en méfiance en voulant précipiter les choses….


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La rue Férou (4/8) EmptyMar 5 Juil - 11:15


Arthur Duplessy

(Ft. Mads sexy Mikkelsen - Pris)

CARACTÈRE : Charismatique - Réfléchi - Brillant - Egoïste - Intéressé
ÂGE : 50 ans TITRE/MÉTIER : Astrologue, chef de file du Cercle d'Ammonnios SITUATION: Veuf, père de deux filles GROUPE : Rue Férou
D’une simple lignée de commerçants du nord de la France, la famille Duplessy était pourtant assez peu ordinaire. La mère morte en couches, le père parti avec une femme plus jeune et sans enfants à nourrir, les trois gamins furent finalement recueillis et élevés par une tante aux habitudes étranges. Sorcière, disaient certains, diseuse de bonne aventure selon d’autres, simplement fascinante du point de vue d’Arthur. Avec ses étoiles, ses prédictions et autres horoscopes, la femme est passionnante et déjà fait naître chez l’aîné de la famille une véritable passion. Mais sa tante, voyant en lui un enfant vif et intéressé, lui imaginait mieux qu’un avenir banal. Elle l’envoya donc chez les Jésuites afin qu’il bénéficie d’une bonne éducation. Le garçon s’y découvrit vite un goût pour la découverte, les livres et la science. Peu soucieux de l’avenir ses deux sœurs qui l’avaient toujours profondément ennuyé, il consacra la quasi intégralité de l’argent laissé par ses parents à ses propres études. Montant à Paris pour intégrer l’université, il y étudia la rhétorique, le grec, mais surtout les mathématiques, la physique et l’astronomie. Après l’obtention d’une maîtrise il obtint rapidement un poste de précepteur dans une famille noble, mais gagna principalement sa vie grâce à ce qu’il appelait “son art”.
Le summum, Arthur l’atteignit en 1652, lorsqu’il fut nommé astrologue officiel de la cour après quelques années passées à se faire connaître dans les cercles parisiens. La consécration ultime pour cet homme persuadé de détenir la vérité au travers des astres. C’est également à cette époque qu’il épousa d’une fille de bourgeois. Il ne l’appréciait pas beaucoup, ne voyait en elle que l’argent qu’elle lui apporterait. Elle lui donna tout de même deux filles avant de mourir de maladie sous les yeux assez indifférents de son époux.

Malheureusement la grâce royale fut éphémère. Il se disait que les esprits faisaient de plus en plus la différence entre science et croyance. L’astrologie plaisait de moins en moins au roi. Si bien qu’au cours de l’année 1664 on apprit à Arthur que ses services ne seraient dorénavant plus requis.
L’homme digéra mal ce qu’il vit comme une défaite. Certes il continua à être régulièrement invité à des salons, ces dames continuaient se pâmer devant ses horoscopes, on le payait grassement pour qu’il fait partage sa science. Mais cela ne suffisait plus. Et il prétendait que les planètes étaient de cet avis ! Car il était évident qu’elles lui avaient toujours prédit une grande destinée.
Peu à peu l’astrologue glissa vers des sciences des noires, plus occultes. Il cherchait le pouvoir, l’argent. Et se rendit finalement compte que si c’était sur la riche société qu’il fallait évidemment compter, ce n’était pas dans les salons qu’il trouverait son bonheur. Avec quelques proches aux idées tout aussi obscures que les siennes il fonda donc le Cercle d’Ammonios, secte aux tendances moralement peu acceptables. Il promettait monts et merveilles aux adeptes, leur prédisait la grandeur pourvu qu’ils s’éloignent de Dieu pour écouter les astres. Donc lui. C’est ainsi entre occultisme et satanisme que le Cercle comptait acquérir pouvoir et argent.


Crédit : Madge


Esprit de Cauvigny
Collaborateur
Ils se sont rencontrés à la cour quelques mois avant le départ d’Arthur, en 1664. Même s’il n’était pas encore question de pouvoir et d’argent, les deux hommes s'entendirent vite extrêmement bien, se trouvant un intérêt commun pour les sciences obscures, alchimie et prétendue magie. Enfin ils trouvaient l’un et l’autre un égal, une personne à l’intelligence semblable. Lorsque finalement l’idée de le Cercle germa dans l’esprit de Duplessy, c’est naturellement vers Esprit qu’il se tourna pour la faire fructifier. Aussi cupide et peu scrupuleux l’un que l’autre, ils trouvèrent bientôt un terrain d’entente. Le charismatique Arthur serait le visage de leur secte, recruterait, et le prêtre se chargerait évidemment des rites qu’il faudrait faire croire religieux. Mais derrière le parfait tandem qu’ils prétendent former, le désir de plus de gain personnel serait peut-être un jour capable de les désunir.  

Marie-Madeleine de Brinvilliers
Alliance dans l'ombre
Alors que Marie est membre de la première heure de la Compagnie, pour autant Arthur craint que l’intrigante ne serve personne sinon elle-même. Derrière ses sourires il suspecte à la marquise une fidélité vacillante, un esprit trop indépendant qui pourrait la mener à trahir sans ciller. Et pourtant il a besoin d’elle. Bien intégrée dans les salons et capable de lier des amitiés avec une facilité déconcertante, Marie est en effet un atout de taille lorsqu’il s’agit de recruter des adeptes. Alors il se contente pour l’instant de la surveiller du coin de l’œil, de lui faire croire qu’elle est la plus précieuse de ses membres. Mais dès que le Cercle n’aura plus besoin d’elle, Arthur se promet de l'éclipser avant que ce ne soit elle qui retourne sa veste.  

Hippolyte Dufort
Cible
Le comédien a tout de suite été très impressionné par le charisme qui émanait de Duplessy. Il boit littéralement ses paroles, l’écoute religieusement, presque un peu trop, mais le jeune homme ne voit pas le danger… Après tout, Duplessy est plus que respectable ! Il lui voit toutes les qualités et ne soupçonne même pas toute la noirceur du personnage. Pour Duplessy c’est une chance inespérée : Hippolyte lui est, pour parler familièrement, tombé tout cuit entre les bras sans même qu’il ait à bouger le petit doigt. Quelqu’un d’aussi impressionnable, et qui plus est intelligent, il ne faudrait pas le perdre… Alors Duplessy instille son venin, au compte-goutte, il ne faudrait pas transformer l’admiration en méfiance en voulant précipiter les choses….size]


Anastase Fayard
Fournisseur
Duplessy est un des clients les plus fidèles d’Anastase dès qu’il s’agit de poisons. Et pour cause : Arthur ne travaille certes pas gratuitement, et le commerce des poudres est plutôt lucratif… Or, ces fonds, il en a besoin pour le Cercle. Il soigne donc ses relations avec Anastase, qui devient ainsi une pièce maîtresse dans le jeu du Cercle, courtisé de tous côtés. C’est la loi du marché : et sur ce marché là les affaires peuvent devenir très intéressantes, la concurrence très rude, et le succès très dangereux s’il est trop éclatant. Entre prudence nécessaire et attrait du gain, le gantier a tout loisir de choisir le plus offrant, tout en sachant que dans ce milieu il faut savoir jouer très serré.


Léonard Tellier
Secrétaire et complice
Léonard est une pièce maîtresse du Cercle. Secrétaire de Duplessy, ce poste l’a en effet mené à découvrir beaucoup des secrets de l’astrologue. Mais ce dernier a toute confiance en Léonard, peut-être même un peu trop. Léonard après tout a aidé à mettre en place le Cercle, et a présent, depuis le salon de la rue Ste Anne où Arthur a réussi à l’établir, il ramène des informations et si possible de nouveaux affiliés. Tout en continuant à endosser son rôle de secrétaire particulier de Duplessy. Pour l’astrologue le secrétaire est un homme presque plus sûr qu’Esprit de Cauvigny ou que la Brinvilliers ; mais pour Léonard, le Cercle est pour l’instant une place sûre et très confortable, qu’il n’hésitera pas à quitter en sabordant le navire si jamais il trouvait mieux ailleurs…


Antoine de Luigny
Affinités intellectuelles
L’un comme l’autre, Arthur et Antoine aiment plus que tout rechercher, et acquérir toujours plus de connaissances. Le savoir les fascine. Aussi, à sa première venue rue Férou, Antoine s’est-il tout de suite dirigé vers l’astrologue, avec lequel il a longtemps échangé. Mais, à la grande surprise d’Arthur, Antoine ne se contente pas, comme la plupart de ses auditeurs, de l’écouter béatement et de prendre la moindre de ses paroles pour un commandement ; non, spontanément, Luigny s’est hissé au niveau de Duplessy. Il lui parle d’égal à égal, lui en remontre même sur certains sujets, et avec étonnement, l’astrologue a pris plaisir à sa conversation et a même dû reconnaître qu’il en savait parfois plus que lui. Il est un peu décontenancé par l’attitude du jeune homme qui crève son ego avec une simplicité admirable, mais ne serait pas contre son installation rue Férou, et milite même dans ce sens.


Flore Sinoué
Ancien amant et allié involontaire
Ils se sont connus et aimés il y a une petite éternité, il y a plus de vingt-cinq ans. Et un jour Flore mis un terme à leur liaison, emportant avec elle le secret d'un fils qui allait bientôt voir le jour. Ils se sont depuis perdus de vue, ou presque, tout au plus aperçus de loin. Jusqu'à ce que Flore se retrouve au bord du gouffre et qu'Arthur, qui l'observa en silence tomber de son piédestal, vienne lui proposer son aide. Par opportunisme d'abord, mais aussi un peu par sentimentalisme. Son ancienne maitresse lui ouvrait les portes à la fois de la rue Ste Anne et des cercles artistique, ce qui n'est pas peu. Mais elle est aussi une femme pour laquelle il ne peut cacher une véritable affection. Il voudrait la manipuler, ne la voir que comme un pion parmi d'autres, mais elle demeure son point faible. Car près d'elle il se sent simplement bien, voudrait tout lui confier et ne résiste d'ailleurs pas toujours à la tentation de lui livrer çà et là un secret. Mais s'il se laisse avec elle aller c'est aussi car il sait qu'elle n'a pas vocation à lui être utile à long terme. Un jour il faudra se débarrasser d'elle, car Flore en saura alors beaucoup trop. Un crève-coeur nécessaire. Mais elle sait très bien que sa position près d'Arthur est chancelante et a bien l'intention de lui survivre. 
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