Venus d’Italie avec Catherine de Médicis, les poisons sont plus qu’une mode, un véritable art de vivre. Bien entendu, personne ne le reconnait, mais des pensées peu charitables et des souhaits inavouables ne sont pas rares. Un amant qui ne vous regarde plus, une tante qui s’accroche à la vie au lieu de vous laisser hériter, ou encore un rival politique encombrant. Beaucoup de problèmes pourtant si facile à surmonter quand on connait les bonnes méthodes. Une petite poudre dans le vin, sur un rôti ou encore sur une paire de gants. Et vous voilà débarrassé. L'encombrant se meurt, vous avez enfin la paix. Ou bien de façon infiniment plus romantique, il ou elle se met à éprouver à votre égard une passion inégalable.

Si la théorie est simple la pratique est infiniment plus complexe. Déjà, n’est pas empoisonneur qui veut. Ce n’est pas un art pour les amateurs et il vaut mieux demander à un professionnel de s'atteler à la préparation des poudres et autres élixirs à votre place. Et même ainsi, demeure le risque de vous faire avoir en beauté et de verser bêtement de la farine dans le verre de vin de votre tante. À moins que vous ne voyiez dans ce contexte qu’une excellente occasion de faire des affaires en revendant ces produits contrefaits, justement.
Par ailleurs, ne croyez pas que vous serez le seul sur le marché. En effet, cette science occulte en intéresse plus d'un et d’autres pourront se révéler plus agile que vous.
Et bien sûr, comme si le jeu n’était pas assez complexe, voilà que la police sans mêle. C’en est fini de fermer les yeux sur les petits arrangements, les services de la ville ont de plus en plus tendance à trainer un peu partout et à repasser après.

Vous l'aurez compris, les poisons refont en ce moment surface, au grand malheur des autorités qui ne savent pas où regarder, et bien sûr de tous ces parisiens qui bien vite pourraient se trouver victimes directes ou collatérales...