Du haut de son mètre 60, Richard n'est pas de ces personnes dont la tête dépasse les foules. Ajoutez à cela une carrure moyenne, assez fine, et vous obtenez un homme qui passe relativement inaperçu. Il est de ceux qu'on pense tout minces et dont les muscles ne se remarquent qu'une fois dénudé. Au premier regard, il n'est donc pas quelqu'un de menaçant. Au deuxième non plus d'ailleurs. Vous ne vous méfierez pas de lui et c'est là qu'il vous prendra en traître.

Si avant qu'il ne vous plante, vous le voyez de plus près, vous vous arrêterez sûrement en premier sur ses yeux. D'un bleu terriblement profond, accentué par le noir qu'il met autour, ils donnent l'impression de vous transpercer en quelques secondes. Ils ont aussi la particularité d'être très, trop, expressifs. Une once de mépris, un semblant d'amusement et c'est comme s'ils prenaient une forme différente. Il n'aime pas trop ça, il trouve que ça réduit beaucoup sa crédibilité.

Ses cheveux, bruns et courts, sont coiffés de la façon la plus simple possible. Ce n'est pas comme s'il les lavait souvent, alors ils sont parsemés d'épis et souvent un peu gras. En parlant de crasse, sa peau est à la base assez blanche, mais la pâleur de son teint est masquée par une épaisse couche de poussière. Son nez est plutôt fin et droit, surmontant une bouche assez fine et légèrement rosée. Derrière, ses dents sont bien alignées et plutôt blanches pour l'époque. Une de ses incisives du bas est cassée, il en a perdu un petit coin dans une bagarre. Son visage est dans l'ensemble assez fin. Une barbe de trois jours rehausse les angles doux de sa mâchoire. Il y tient beaucoup. A l'inverse de ses cheveux, il prend un vrai plaisir à l'entretenir.

Nous finirons cette visite par les petits détails qui le composent. Tout son corps est parsemé de cicatrices, accumulées au fil du temps et des combats. La plus grosse barre horizontalement le bas de son dos. Son style vestimentaire est totalement banal, composé de vêtements un peu ample où il peut tout camoufler. Quelques bagues ornent ses doigts et il porte un anneau d'or à l'oreille droite.

Vénal. C'est la première chose que l'on dit quand on le décrit. Du coup, je fais pareil. Ce n'est pas qu'il n'est pas sympathique, mais disons que si vous ne lui secouez pas une bourse remplie d'or sous le nez, il ne bougera pas un seul de ses doigts. Enfin, c'est comme ça pour tous les mercenaires non ? S'il n'était pas corruptible, il serait forgeron, parfumeur ou joaillier. Pas mercenaire. Mais ce n'est pas de sa faute, il a l'impression qu'il est fait pour ça. Vous savez, cette impression d'avoir trouvé sa voie ? Et bah voilà. Parce qu'en plus, il paraît qu'il est égoïste. Là encore, ce n'est pas qu'il est quelqu'un de froid qui déteste tout le monde, il est plutôt drôle et agréable, mais il n'arrive pas à s'intéresser à d'autres personnes que la sienne. Pas longtemps, du moins. Il s'en rend bien compte et se demande d'ailleurs si c'est du à son éducation ou s'il a toujours été comme ça. Aussi, Morel est ce qu'on peut appeler quelqu'un de méthodique, professionnel. Loin de lui l'idée d'agir sans avoir prévu des plans de secours et plusieurs façons de s'en sortir quoi qu'il arrive. Hors de question pour lui d'improviser, comme ils disent, les autres. C'est d'après lui la meilleure manière d'échouer. J'ajouterai à cela que Richard est particulièrement fourbe. Je pense qu'il vaut mieux ne pas lui faire confiance, il ment sans aucun problème et surtout, sans aucun remord. Ceux qui l'emploient savent qu'il fait du bon travail et c'est toute la confiance dont il a besoin.

Assez parlé de ce qui lui sert dans sa "profession". Quand il ne court pas les rues, Richard est quelqu'un de plutôt simple. C'est un oiseau de nuit qui aime faire la fête, danser, boire... Tous ces petits plaisirs de la vie. Inutile de vous préciser qu'il n'est pas vraiment ce qu'on appelle un bon chrétien.

   

Il faut maintenant nous raconter son histoire cher/ chère ami(e), votre personnage est-il né dans le foin fraîchement coupé ou dans un vase de porcelaine? A-t-il été aimé ? A-t-il aimé en retour ? Il a grandi, évolué, il s'est épanoui dans un environnement stable ou chaotique. Il est peut-être fils de noble ou fille de bourgeois, mais qu'importe, et son passé, son enfance, sa naissance, seront toujours inscrits en lui pour son plus grand bonheur ou à son grand désespoir ! Dans tous les cas au plus grand amusement de la cour. 25 lignes sont imposées dans cette partie.

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