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 La rue Ste Anne (8/9)


La rue Ste Anne (8/9)  EmptySam 2 Juil - 18:12

 

La rue Ste Anne se réunit tous les mardis pour discuter et quelques soirs en semaine pour jouer. Ce n’est pas le salon le plus ancien de Paris, mais certainement l’un des plus riches. Et la richesse donne le pouvoir. Même si quelques nobles continuent de les regarder de haut, les membres de la rue St Anne ont conscience d’être l’étoile montante de Paris. Après tout c’est chez eux que viennent les artistes, les astrologues et autres diseurs de bonne aventure. Ici on s’amuse et on conclue des affaires intéressantes. On n’atteint pas le sommet sans sacrifier les gêneurs, aussi il vaut mieux ne pas se mettre sur le chemin de ces ambitieux.

Blandine Capelle 》Ft. Lily James, Libre
Octave Capelle 》Ft. Nikolaj Coster-Waldau, Libre
Nicolas de St-Juéry 》Ft. Allen Leech, Libre
Léonard Tellier 》Ft. Taron Egerton, Libre
Judith of Buckley 》Ft. Kirsten Dunst, Libre
Charles of Buckley 》Ft. Leonardo di Caprio - Libre
Jérôme Salviat 》Ft. Ben Whishaw - Libre
Auguste de Villiers 》Ft. Johnny Depp - Pris
Flore Sinoué 》Ft. Julianne Moore - Libre


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Blandine Capelle

(Ft. Lily James - Libre)

CARACTÈRE : Ambitieuse - Charmante - Éduquée - Maniérée - Calculatrice.
ÂGE : 28 ans TITRE/MÉTIER : Figure de proue de la rue Ste Anne SITUATION: Mariée, mère de deux enfants GROUPE : Rue Ste Anne
Fille d’un des plus riches négociants de son temps et d’une mère elle-même riche héritière, Blandine a été quelques années l’un des plus beaux partis de Paris. On s’est pressé dans le salon de son père, certains des plus grands noms –tous ruinés- ont même daigné juger que baiser ses doigts et lui faire la cour n’était pas au-dessous de leur condition.  Avec l’or de son père, l’héritage de sa mère, et son éducation parfaite à tous points de vue, Blandine était une marchandise, un des plus beaux produits sur la marché matrimonial –et elle en était parfaitement heureuse. Jamais on n’avait tant prêté attention à elle, et jamais non plus elle n’avait si bien senti sa chance –être née avec une cuiller en or 24 carats entre les lèvres.

Elle a eu son mot à dire dans le choix de son mari, mais pas fleur bleue pour deux sous, elle a sélectionné son prétendant comme elle aurait choisi un investissement. Elle l’a voulu riche, pour le pouvoir que leur apporterait l’argent, et dont elle sent bien qu’il pourra leur ouvrir des portes que leur naissance leur maintient encore fermées. Elle l’a voulu intelligent, pour qu’il s’implique dans ses intérêts –à deux, on va plus loin. Enfin, elle a fait attention à son caractère –elle ne voulait pas d’une séparation de corps et de biens qui les aurait affaiblis. En un mot, elle n’a pas choisi l’homme qui partagerait sa vie, mais l’associé avec lequel elle ferait fructifier son capital.

Un capital qui ne se limite pas à des biens matériels, loin de là ! La belle éducation de Blandine, elle compte bien la réinvestir. Tout d’abord en mettant en coupe réglée domesticité et enfants –elle tient absolument à veiller elle-même sur ce que l’on apprendra à sa progéniture, pour qui elle rêve d’un avenir dans des cercles plus élevés que le sien. Elle s’implique dans le choix des sujets enseignés, sur la qualité des savoirs, quitte à prendre pour cela sur son temps. En parallèle, Blandine cherche à étendre le rayonnement de sa fortune par son salon. Il lui en a coûté, en termes d’efforts, mais à force de gentillesses, d’ingéniosité, de calculs, elle est parvenue à faire de la rue Ste Anne l’endroit où il faut être vu pour prouver sa réussite. Elle y accueille très largement, avec un goût qui se raffine à mesure qu’elle police ses manières qui sentaient encore un peu trop leur classe marchande.  A présent, elle règne sur toute une partie de la bonne société parisienne, et on commence à la prendre au sérieux. Mais elle ne compte pas s’arrêter là. Les ambitions de Blandine Capelle n’ont pas de borne ; ce n’est pas une femme assurée, endormie sur ses lauriers que l’on peut venir saluer rue Ste Anne mais une femme inquiète de grimper toujours plus haut, toujours plus vite, d’en remontrer à tous. Et si sa folie des grandeurs lui interdit de trouver le repos, elle ne l’empêche pas d’être charmante, et de toujours étendre le cercle de ses relations…


Crédit : Madge


Octave Capelle
Epoux
Les époux Capelle, ce sont tout d’abord des associés dans la vaste entreprise que représente l’exploitation optimale de leur fortune commune dans le but de s’élever toujours un peu plus dans le ciel parisien. Et pour Blandine, du reste, leur relation ne va pas plus loin : il ne saurait être question de sentiments dans les comptes ! Mais Octave lui voit les choses différemment, et sa situation de fait est celle d’un amant désespéré, qui plus est de sa propre femme. Ce qui le pousse à chercher à se faire valoir toujours plus aux yeux de sa femme, et pour cela à se plier à toutes ses volontés, et même les plus dangereuses. Un état qui ne fait guère que pencher un peu plus la balance du côté de Blandine, ce qui n’était pas vraiment prévu dans le contrat mais dont, inconsciemment peut-être, elle sait parfaitement jouer.

Godin de St Croix
Prétendant éconduit
St Croix a fait, jadis, partie des nombreux prétendants de Blandine Capelle. Il convoitait la fortune de la jeune femme, bien sûr, et la voir jointe à celle d’Octave Capelle pour fructifier de manière aussi éclatante aux yeux du tout-Paris, c’est contempler chaque jour un peu plus l’étendue de son humiliation. Il ne pardonne pas à la jeune femme son dédain quelques années auparavant. Mais à présent St Croix dispose d’une arme supplémentaire : le poison. Or, pour atteindre en son cœur le succès de la rue Ste-Anne, tous les moyens sont bons… Même les plus extrêmes.  

Judith et Charles of Buckley
Voisinage amical
Malgré quelques efforts de discrétion, les époux Buckley ne sont pas passés inaperçus en arrivant à Paris. Alors qu’ils emménageaient au bout de la rue Ste Anne, soit à quelques dizaines de mètres de l’hôtel Capelle, Blandine n’a pas pu s’empêcher de remarquer les nouveaux arrivants. Et c’est justement le secret entourant ces deux Anglais, dont personne dans le quartier ne savait d’où ils venaient ni pourquoi exactement, qui a titillé sa curiosité. Il ne fallut donc pas longtemps avant qu’elle aille frapper chez eux, encore moins de temps pour qu’ils acceptent l’invitation lancée. A peine arrivée et voilà qu’une femme sans titre et avec argent, juste ce qu’il leur fallait, veuille les introduire dans son cercle, l’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Mais si les Buckley s’entendent à présent à merveille avec Blandine, Octave ne semble quant à lui pas les porter dans son cœur. En effet, plus pragmatique que son épouse, il continue de voir avec suspicion ces gens dont on en sait trop peu pour qu’ils soient véritablement honnêtes.

Camille Roux
Fournisseur
Pour Camille Roux, fournisseur officiel de la Rue Ste Anne, si traiter avec Octave Capelle est toujours très simple, avoir affaire à son épouse s’avère source d’infinis tracas. Blandine en effet considère que rien n’est trop beau ni trop bon pour son salon et sa maison. Ses commandes pourraient être source de revenus (et de reconnaissance), si seulement la dame acceptait de les payer… Il n’y a pas là question d’avarice mais bien un point d’honneur pour madame Capelle, qui considère qu’il n’y a rien de si bourgeois que de payer ses factures. Or, elle ne cherche qu’à s’élever au-dessus de cette condition. Une raison qui curieusement ne convainc pas le boulanger, pourtant obligé de traiter en priorité avec la maîtresse de maison…  

Tension
Autrefois Flore était un des joyaux de la rue Ste Anne. Douée, célèbre et riche un jour, à présent elle n'a plus que son esprit. Alors évidemment, Blandine n'est pas un monstre et ne compte pas la jeter à la rue, mais tout de même... Heureusement que la chanteuse a au moins retrouvé une certaine stabilité financière, sans quoi elle n'aurait décemment pas pu continuer à être vue chez elle. Et malgré elle, Blandine prends Flore de plus en plus de haut, guettant le moment où la situation de l'ancienne chanteuse s'empirera de nouveau. Et cette dernière bout intérieurement en repensant à l'époque où la recevoir était un honneur pour le couple Capelle.



Dernière édition par Deus ex Machina le Mar 5 Juil - 13:13, édité 3 fois
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Octave Capelle

(Ft. Nikolaj Coster-Waldau- Libre)

CARACTÈRE : Calme - Aimable - Intelligent - Opportuniste - Amoureux.
ÂGE : 36 ans TITRE/MÉTIER : Maître de l’hôtel de la rue Ste Anne et financier SITUATION: Marié, père de deux enfants GROUPE : Rue Ste Anne
Comme sa femme, Octave Capelle est issu des milieux les plus aisés de la capitale, c’est-à-dire du royaume. Comme elle, il a compris très vite que l’argent était une valeur essentielle, et qui pouvait les mener très loin, très haut, à condition d’être suffisamment intelligent pour saisir les opportunités au bon moment, lâcher les affaires juste avant qu’elles ne cessent d’être rentables. Or, en calcul, Octave est fort, très fort. Un sens inné de la spéculation, des occasions, et surtout une intuition assez exceptionnelle, jointe à une certaine prudence l’ont jusque là admirablement servies… Son mariage avec Blandine a pu éveiller des jalousies. Les autres puissances marchandes du royaume ne pouvaient voir d’un très bon œil un tel événement, et pour qui avait l’habitude de lire des contrats, l’acte de mariage ne pouvait rien évoquer d’autre qu’un contrat d’association. Mais Octave Capelle est suffisamment fin pour voir ces rancunes derrière les sourires, et pour rester sur ses gardes.

Plus tempéré que son épouse, il sait garder son sang-froid devant leur rapide ascension dans le ciel de la capitale. Contrairement à elle, s’il jubile, il ne perd pas le sens des réalités. Capelle, en homme qui a l’habitude des passions humaines, sur lesquelles, dans son métier, il faut savoir jouer, a compris ce que sa femme refuse encore de voir : le mépris que leur voue la noblesse, à eux qui ont les mains dans le commerce, ne s’effacera jamais, même sous des torrents d’or liquide. Octave se satisfait de leur position actuelle, et s’il continue à entreprendre, c’est par souci du gain, de la réussite, plus que de l’ascension sociale en laquelle il ne croit plus.

Par souci du gain, ou par souci de plaire à Blandine. Car il ne regarde plus maintenant son épouse seulement comme son plus fidèle associé, mais également comme une femme belle et désirable, et aussi admirable. En un mot, Octave, contre tout ce qu’ils s’étaient promis devant l’autel, est tombé amoureux… Pour cet homme qui a longtemps été volage, c’est le comble du ridicule : non seulement la femme qu’il aime est la sienne propre, mais encore celle-ci n’a d’yeux que pour son succès, la seule chose qui compte à ses yeux. Alors, pour se faire valoir à ses yeux, Capelle pourrait se lancer dans les entreprises les plus hasardeuses, voire même les plus dangereuses, et par là même créer la faille qui pourrait bien signer la fin du salon de la rue Ste Anne et de sa réussite fulgurante.

Crédit : Madge


Blandine Capelle
Epouse
Les époux Capelle, ce sont tout d’abord des associés dans la vaste entreprise que représente l’exploitation optimale de leur fortune commune dans le but de s’élever toujours un peu plus dans le ciel parisien. Et pour Blandine, du reste, leur relation ne va pas plus loin : il ne saurait être question de sentiments dans les comptes ! Mais Octave lui voit les choses différemment, et sa situation de fait est celle d’un amant désespéré, qui plus est de sa propre femme. Ce qui le pousse à chercher à se faire valoir toujours plus aux yeux de sa femme, et pour cela à se plier à toutes ses volontés, et même les plus dangereuses. Un état qui ne fait guère que pencher un peu plus la balance du côté de Blandine, ce qui n’était pas vraiment prévu dans le contrat mais dont, inconsciemment peut-être, elle sait parfaitement jouer.

Camille Roux
Fournisseur
Octave est ce qu’on pourrait qualifier de client correct. En homme de commerce qu’il est, Capelle ne fait jamais de difficultés quelles qu’elles soient pour payer ce qu’il doit, et prend même toujours le temps de prendre des nouvelles des affaires. Il est toujours agréable de travailler pour lui, à condition bien sûr de pouvoir traiter directement avec le maître de maison… Leur relation est une relation d’estime, mais qui pour autant ne sortira jamais du cadre professionnel.

Judith et Charles of Buckley
Voisinage suspect
Malgré quelques efforts de discrétion, les époux Buckley ne sont pas passés inaperçus en arrivant à Paris. Alors qu’ils emménageaient au bout de la rue Ste Anne, soit à quelques dizaines de mètres de l’hôtel Capelle, Blandine n’a pas pu s’empêcher de remarquer les nouveaux arrivants. Et c’est justement le secret entourant ces deux Anglais, dont personne dans le quartier ne savait d’où ils venaient ni pourquoi exactement, qui a titillé sa curiosité. Il ne fallut donc pas longtemps avant qu’elle aille frapper chez eux, encore moins de temps pour qu’ils acceptent l’invitation lancée. A peine arrivée et voilà qu’une femme sans titre et avec argent, juste ce qu’il leur fallait, veuille les introduire dans son cercle, l’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Mais si les Buckley s’entendent à présent à merveille avec Blandine, Octave ne semble quant à lui pas les porter dans son cœur. En effet, plus pragmatique que son épouse, il continue de voir avec suspicion ces gens dont on en sait trop peu pour qu’ils soient véritablement honnêtes.

Jeanne d'Espard
Créancier
Il y selon Jeanne peu de choses plus humiliantes que de s’abaisser aux prêts. Malheureusement, quand on a l’ambition de mener un grand train de vie mais des revenus qui ne suivent pas il faut bien passer par là. Cependant,  hors de question pour la marquise d’aller emprunter de l’argent du côté de la noblesse (si ce genre de problèmes de trésorerie se savait, ce serait un coup dur pour sa réputation !), c’est donc du côté de la haute bourgeoisie qu’elle se tourne, plus précisément vers Octave Capelle. Et côtoyer un homme qui n’a de morale que celle de l’argent lui coûte, l’air pincé qu’elle prend à chaque fois qu’elle rencontre son créancier ne manque d’ailleurs pas de le rappeler. Cependant Octave se formalise peu de l’attitude de Jeanne, habitué qu’il est d’être dédaigné de la noblesse, et s’amuse au contraire de savoir qu’il a le dessus sur cette femme qu’il pourrait ruiner financièrement et de réputation. Chose qu’il s’abstient pour le moment de faire car les intérêts rapportent, sans pour autant évacuer totalement l’idée de son esprit.


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Nicolas de St-Juéry

(Ft. Allen Leech - Libre)

CARACTÈRE : Sociable - Envieux - Dynamique - Menteur - Rusé
ÂGE : 28 ans TITRE/MÉTIER : Baron, menteur, empoisonneur et alchimiste SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Ste Anne
Le baron Nicolas de St-Juéry est né dans les Cévennes, au milieu de la neige et par un froid glacial. Il connut une vie paisible et heureuse jusqu’au jour où une toux d’hiver emporta sa famille. Il choisit alors de monter à Paris où il vit de la rente de ses terres, en espérant en vain intégrer la cour de Versailles. C’est une histoire simple et d’une banalité à pleurer.

Sauf qu’il n’y a jamais eu de baron Nicolas de St-Juéry. Nicolas de St-Juéry est né Nicolas Julien dans une ruelle de Paris. Son père est un jardinier pour la duchesse de Chevreuse qui a réussi à se marier au dessus de sa condition en épousant une fille de papetier. Antoine est ce que l’on appelle une mauvaise graine. Il vole, il ment, il revend le fruit de ses vols et fait sans doute mourir sa mère de chagrin. À moins que ce ne soit une maladie qui ait emporté sa génitrice. Quoiqu’il en soit Nicolas grandit et continua sur sa mauvaise pente. D’arnaque en coup fumeux, il acquiert petit à petit une grande fortune. Ses spécialités? Il vend des poudres miraculeuses à prix d’or, il organise des larcins à travers la ville et il vend très cher sa protection aux commerçants de la ville. Mais il lui semble toujours que les autres ont mieux à offrir. Alors il ne s’arrête pas. Jamais. Une fois qu’il a accumulé assez d’argent, il investit dans un nouveau titre et une nouvelle gloire.

La chose lui réussit même suffisamment pour qu’il commence à guetter les salons, à se piquer de poésie et à se poser en esthète. Après tout une grande part de la noblesse lui doit beaucoup, pour ses poudres, l’introduire dans un salon en retour semble être un juste retour des choses. Et voilà donc le baron Nicolas de St-Juéry qui fait son arrivée rue Ste-Anne. Ce qui satisfait son orgueil naturel mais lui assure aussi une augmentation de clientèle.


Crédit : Madge


Bianca Albin
Employée
Bianca, pour St Juéry, c’était la perle rare, l’élément capital de ses magouilles lucratives. Alors il l’a engagée. Seulement il est exigeant, et s’il est très satisfait de la truande, il se garde bien de le faire savoir et ne la considère jamais que depuis des hauteurs qu’elle juge insupportables. Mais si Bianca est de plus en plus exaspérée des manières hautaines et méprisantes de son employeur, et ne se gêne pas, avec son franc-parler ordinaire, pour le faire savoir, chacun veille bien à ne jamais aller trop loin : ils ont bien trop besoin l’un de l’autre, car travailler pour St Juéry, c’est l’assurance d’un beau confort financier. Pas de quoi s’offrir un palace, mais enfin, déjà, plus sûr que de vivre d’expédients, surtout maintenant que l’Ours n’est plus là…

Léonard Tellier
Soupçons mutuels
Rien de mieux qu’un hypocrite pour reconnaître un menteur. Tous d’eux n’ont pas tardé à comprendre que l’autre n’était pas aussi honnête qu’il le prétendait, mais plutôt que de se confronter ils préfèrent y aller en conjectures. Tout en gardant l’œil ouvert au cas où, ils font donc chacun des scénarii abracadabrantesques à propos de l’autre. Serait-il un criminel en cavale qui se cacherait derrière de belles tentures ? Ou peut-être un voleur à la main légère ? Mais ce bien sûr en ne laissant rien paraître et en usant et abusant d’amabilités lorsqu’ils se trouvent l’un en face de l’autre.

Armande Béjart
Cible
Armande a un caractère épouvantable, ça, Nicolas le sait bien, mais Armande a surtout ses entrées rue Payenne. C’est-à-dire dans un salon très privé qui réunit la crème de la crème… Et avec son nom (certes emprunté), St Juéry aimerait plus que tout s’y faire une petite place. Seulement il lui faut une porte d’entrée, et si on lui refuse la grande, il cherchera un accès à la petite… Il est donc charmant avec Armande, dont il espère bien faire sa maîtresse. Seulement de son côté la comédienne sait en profiter, et elle fait du faux marquis une véritable vache à lait, prenant prétexte de n’importe quel caprice pour lui faire ouvrir les cordons de sa bourse. Et jamais à moitié : Mademoiselle a des goûts de luxe ; pas de quoi faire hésiter St Juéry, qui blanchit son argent sale en bijoux, robes, petites et grandes exigences… Sans parvenir à atteindre son but.

Jean Racine
Intérêt
Nicolas de St Juéry, en bon dandy avant l’heure, pose, et il écrit quelques vers bons à susurrer à l’oreille des jolies demoiselles. Mais ses ambitions ne se bornent pas à si peu : et, une Mort d’Alexandre en mains, il s’est présentée au grand Racine, étoile montante de la tragédie française, avec le double espoir d’être reconnu et d’entrer Rue Payenne. Double échec ! Racine lui a ri au nez, et l’entrée triomphale est restée un rêve… La pièce n’était pas si mauvaise pourtant, seulement voilà, le succès, ça ne se partage pas. Cependant Racine est revenu le voir : il avait entendu parler de lui, dans un autre contexte : on raconte en effet, dans les cercles bien informés, que St Juéry a les bonnes adresses, et qu’il peut fournir, contre monnaie sonnante et trébuchante, de quoi hâter certaines fins… Et le tragique serait presque incliné à se laisser tenter.  


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Léonard Tellier

(Ft. Taron Egerton - Libre)

CARACTÈRE : Avenant, malhonnête, ambitieux, excellent orateur, dynamique.
ÂGE : 28 ans TITRE/MÉTIER : Menteur professionnel, secrétaire d'Arthur Duplessy SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Ste Anne
Menteur né, Léonard aurait sans doute pu devenir comédien aussi sûrement que courtisan. Capable de faire avaler n’importe quoi à n’importe qui depuis qu’il a l’âge de raisonner, il aurait probablement fait un l’arnaqueur du siècle ! Ce qu’il est d’ailleurs plus ou moins devenu. Car si les coup d’envergure ne sont pas pour lui, il mérite au moins la palme de l’hypocrisie.
Fils d’un greffier, on attend de lui qu’il prenne la suite de son père à la fin de ses études, mais Léonard embrasse finalement une toute autre carrière. Alors qu’il pense en effet avoir trouvé un poste confortable de secrétaire auprès de l’astrologue si en vue à la cour, Arthur Duplessy, sa trajectoire de vie change en effet radicalement dès lors qu’il entré entre le monde ce dernier. Témoin du succès autant que de l’échec de l’astrologue, il est sans doute la personne qui connaît le plus de ses secrets – et ils sont nombreux. Et surtout, avec qui il a appris à partager un goût pour l’intrigue et le pouvoir. Bien que dans l’ombre, il participe donc à mettre sur pied ce Cercle qui peu à peu gagne en influence. Car il est sans doute l’une de seule personne en qui Arthur a véritablement confiance et qu’il reconnaît son talent pour la comédie, c’est naturellement à lui qu’il a confié une des missions les plus délicates : infiltrer la police tout en se faufilant au sein des milieux bourgeois, c’est à dire chez de potentiels riches contribuables du Cercle.

Sans grand mal Léonard parvient donc à se faire passer pour un financier et à se faire apprécier du côté de la rue St Anne, et à force de patience ce sont les autorités parisiennes qu’il est parvenu à berner. Quelques mois à donner à la police ce qu’elle voulait voir, c’est-à-dire un homme bien intégré dans un milieu difficile à approcher et surtout droit dans ses bottes, et voilà qu’on lui demande ses services. Appréciés de tous et travaillant pour chacun à la fois, Léonard s’assure ainsi de la confiance du lieutenant de police en lui rapportant régulièrement quelques informations sur ce qui se dit et se passe dans le salon des Capelle; conserve l’amitié de ces derniers par son naturel aimable ; et sert les intérêts du Cercle en s’assurant que les autorités restent loin mais que les plus riches de la capitale s’en rapprochent.
Mais à se trouver sur trop de tableaux Léonard joue un jeu dangereux et tient une place à l’équilibre chancelant.


Crédit : Madge


François Desgrez
contact
Lorsque Tellier à une information à faire passer à la police, il n’arrive bien sûr pas directement face à Gabriel de La Reynie, il n’a même jamais vu le Lieutenant Général de Police en face. C’est à l’exempt Desgrez qu’il a le plus souvent affaire. Et qu’il doit donc la plupart du temps rouler dans la farine. Or, Desgrez est perspicace et la tâche est malaisée, face à lui, Léonard doit faire preuve de beaucoup d’imagination et de rouerie, pour toujours justifier ses mensonges et ne jamais être pris en défaut. De son côté Desgrez a toute confiance, après une période de doute, en la bonne foi de Tellier, et est prêt à le défendre auprès de sa hiérarchie, et donc de La Reynie.


Arthur Duplessy
Employeur et complice
Léonard est une pièce maîtresse du Cercle. Secrétaire de Duplessy, ce poste l’a en effet mené à découvrir beaucoup des secrets de l’astrologue. Mais ce dernier a toute confiance en Léonard, peut-être même un peu trop. Léonard après tout a aidé à mettre en place le Cercle, et a présent, depuis le salon de la rue Ste Anne où Arthur a réussi à l’établir, il ramène des informations et si possible de nouveaux affiliés. Tout en continuant à endosser son rôle de secrétaire particulier de Duplessy. Pour l’astrologue le secrétaire est un homme presque plus sûr qu’Esprit de Cauvigny ou que la Brinvilliers ; mais pour Léonard, le Cercle est pour l’instant une place sûre et très confortable, qu’il n’hésitera pas à quitter en sabordant le navire si jamais il trouvait mieux ailleurs…

Alix Savary
Sincérité mal exprimée
Si Léonard n’est principalement qu’hypocrisie, s’il y a tout de même une présence qu’il regrette sincèrement : celle d’Alix. Lorsque la jeune femme côtoyait encore la rue Ste-Anne il faisait en effet partie de ceux qui ne pouvaient s’empêcher de la trouver charmante, et de ce fait ne put pas résister à l’envie d’être bien vu d’elle. Grâce à sa personnalité avenante il n’eut aucun mal à se rapprocher, et s’étonna lui-même que l’amitié qu’il finit par porter à Alix n’était aucunement feinte. De son côté elle appréciait la personnalité dynamique et la légèreté dont il pouvait faire preuve. Quand Alix se trouva mise au ban de la bonne société il fut de ces quelques rares qui ne lui tournèrent pas le dos,  au contraire, et parvint à lui redonner le sourire par ses visites spontanées. Se pourrait-il qu’il éprouve pour Alix quelques sentiments qui dépasseraient le cadre de l’amitié ? Il vous répondrait qu’il est bien trop occupé pour cela, car croit surtout – à tort – qu’il n’aurait jamais une chance auprès d’une femme aussi brillante qu’elle.

Nicolas de Saint-Juéry
Soupçons mutuels
Rien de mieux qu’un hypocrite pour reconnaître un menteur. Tous d’eux n’ont pas tardé à comprendre que l’autre n’était pas aussi honnête qu’il le prétendait, mais plutôt que de se confronter ils préfèrent y aller en conjectures. Tout en gardant l’œil ouvert au cas où, ils font donc chacun des scénarii abracadabrantesques à propos de l’autre. Serait-il un criminel en cavale qui se cacherait derrière de belles tentures ? Ou peut-être un voleur à la main légère ? Mais ce bien sûr en ne laissant rien paraître et en usant et abusant d’amabilités lorsqu’ils se trouvent l’un en face de l’autre.


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Judith of Buckley

(Ft. Kirsten Dunst - Libre)

CARACTÈRE : Vénale - Fière - Possessive - Paresseuse - Secrète.
ÂGE : 31 ans TITRE/MÉTIER : Marquise de Buckley SITUATION: Mariée GROUPE : Rue Ste-Anne
Dans une maison trop grande et impersonnelle pour le peu de monde qui y vivait, Judith, à l'image de ses deux frères et de sa sœur ainés, bénéficia dès son jeune âge d'une éducation appréciable mais marquée par une grande rigueur protestante. Et surtout par l'absence de père. Edward Hyde, magistrat engagé dès le début de la première guerre civile, était plus occupé à défendre un roi au trône menacé qu'à s'occuper de sa famille. Enfant vive et capricieuse, elle se soumettait avec le plus grand mal à la discipline qu'on lui imposait et en vint très tôt à haïr une mère qui à ses yeux n'était qu'une femme faible et sans intérêt.
Mais finalement frondeuse nulle part ailleurs que dans son imaginaire, Judith se contenta d'accepter -de mauvaise grâce certes mais sans jamais se rebeller- la vie rangée et tranquille qu'on lui prédestinait. Cela se concrétisa par un premier mariage avec un riche bourgeois de presque vingt ans son aîné alors qu'elle venait de fêter ses 17 ans. L'union fut cependant tout aussi courte que stérile : quelques mois plus tard son époux rendit l’âme. Jeune veuve, elle retourna chez ses parents, se trouvant finalement incapable de vivre par ses propres moyens.

Aujourd'hui encore, sans doute serait-elle cette femme passablement insignifiante si son père n'avait pas eu l'idée de prêter allégeance à la bonne personne. Edward Hyde, jusqu'au bout fidèle au malheureux Charles Ier et serviteur de la première heure du fils de ce dernier, le futur Charles II. Ce dont le souverain sut se rappeler puisqu'à son arrivée sur le trône, en 1660, il nomma Edward comte de Clarendon, alors que quelques années plus tôt, en 1657, il l'avait déjà fait Grand Chancelier.
Ainsi, après avoir connu les troubles précédant la Restauration, Judith eut la chance de prendre part au quotidien de la cour anglaise. 1660 : Londres lui ouvrait enfin ses portes, elle goûtait au luxe et au fastueux. Ce fut sans surprise là qu'elle fit la connaissance de son deuxième époux, Phillip Baker, comte de Corven. Amoureuse ? Non. Mais devenir comtesse était selon elle un avantage qui dépassait de loin les quelques inconvénients du mariage. Mais sans doute n'avait-elle pas prévu que le couple se déchire de la sorte. Un temps épris de Judith, le comte vint bien vite à la détester en comprenant qu'il ne trouverait jamais échos à ses sentiments. Quant à elle, d'abord indifférente, elle en vint à éprouver pour lui un profond dégoût dès lors qu'elle rencontra et se prit de passion pour le frère aîné de son époux. Charles, marquis de Buckely, aima, derrière les apparences fausses qu’elle dégageait, l'interdit et le danger qu'elle représentait. Ensemble ils en vinrent à commettre le pire.
A l'aube de l'année 1663, Edward Hyde tomba en effet en disgrâce, se vit retirer ses titres et envoyé en exil. Une épouse détestable et incapable de lui donner un hériter était déjà difficilement supportable, Phillip se refusait à avoir à ses côtés une femme à la famille ruinée. Décidé à demander le divorce, il fut cependant devancé. Car les deux amants surent se procurer le poison nécessaire à commettre le meurtre du mari et du frère. Malgré les lourds soupçons qui pesaient sur leurs têtes ce fut grâce à la protection de la sœur de Judith, qui quelques années auparavant avait épousé le frère du roi, qu’ils restèrent quelques temps en Angleterre. Puisqu’un un départ soudain aurait été aveu de culpabilité. Mais quelques temps plus tard ils fuyaient en France.

Après être restés de trop longs mois dans cette abominable ville de Rouen où Edward Hyde était en exil, les deux amants, désormais mariés pour le meilleur et surtout pour le pire, rejoignirent Paris où il eurent vite fait de s’intégrer. Cependant hors de question pour eux de se pavaner entre cour et salons nobles, ils ont bien trop peur que le scandale traverse la Manche. Ils se contentent donc de la rue St Anne, dont le luxe compense le manque de titres. Ils ont de toute façon toujours préféré l’argent au pouvoir.


Crédit : Madge


Charles of Buckley
Epoux
Leur histoire est l’expression même de la passion. Des émotions violentes, presque irraisonnées. Incapable de s’aimer dans la juste mesure, Charles et Judith, dès lors qu’ils se rencontrèrent, étaient persuadés que rien ne pourrait, que rien ne devait entraver leurs émotions. Ce fut donc main dans la main qu’ils en virent au crime. Ensemble ils se sentent invincibles. Fusionnels lorsqu’ils s’agit de défendre leurs propres intérêts, ils se croient invisibles et sont persuadés que jamais personne ne pourra leur faire entrave.
Mais désormais qu’il n’y a entre eux plus aucun obstacle, leur relation semble moins bouillonnante, presque plate. Pourtant, si la flamme brûle avec moins d’intensité qu’autrefois, la jalousie est toujours présente. Cette passion dangereuse pour les autres pourrait ainsi se retourner un jour contre eux, si jamais l’un ou l’autre venir à découvrir la moindre petite trahison. Il semblerait d’ailleurs que Judith ne place plus une confiance aveugle en ce mari qu’elle suspecte même parfois d'être infidèle.


Assia Senhaji
Domestique
Judith l’a engagée comme femme de chambre. Et si au début il s’agissait seulement d’apporter un peu d’exotisme dans sa demeure, il lui faut reconnaître qu’elle pourrait à présent difficilement se passer d’Assia. Entre sa discrétion tout à fait appréciable et surtout ses massages et soin délicieux, on ne pourrait rêver meilleure domestique. Mais à être l’employée la mieux traitée de la maison, Assia s’attire quelques jalousies qui lui rendent parfois le quotidien difficile. Cependant, que les histoires de domestiques restent aux cuisines : ce qui se passe sous ses pieds, Judith s’en moque bien.

Esprit de Cauvigny
Diabolique conversion
Bien sûr Judith est protestante. Mais évidemment elle croit que comme tout la religion est négociable. Si le catholicisme a plus à offrir, si même c’est vers le diable qu’il faut se tourner pour parvenir à ses fins et retrouver la richesse perdue par sa famille, alors elle ne verrait pas d’objection à se convertir. Ayant entendu parler du Cercle au travers d’Olympe Mancini, l’anglaise franchit un pas et se rendit finalement chez Esprit. Et il semblerait que ce dernier se soit montré convaincant puisqu’elle ne tarda pas à abjurer afin de s’en remettre au Dieu qui agirait en sa faveur.  

Blandine et Octave Capelle
Amical voisinage
Malgré quelques efforts de discrétion, les époux Buckley ne sont pas passés inaperçus en arrivant à Paris. Alors qu’ils emménageaient au bout de la rue Ste Anne, soit à quelques dizaines de mètres de l’hôtel Capelle, Blandine n’a pas pu s’empêcher de remarquer les nouveaux arrivants. Et c’est justement le secret entourant ces deux Anglais, dont personne dans le quartier ne savait d’où ils venaient ni pourquoi exactement, qui a titillé sa curiosité. Il ne fallut donc pas longtemps avant qu’elle aille frapper chez eux, encore moins de temps pour qu’ils acceptent l’invitation lancée. A peine arrivée et voilà qu’une femme sans titre et avec argent, juste ce qu’il leur fallait, veuille les introduire dans son cercle, l’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Mais si les Buckley s’entendent à présent à merveille avec Blandine, Octave ne semble quant à lui pas les porter dans son cœur. En effet, plus pragmatique que son épouse, il continue de voir avec suspicion ces gens dont on en sait trop peu pour qu’ils soient véritablement honnêtes.

Hippolyte Dufort
Du français au malaise
Le problème quand on arrive à l’étranger, c’est qu’il vaut mieux parler la langue. Et on ne peut pas dire que Judith ait été dans son enfance une élève des plus appliquées lorsqu’il s’agissait du français, ni qu’elle ait fait de gros efforts lorsqu’elle dépérissait d’ennui à Rouen. Mais arrivé à Paris, il a bien fallu apprendre à aligner plus que quelques mots. Et quel meilleur professeur qu’un comédien, dont le travail consiste justement à les manier à la perfection. Impressionnée par le jeu d’Hippolyte quand bien même elle ne comprenait pas grand chose, Judith parvint à le convaincre de se laisser engager. Et grâce à lui les progrès ont été fulgurants. Mais si aujourd’hui la marquise parle un excellent français, elle continue de faire venir Hippolyte chez elle au moins une fois par semaine, à présent plus par goût de la conversation que par nécessité. Introduit dans l’intimité du foyer Buckley, le jeune homme ne s’y sent cependant pas toujours à l’aise. En effet, entre les regards noirs que se lancent parfois les époux et disputes les qui ne manquent pas d’éclater, il préfèrerait parfois être partout sauf ici.


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Charles of Buckley

(Ft. Leonardo di Caprio - Libre)

CARACTÈRE : Jaloux - Esthète - Éloquent - Lâche - Secret
ÂGE : 35 ans TITRE/MÉTIER : Marquis de Buckley SITUATION: Marié GROUPE : Rue Ste Anne
Charles Baker, fil aîné du marquis de Buckley et ainsi héritier du titre, fierté et honte de sa famille.
Anglais d'origine il grandit cependant dans les Provinces-Unies, sa famille étant fidèle à la dynastie Stuart et ayant fuit la République instaurée par Cromwell. Bien que loin de leurs terres, les parents de Charles ne négligèrent pas l'éducation de leur aîné, bien au contraire. Garçon brillant tant par sa vivacité d'esprit que pour son talent d'escrimeur, on fut tôt persuadé qu'il s'illustrerait un jour par les armes. Ce qu'il ne fit pas lorsqu'en 1659 il se joignit, avec son père, à l'armée écossaise afin de restaurer le pouvoir royal. Son paternel y perdit la vie, Charles se contenta de survivre. Ce qui était pour lui largement suffisant. A moindre mesure il participa ainsi à l'avènement de la Restauration en 1660.

Dans un premier temps il ne resta à Londres que quelques semaines. A la morosité ambiante et la passivité courtisane il préféra un voyage à travers une Angleterre qu'il ne connaissait presque pas. Un temps il regagna ensuite le continent qui trouvait plus d'attrait à ses yeux que son pays qui portait encore les lourdes traces d'une guerre civile. Il envisagea un temps de rester outre-Manche. Cependant, sous les implorations familiales il fit le choix de la raison en retournant à Londres, deux ans après l'avoir quitté. Alors il ne fallut pas longtemps pour qu'on lui présente une respectable jeune femme qu'on voulait lui donnait pour épouse. Parfaitement indifférent à la dite « fille de » il ne refusa pourtant pas les fiançailles, jugeant qu'il serait ainsi débarrassé de la série d’insipides prétendantes. Ayant pour paravent une fiancée à la personnalité trop pâle pour qu'on puisse s'amouracher d'elle, il pouvait à présent courtiser le réel objet de ses désirs : Judith, épouse de son frère cadet. Femme plus venimeuse que charmante mais qu'il lui fallait à présent conquérir tant elle représentait l'interdit qui le faisait vibrer. Il ne lui fallut pas longtemps avant d'en faire sa maîtresse. Tout comme elle n'eut besoin que de peu de temps afin de le convaincre d'empoisonner son propre frère alors que celui-ci laissait planer sur elle la menace d'un divorce. L'idée de faire disparaître l'homme était tout aussi plaisante qu'affreuse. Un crime pour une femme : voilà qui était beau. Qui serait son triomphe inavouable. Qui fut fait sans remord.

Afin de sauver les apparences, ils restèrent quelques temps en Angleterre avant de quitter le pays à destination de la France, laissant suspicions et fiancée bafouée derrière eux. Débarrassés par le crime et la lâcheté de tout ce qui les retenait, les amants virent leur passion s'enflammer de plus belle et dans le secret leur mariage fut célébré.

A présent à la capitale la discrétion reste de mise, principe de précaution oblige, mais Charles ne résiste pas longtemps à l'attrait des cercles parisiens. Protéger ses secrets oui, mais pas au prix de la mort sociale !


Crédit : Madge


Judith of Buckley
Epouse
Leur histoire est l’expression même de la passion. Des émotions violentes, presque irraisonnées. Incapable de s’aimer dans la juste mesure, Charles et Judith, dès lors qu’ils se rencontrèrent, étaient persuadés que rien ne pourrait, que rien ne devait entraver leurs émotions. Ce fut donc main dans la main qu’ils en virent au crime. Ensemble ils se sentent invincibles. Fusionnels lorsqu’ils s’agit de défendre leurs propres intérêts, ils se croient invisibles et sont persuadés que jamais personne ne pourra leur faire entrave.
Mais désormais qu’il n’y a entre eux plus aucun obstacle, leur relation semble moins bouillonnante, presque plate. Pourtant, si la flamme brûle avec moins d’intensité qu’autrefois, la jalousie est toujours présente. Cette passion dangereuse pour les autres pourrait ainsi se retourner un jour contre eux, si jamais l’un ou l’autre venir à découvrir la moindre petite trahison. Il semblerait d’ailleurs que Judith ne place plus une confiance aveugle en ce mari qu’elle suspecte parfois infidèle.


Marie Madeleine de Brinvilliers
Fascination mal placée
Depuis que la passion entre lui et Judith à laissé place à la jalousie, Charles a besoin de nouvelles conquêtes, des conquêtes qui aient le goût de l'interdit... Ce parfum qui avait donné tant de saveur à ses relations avec celle qui est maintenant sa femme, il le cherche à présent de nouveau et a jeté son dévolu sur la marquise de Brinvilliers. Après tout cette dernière est riche, belle, et mariée... Fascinante en somme, et Buckley compte bien retrouver avec elle les affres de la passion qu'ils ont, Judith et lui, épuisé en s'épousant.

Blandine et Octave Capelle
Amical voisinage
Malgré quelques efforts de discrétion, les époux Buckley ne sont pas passés inaperçus en arrivant à Paris. Alors qu’ils emménageaient au bout de la rue Ste Anne, soit à quelques dizaines de mètres de l’hôtel Capelle, Blandine n’a pas pu s’empêcher de remarquer les nouveaux arrivants. Et c’est justement le secret entourant ces deux Anglais, dont personne dans le quartier ne savait d’où ils venaient ni pourquoi exactement, qui a titillé sa curiosité. Il ne fallut donc pas longtemps avant qu’elle aille frapper chez eux, encore moins de temps pour qu’ils acceptent l’invitation lancée. A peine arrivée et voilà qu’une femme sans titre et avec argent, juste ce qu’il leur fallait, veuille les introduire dans son cercle, l’occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Mais si les Buckley s’entendent à présent à merveille avec Blandine, Octave ne semble quant à lui pas les porter dans son cœur. En effet, plus pragmatique que son épouse, il continue de voir avec suspicion ces gens dont on en sait trop peu pour qu’ils soient véritablement honnêtes.

Jérôme Salviat
Sermons mal supportés
Jérôme est de ces personnes qui donnent envie de remercier le ciel d’avoir grandi protestant. Toujours à sermonner, prêcher, dicter… Charles trouve ce grammairien tout bonnement insupportable et ne manque pas de le faire savoir. Dès lors que Salviat ouvre la bouche il est donc assuré de prendre en pleine figure la répartie qui peut être cinglante de Buckley. Mais en contrepartie de l’air amusé que prend désormais Charles à chaque fois qu’il le fait taire, Jérôme se promet de prendre des mesures. Ses sermons se déplacent ainsi de la morale à l’anti protestantisme, et il a bien l’intention de faire comprendre à tout le monde que le diable se cache dans cet anglais dénué de valeurs religieuses telles qu’il les entend.

Auguste de Villiers
Amusant jaloux
Charles est habituellement un homme de sang-froid, sauf quand il s’agit de sa femme. Malade à la simple idée qu’elle puisse un jour le tromper, il ne supporte tout simplement pas que le moindre prétendant potentiel lui tourne autour. Et inutile de dire qu’Auguste est l’archétype de l’éventuel amant ! Libertin, orgueilleux, à la sulfureuse réputation… Il se méfie de lui comme de la peste, ce qu’il ne manque pas de montrer. Et qui par ailleurs amuse plus Auguste qu’il ne s’en offusque. Il serait même presque flatté que sa réputation le précède.


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Jérôme Salviat

(Ft. Ben Whishaw - Libre)

CARACTÈRE : Intelligent - Hypocrite - Vénal - Sociable - Opportuniste
ÂGE : 26 ans TITRE/MÉTIER : Grammairien, hypocrite, membre de la compagnie du Saint-Sacrement SITUATION: Célibataire GROUPE : Rue Ste Anne
Son père était éduqué mais pauvre, simple libraire soucieux de donner à son fils une bonne éducation. Ce dernier fréquenta donc une école jésuite et les bancs de la faculté, suffisamment pour comprendre qu’il existait en ce monde des gens bien plus intelligents que lui. Subtil, le jeune homme décida qu’à défaut d’avoir un savoir réel et une tête bien faite, il pouvait avoir une bonne tête. Egrenant ses discussions de citations bibliques obscures, d’adages latins intraduisibles et de références à des penseurs aussi subtiles qu’inconnues, il acquiert un vernis de connaissance mondaine qui fait un grand effet.

Malheureusement pour survivre en société, il faut plus que de la morgue et de vagues références au Lévithique. Il faut de l’argent pour paraître. Et l’argent il ne l’a pas. Alors il paraît pauvre et porte cette pauvreté comme une marque de piété. Affectant la dévotion et la générosité pour les pauvres que lui, il se pose en théologien brimé, en grammairien subtil. Les vieilles femmes aux charmes fripés et aux robes noires raffolent de cet homme discret citant St Augustin et fronçant du sourcil devant les chairs plus fraiches et les tenus plus osés.

Sa vertu augmente au même rythme que sa  fortune et sa renommée. Dans les cercles dévots son nom revient de plus en plus souvent. On l’introduit toujours un peu plus haut, jusqu’à rejoindre la compagnie du Saint-Sacrement. Là, il tient sa chance mais aussi sa ruine. Face à des dévots tout aussi faux que lui mais bien plus instruits il doit conserver son illusion d’homme de Dieu. Mais la chance lui sourit et il arrive à se plaquer dans le sillage de François Fouquet, frère de l’ancien sur intendant des finances. L’homme est aussi avide que lui, avide de vengeance surtout. Et il l’introduit dans d’autres cercles plus richse où il reste encore des opportunités pour qui sait jouer la dévotion et se jouer de ses principes


Crédit : Madge


Louise de Bellièvre
Affinités éthiques
Entre dévots, on se serre les coudes. Louise goûte fort l'esprit du jeune Jérôme, ses citations et ses pensées résolument tournées vers la religion et les bonnes moeurs. Jérôme voit l'ancienne Présidente comme un piédestal vers la gloire et les meilleurs salons. Elle est certes trop pauvre pour le protéger, mais ses amis ne le sont pas tous. Près d'elle il affecte la piété, plus que jamais espérant qu'un jour cela paye.

Charles of Buckley
Sermons mal supportés
Jérôme est de ces personnes qui donnent envie de remercier le ciel d’avoir grandi protestant. Toujours à sermonner, prêcher, dicter… Charles trouve ce grammairien tout bonnement insupportable et ne manque pas de le faire savoir. Dès lors que Salviat ouvre la bouche il est donc assuré de prendre en pleine figure la répartie qui peut être cinglante de Buckley. Mais en contrepartie de l’air amusé que prend désormais Charles à chaque fois qu’il le fait taire, Jérôme se promet de prendre des mesures. Ses sermons se déplacent ainsi de la morale à l’anti protestantisme, et il a bien l’intention de faire comprendre à tout le monde que le diable se cache dans cet anglais dénué de valeurs religieuses telles qu’il les entend.

Isaac Vauchassis
logeur (à fuir)
Le grammairien, à son arrivée à Paris, a dû prendre logement. Mais l’état de ses finances étant ce qu’il était, il lui a bien fallu se contenter d’une solution de fortune : en l’occurrence, Isaac Vauchassis avait une chambre vide au-dessus de son échoppe, qu’il louait. On recommanda l’endroit à Salviat et c’est ainsi que Vauchassis devint son logeur, un logeur d’abord fort affable et bien aimable, mais qui peu à peu commence à s’agacer des retards de plus en plus longs de paiement de son locataire. A tel point que Salviat se voit dans l’obligation de ruser chaque fois qu’il monte les escaliers, et d’adresser quelques prières à son saint patron pour ne pas croiser l’apothicaire….

Assia Senhaji
Discussions faussement théologiques
Non contents d’être protestants, il fallait en plus que les Buckley engagent une musulmane ! De quoi faire s’étouffer tout bon catholique. Mais plutôt que de ruminer dans son coin, Jérôme a décidé de prendre les choses en main. Puisqu’il ne semble rien pouvoir pour les maîtres, il veut donc s’attaquer à la domestique et lui inculquer les bonnes valeurs, les vraies. En réalité, cette volonté de convertir tient plutôt au fait qu’Assia est bien jolie et que la perspective de quelques têtes à têtes avec elle ne lui déplaît pas. Le grammairien a cependant tendance à mettre la jeune femme mal à l’aise et pour lui échapper elle prétend régulièrement ne pas comprendre ce qu’il lui dit et avoir à faire très loin de lui.


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Auguste de Villiers

(Ft. Johnny Depp - Pris)

CARACTÈRE : Libertin - Passionné - Hypocrite - Orgueilleux - Désinvolte
ÂGE  : 25 ans TITRE/MÉTIER : Vidame de Villiers SITUATION: Marié GROUPE : Rue Ste Anne.
Son père, le Comte Louis regrette amèrement l'attitude de son fils unique. Molière n'a pas été chercher très loin son Dom Juan, Auguste Jean, ou plus simplement Auguste, en est la parfaite représentation. Il aime toute la terre, il séduit, trompe et fuit une fois son forfait accomplit, abandonnant sans scrupules celle qu'il avait dit aimer plus que tout au monde. Ce sont les femmes qui l'attirent, irrésistiblement, et pour obtenir leur cœur il est prêt à tout, il se moque des rangs et des titres, toutes sont dignes d'attirer son regard. Il évite pourtant de se rendre trop souvent à la Cour, bien qu'abondante en femme. Sa réputation y est trop mauvaise pour être supportable aux yeux du Roi. Mais il ne peut s'empêcher de s'y rendre de temps à autres bien qu'il préfère Paris et les nombreux salons qui s'y trouvent. Pourtant depuis la mort de la Reine les dévots tentent de se faire oublier et il règne une atmosphère bien plus galante à la Cour du Roi qui le pousse à montrer une nouvelle fois le bout de son museau.
Son adage ? Il croit que 2 et 2 sont 4 et que 4 et 4 sont 8, et se moque bien de la religion, du Ciel, contre lesquels il s'élève systématiquement, de manière plus ou moins dissimulé pour ne pas finir enfermé, ou exilé. Néanmoins Auguste possède un certain sens de l'éthique aristocratique de l'honneur pour toute autres circonstances que celle qui ne concerne pas les femmes, et qu'il appliquera aussi souvent que son honneur le réclame.


Crédit : Madge


Vincent Mondor
Valet
Admiration, répugnance, bienveillance, désespoir... Sincèrement Vincent ne sait pas comment il peut qualifier les sentiments qu'il éprouve pour son maître. Une chose est certaine, il le craint et donc est parfaitement complaisant avec lui, lui passe ses caprices, fait ce qu'il n'aurait jamais fait pour quelqu'un d'autre. Il le suit, bon gré mal gré, se plaint souvent. Mais... Vincent a l'impression d'être quelqu'un lorsque son maître lui permet de disputer avec lui, le laisse argumenter pour le ramener dans le droit chemin. Un espoir de rédemption ou un amusement malin de la part du noble ? La position est ambiguë, et malgré tout ce qu'il lui fait, Vincent est celui qui est toujours aux côtés d'Auguste. Un frère un père, un ami, un valet... la frontière est floue, incertaine, même les deux hommes ignorent ce qu'il en est véritablement et de toute manière ne le reconnaîtraient jamais l'un en face de l'autre.

Charles of Buckley
Amusant jaloux
Charles est habituellement un homme de sang-froid, sauf quand il s’agit de sa femme. Malade à la simple idée qu’elle puisse un jour le tromper, il ne supporte tout simplement pas que le moindre prétendant potentiel lui tourne autour. Et inutile de dire qu’Auguste est l’archétype de l’éventuel amant ! Libertin, orgueilleux, à la sulfureuse réputation… Il se méfie de lui comme de la peste, ce qu’il ne manque pas de montrer. Et qui par ailleurs amuse plus Auguste qu’il ne s’en offusque. Il serait même presque flatté que sa réputation le précède.


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La rue Ste Anne (8/9)  EmptyLun 15 Aoû - 22:05


Flore Sinoué

(Ft. Julianne Moore - Libre)

CARACTÈRE : Perspicace - Fière - Douce - Maternelle - Impatiente
ÂGE : 45 ans TITRE/MÉTIER : Ancienne chanteuse de renom SITUATION : Veuve d'un violoniste, chaste dame de coeur d'Arthur Duplessy GROUPE : Rue Ste Anne
Le silence n’a guère sa place dans la vie de Flore. Pensez vous ! Un père maitre à danser, une mère chanteuse à la grande chambre, c’est déjà beaucoup et bruyant, même lorsqu’on est fille unique. Mais si on ajoute les cousins et les amis de la famille qui ne manquent jamais une occasion de passer, on obtient un barda sans fin. Entre la guitare de l’un, la trompe de l’autre, les violes et les chants on ne s’entend pas penser. Mais on s’entend hurler, car cet amas de musiciens a le sang chaud. Autant dire que pour ne pas se faire oublier, il vaut mieux ne pas avoir peur de parler fort et de se montrer vif et piquant. Ce qui convient très bien à Flore. Elle est une enfant vive et délicieuse et, comme tout le monde dans la famille, elle a un don pour la musique. Le chant, digne descendante de sa mère. Très vite sa réputation grandit alors, au point de devenir une vraie célébrité à Paris. 18 ans et le monde était à elle, les compositeurs du moment la trouvait exquise et le public n'en pensait pas moins. C’est aussi à ce moment qu’elle rencontra un jeune étudiant charismatique, Arthur Duplessy. Ils entamèrent une liaison, tous deux aussi passionnés qu'on peut l'être quand on a une vingtaine d'année. Leur relation dura suffisamment longtemps pour que Flore tombe enceinte, ce dont elle se serait bien passé. Car il était hors de question qu’elle épouse un petit étudiant, vivant loin du monde de la musique et à l'avenir incertain.

Ce ne fut finalement pas bien gênant: elle se fit épouser sans mal par le sieur Sinoué. Un homme plutôt arrangeant qui accepta de reconnaitre l’enfant à la seule condition qu’elle mette un terme à la liaison et ne cherche jamais à revoir Arthur. Elle accepta sans hésiter. Son mari était l’un des vingt-quatre violons de la chambre, une charge qu’il avait payé très cher et dont il entendait bien profiter. Le changement de foyer fut imperceptible, à peine une rue à traverser et 67 mètres à faire. Et finalement l’ambiance auprès de son mari était exactement la même que dans sa famille... Flore donna d’abord naissance à un garçon, le fils d’Arthur. Puis une fille suivit de peu et fit taire les rumeurs, et enfin un nouveau garçon. Pour parfaite le tout, Flore finit même par tomber amoureuse de son mari. Leur réputation grandit de plus en plus. Suffisamment pour que Flore intègre le salon de la Rue Ste Anne. Et comme une sommité s’il vous plait ! Un véritable honneur pour le couple Capelle, qui a défaut d'attirer le théâtre voudrait avoir le monopole de la musique.

Malheureusement Flore commença à perdre sa voix. Au début de façon imperceptible. Une fausse note de temps en temps en répétition. Mais la problème s’accélérait vite et toutes les tisanes, tout le miel, toutes les poudres miraculeuses qu’elle ingurgitait n’y changeaient rien. Elle dût mettre un terme à sa carrière précipitamment. Et ce fut une véritable humiliation. Elle demeurait riche et pleine d’esprit, mais bientôt fut oubliée. D'autant plus que peu de temps après, son mari mourut dans un stupide accident (vraiment stupide, il glissa dans les escaliers). Et là vinrent les problèmes. L’aîné pouvait évidemment hériter de la charge de son père. Mais que faire pour les deux suivants? Une dot, voilà qui coûtait cher, devenir musicien aussi. Et les poudres et les remèdes miracles pour la voix avaient déjà sérieusement entamé la fortune familiale.
Malgré la solidarité familiale, Flore sentait la pauvreté qui la guettait. Et finir sans le sous, il en était hors de question. Il fallait trouver une solution et vite.

La solution vint du passé. Arthur revint subitement dans sa vie pour lui proposer de l’aide. De l’argent plus précisément. D’où pouvait il tirer une somme pareille ? Elle se voilà d'abord la face mais ne parvint pas à l'ignorer longtemps. Car en échange des fonds nécessaires pour marier convenablement sa fille et mener un train de vie suffisant à se maintenir dans les salons mondains, Arthur la fit entrer dans un mystérieux Cercle pour lequel il lui faudrait prospecter. Et elle connait trop bien l'homme et ses ambitions pour savoir qu'il lui cache bien des secrets dangereux. Si pour le moment elle se tait et obéit, elle compte bien ne pas se laisser manipuler. Duplessy peut se jouer de qui il veut, mais certainement pas d'elle.


Crédit :


Arthur Duplessy
Ancien amant et allié involontaire
Ils se sont connus et aimés il y a une petite éternité, il y a plus de vingt-cinq ans. Et un jour Flore mis un terme à leur liaison, emportant avec elle le secret d'un fils qui allait bientôt voir le jour. Ils se sont depuis perdus de vue, ou presque, tout au plus aperçus de loin. Jusqu'à ce que Flore se retrouve au bord du gouffre et qu'Arthur, qui l'observa en silence tomber de son piédestal, vienne lui proposer son aide. Par opportunisme d'abord, mais aussi un peu par sentimentalisme. Son ancienne maitresse lui ouvrait les portes à la fois de la rue Ste Anne et des cercles artistique, ce qui n'est pas peu. Mais elle est aussi une femme pour laquelle il ne peut cacher une véritable affection. Il voudrait la manipuler, ne la voir que comme un pion parmi d'autres, mais elle demeure son point faible. Car près d'elle il se sent simplement bien, voudrait tout lui confier et ne résiste d'ailleurs pas toujours à la tentation de lui livrer çà et là un secret. Mais s'il se laisse avec elle aller c'est aussi car il sait qu'elle n'a pas vocation à lui être utile à long terme. Un jour il faudra se débarrasser d'elle, car Flore en saura alors beaucoup trop. Un crève-coeur nécessaire. Mais elle sait très bien que sa position près d'Arthur est chancelante et a bien l'intention de lui survivre.

Blandine Capelle
Tension
Autrefois Flore était un des joyaux de la rue Ste Anne. Douée, célèbre et riche un jour, à présent elle n'a plus que son esprit. Alors évidemment, Blandine n'est pas un monstre et ne compte pas la jeter à la rue, mais tout de même... Heureusement que la chanteuse a au moins retrouvé une certaine stabilité financière, sans quoi elle n'aurait décemment pas pu continuer à être vue chez elle. Et malgré elle, Blandine prends Flore de plus en plus de haut, guettant le moment où la situation de l'ancienne chanteuse s'empirera de nouveau. Et cette dernière bout intérieurement en repensant à l'époque où la recevoir était un honneur pour le couple Capelle.

Isaac Vauchassis
Dettes
Alors qu'elle commençait à perdre sa voix, Flore se tourna désespérément vers tous les remèdes possibles et imaginables. Et elle s'endetta considérablement auprès d'Isaac. Au début l'apothicaire demeura compréhensif, mais il fut un moment où trop c'était trop. Il serait donc temps que la rousse commence à payer au lieu de l'esquiver continuellement.


Alix Savray
Ancienne rancoeur
Le second fils de Flore est tombé fou amoureux d'Alix. Or, la jeune femme, loin de le repousser en douceur, lui a brisé le coeur. Un crime que Flore ne pouvait décemment pas pardonner. Aussi quand Alix a eut ses ennuis, la chanteuse n'a pas manqué de lui proposer de son aide. De façon si ostensible que ça en est devenu réellement humiliant. Ce que la jeune femme n'a pas excusé. Et lorsque la ruine a également menacé Flore, Alix a savouré le spectacle de loin. De son côté l'ancienne chanteuse s'est surprise à avoir presque des remords. Presque seulement.
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