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 "Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia]


"Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia] EmptySam 22 Mar - 1:47

Théa avait glissé ses doigts fins entre les plis de la tenture vert amande délicatement ouvragée qui dissimulait Paris à ses regards et l’avait tiré d’un geste doux : dehors, les rayons d’un soleil timide avaient percé le temps d’un instant l’opaque couche nuageuse qui teintait d’ombre les rues de Paris, et jetaient leurs fugaces lueurs dorées sur les toits de la ville. La jeune femme s’abreuvait de leur douceur et de la clarté qu’ils faisaient naître : après tout, qui savait quand la pluie allait reprendre… Mars durait depuis des jours déjà, mais il ne se lassait d’être aussi changeant et imprévisible que les humeurs d’une femme. L’air était encore lourd d’humidité, pesant, presque étouffant, et les effluves âcres qui montaient de la ruelle en contrebas étaient loin de pouvoir apporter à la belle Languedocienne la fraîcheur et la pureté qu’elle n’avait de cesse de rechercher. Théa ferma un instant les yeux et inspira profondément. Les incessantes averses avaient emporté avec elles les immondices qui encrassaient les pavés de la capitale mais malgré ce temps de répit olfactif, la jeune femme se prenait à regretter les douces brises du sud, chargée du parfum sucré des abricotiers en fleur. Paris était l’une des villes les plus prestigieuses du monde, mais l’or n’était que le vernis de la souillure et la fraîcheur s’asphyxiait sous une pestilence aussi douceâtre qu’entêtante. Et pourtant, se distinguant de l’odeur si particulière de la chambre dans laquelle la jeune femme s’abandonnait pour quelques heures à ceux qui payaient sa beauté, une légère note de fleur d’oranger mêlée de girofle la troubla. Ce n’était certes pas la première fois qu’elle respirait son parfum, ni qu’elle frissonnait lorsque son souffle chaud caressait sa nuque, mais…

« Ambroise, je pensais que tu ne devais que m’examiner aujourd’hui… Est-ce que La Louison aurait changé d’avis ? »

Le médecin s’était glissé derrière elle et avait laissé son bras s’emparer de sa taille voluptueuse.

« La Louison m’a formellement interdit de jouer un autre rôle que celui du médecin aujourd’hui : je suis sommé de t’ausculter, rien de plus. »

Mais l’audacieux provençal pouvait il obéir à un tel ordre… D’un geste maîtrisé, il effleura l’épaule si pâle de la jeune femme et dénuda sa peau de lys en tirant progressivement le tissus rose tendre : le grain de sa peau avait quelque chose d’incomparablement doux, et il aimait sa fraîcheur presque… Virginale. La façon dont elle s’abandonnait à lui aussi, ce laisser aller nonchalant lorsqu’elle lui offrait son cou ou la rondeur de son sein. Théa aimait ses visites et les attendait avec impatience, et Ambroise le lui rendait bien : pas une fois il ne s’était montré discourtois avec elle, et si bien des fois il avait été empressé de la voir se cambrer sous ses va-et-vient, il n’en avait jamais été brutal pour autant. Mais la Louison était intraitable, et si elle venait à l’apprendre… La belle avait bien jeté un regard sur la porte close, mais elle n’était pas sans savoir que cet obstacle ne tiendrait guère longtemps devant la volonté de la tenancière, ni devant la dextérité du furet. Et pourtant, Ambroise était si doué, et la situation si tentante… Théa se mordit légèrement la lèvre sous les baisers qu’il déposait inlassablement et de plus en plus ardemment dans son cou et sur sa gorge :

« Ambroise, je… »


Elle n’eut le temps s’en dire plus : le médecin l’avait pris dans ses bras pour l’allonger sur le lit qu’ils avaient déjà partagé bien des fois et qui s’était imprégné de la suave odeur de leur passion. La jeune prostituée avait tout de suite plu à Ambroise : il y avait quelque chose de flamboyant da sa personne, de chaleureux malgré la pâleur laiteuse de sa peau. Etait ce la rousseur lumineuse de sa longue chevelure bouclée ou bien le brun doré de ses grands yeux en amande qui avaient su séduire le provençale ? Ou encore cette animalité renarde latente qui parsemait son corsage et ses seins de tâches fauve qu’il caressait avec un plaisir sans cesse renouvelé… A dire vrai, l’ardent Montois n’avait jamais véritablement tranché à ce sujet. Théa laissa échapper un rire léger alors que le tissus soyeux de sa robe remontait irrémédiablement le long de sa cuisse, sous les doigts experts d’Ambroise qui s’était attelé à la délicieuse tâche de ne point laisser la moindre parcelle de son corps sans la chaleur de ses baisers.

« Je t’en supplie, ne me fais pas crier de plaisir… »

Le demi-sourire provocateur qui se dessina sur les lèvres du jeune homme aurait pu lui assurer qu’il refusait de se plier à cette requête, si seulement elle avait pu le voir.

« Tu es si désirable, si belle… Ne me demande pas l’impossible. »

Les rubans qui retenaient lacé le corsage de Théa venaient de se dénouer, laissant libre sa taille et ses seins fermes. Son souffle se fit plus court, plus haletant, et déjà le désir l’envahissait. Ambroise savait faire naître cette chaleur au creux de son être. Et pourtant, depuis qu’elle était à Paris et qu’elle avait trouvé refuge dans le si renommé bordel de La Louison, Théa avait vu les hommes se succéder dans ses draps, et nombreux avaient été les visages qu’elle avait oublié. Après tout, elle n’avait que faire de les retenir : les clients lui rendaient visite, profitaient de son corps et de son savoir faire pour une heure ou deux, lui versaient le prix de leur plaisir et la laissaient à d’autres. Les mois avaient passé, et la douce Languedocienne s’était habituée à cette routine de désirs simulés et de gémissements feints. Mais Ambroise avait un point d’honneur à faire passer son plaisir avant le sien : rien ne lui plaisait plus que la sentir défaillir entre ses bras.. Et quelque chose lui disait qu’elle se laisserait submerger par cette merveilleuse sensation une fois de plus en cette fin d’après midi du mois de mars.

Mais il fallait croire que le destin en avait décidé autrement. Le destin ou plutôt la Louison, car la porte de la chambre s’ouvrit sur la silhouette si particulière du furet. Sa taille moyenne, son costume bleu sombre, le chaos maladroitement discipliné de ses cheveux, ce regard noir qu’elle avait lorsqu’elle devait l’interrompre… Ambroise ne put retenir un soupir d’exaspération lorsque l’objet de ses désirs les plus vifs se redressa afin de remettre de l’ordre dans sa robe et retrouver une contenance qu’il avait apprécié lui faire perdre quelques secondes plus tôt. Un sang emprunt de honte vint faire rougir les joues de Théa. Quelle délicieuse créature était elle… S’asseyant à son tour sur le lit qu’il avait espéré faire trembler bien plus, Ambroise passa une main sur sa nuque avant de lancer un regard haineux et un tantinet dédaigneux au lézard qui avait quitté l’encadrement de la porte pour s’asseoir au secrétaire de la chambre. Quel autre médecin était donc ainsi surveillé lorsqu’il officiait, qui plus est par une gamine qui n’avait jamais connu d’homme ? Le dévoyé provençal pouvait bien se targuer d’être le seul de tout Paris…


« Que fais tu ici le furet ? N’as-tu donc personne d’autre à épier ? Ou bien t’ennuies tu tellement que tu ne trouves rien de mieux que de déranger un honorable médecin en consultation ? Je t’en prie ne me dis pas que je te manquais… »

Le ton tout aussi narquois que désabusé qu’avait employé le Montois aurait dû piquer à vif l’esprit pugnace de la gamine qui se plaisait à se montrer tout particulièrement acerbe et mordante lors de leurs joutes verbales, mais il lui sembla alors que le temps d’un court instant, sa verve légendaire lui faisait défaut. Mel qui se faisait d’ordinaire un malin plaisir d’interrompre toute auscultation que le prétendu médecin devait mener auprès des filles de la Louison lui lança un regard plus sombre qu’à l’ordinaire, si cela était toutefois encore possible. Pour la toute première fois, elle ne semblait pas réjouie de l’avoir empêché de porter atteinte à la vertu de Théa, ou plus largement aux intérêts premiers de la tenancière du bordel qui, si elle lui permettait de venir consulter ses protégées librement, avait exigé de lui que ses visites demeurent d’ordre purement médical, et qu’en aucun cas il ne devait abuser de leurs corps ni des faveurs qu’elles semblaient toutes prêtes à lui accorder dès lors qu’il en montrerait l’envie. La voix du furet était plus dure, plus froide que celle qu’il lui connaissait habituellement : c’était bien la rancœur, la résignation ou bien encore le déplaisir qui percèrent sous les mots qu’elle prononça :

« Je suis pas là pour te surveiller Delacroix, je viens pour une consultation. »
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"Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia] EmptyLun 24 Mar - 22:29

Les reflets grisâtre de l’eau se troublèrent quelque peu lorsqu’elle plongea ses doigts dans la cuve lui permettant de laver son visage. Melechia observa songeuse la teinte brune qui se diffusait jusqu’à toujours le bord du récipient. Le contact du liquide glacé lui arracha un frisson qu’elle réprima alors qu’elle rassemblait ses mains en coupe et s’asperger la face avec de grandes giclées. L’eau rentra en contact violent avec sa peau poisseuse et elle sentit le liquide couler désagréablement le long de ses joues puis de son front avant de venir imprégner avec lenteur le col de sa chemise. Désagréable sensation d’humidité résiduelle froide et sale qui s’attarda autour de ses yeux fatigué. Malgré cette toilette sommaire, l’adolescente se sentait toujours sale mal réveillé, alors même que l’après-midi s’étirait déjà depuis longues heures.Sa peau paraissait plus lourde qu’à l’accoutumée alors que depuis le matin chaque mouvement lui coutait une énergie stupéfiante. Elle s’empara d’une serviette volée dans la buanderie des clients et enfouis son visage dans le tissus d’une douceur stupéfiante. Elle inhala profondément l’odeur de lavante symptomatique des affaires que l’on entretenait avec soin, contrairement aux vêtements qu’elle mettait à laver de temps en temps et qui revenait dans un état suspicieux. S’enivrant du moelleux du coton blanc et de sa caresse sur son visage exténué, elle resta un long moment dans cette position avant qu’un regain d’énergie ne la fasse se resaisir. Elle reposa la serviette sur la paillasse lui servant de lit, boutonna sa veste jusqu’au cou autant pour dissimuler son corps que pour se protéger du froids et entreprit de descendre les escaliers. Au lieu de sauter de marche en marche, elle faisait tomber ses pieds sur chaque latte se rapprochant à chaque mouvement de l’étage des domestiques et des putes.

Elle finit par l’atteindre et évoluant sur le bois, moins luxueux qu’à l’étage des clients mais nettement plus propres et mieux entretenus que le sol dans les combles. Elle obliqua sur un couloir de gauche et finit par trouver la porte qui l’intéressait. Sans frapper elle poussa le battant avançant sur dans la pièce et se laissa tomber sur le lit.
« Vas y, Mel entre. » ironisa Théophile tout en cherchant dans sa chambre, ses bottes. Le page de la Louison ne s’entendait pas très bien avec l’adolescente occupant les combles. Son caractère taiseux et protocolaire ne s’adaptait pas bien à la nature exubérante et insolente de la jeune fille. De manière générale ils s’évitaient, ce qui n’empêchait pas Mel’ de surgir dans sa chambre sans frapper et donner le moindre signe avant-coureur.
Il se redressa ses cheveux noirs tombant un peu plus devant ses yeux bleu et dissimulant l’acné qui perçait régulièrement sur son front. Sa voix semblait étrange pour Mel’ non pas que ses intonations aient changé de quelque manière que ce soit. Juste, elle semblait étrangement lointaine et assourdie, elle percevait vaguement les mots et les associés sans s’en soucier. Il lui semblait ne recevoir que le vague écho des paroles du valet de la Louison. Comme une conversation qui se tenait à travers un grotte et se répercutait de parois rocheuses en parois rocheuses jusqu’à parvenir aux oreilles de la jeune femme. Elle réfléchit à un début de monologue sans intérêt mais renonça, elle voulait juste retourner s’allonger dans le noir pour profiter de la paix qu’en temps normal elle exécrait.
La jeune fille leva vers le page, un regard enfiévré. Ce qui n’avait rien d’étonnant. Les yeux du furet brillaient toujours de fièvre. Mais généralement c’était l’idée d’un gain futur, d’une pique acerbe, d’une soirée amusante ou d’un évènements dangereux qui illuminait les yeux verts. Là la lueur dans les yeux ne contenait pas une once de la malice habituel et derrière la lumière des prunelles on ne distinguait plus qu’une teinte pâle obscurcis par l’absence de vivacité si caractéristique du furet.
«  Parait que t’as des fringues trop petites.  » expliqua Mel.
Il y a trois ans alors qu’elle avait accompagné son père chez la Louison, le gosse, de deux mois son cadet, mesurait dix bons centimètres de moins. Puis quand elle avait emménagé, il pouvait se targuer de l’avoir rattraper (ce qui au vu de la modeste stature de la Ducatore n’était pas un exploit). Et voilà que maintenant cette asperge grimpait vers le ciel à la vitesse d’une mauvaise herbe, la dépassant que ce soit en hauteur ou en largeur. Dans la blessure de son orgueil, elle savait pourtant reconnaitre une opportunité et rachetait à un prix modique les tenus trop courtes de Théophile.
«  Attends je vais te trouver ça, tu peux… »
Il s’interrompit lorsque Mel commença à tousser depuis son lit.
«  Eh, pollues pas ma chambre » protesta-t-il.
«  Excuse-moi » articula le furet entre deux quintes.  «  t’aurais de l’eau, s’te plait? »
Le garçon resta bloqué quelques secondes. Depuis quand la terrible fouineuse a mauvais caractère et sans politesse se montrait polie s’excusant et tout ça? En temps normal obtenir une parole aimable de Melechia Ducatore était plus dure que de faire danser le ballet à un tétraplégique. Sauf bien entendu si vous avez une bourse bien pleine et que vous êtes prêt à la vider dans les mains de la gosse.
«  Mel’ tout va bien?  » questionna sans intérêt sincère Théo en lui tendant une veste désormais trop serrée aux épaules
«  Euh, oui.  »
Là, cela devenait inquiétant. Elle était là depuis dix minutes et ne parlait plus que par monosyllabe, fixant vaguement le mur devant elle.
«  Victoire !!! » hurla le garçon, son cri se répercutant à travers les murs puis les chambres et les couloirs, dérangeant les prostituées se reposant avant le service de nuit.

Quelques instants plus tard la bête et le beau faisaient leur apparition sans frapper dans sa chambre alors que Mel tentait de lui prouver qu’elle allait bien. Le rôle du beau était tenus par François l’un des prostitués hommes de la Louison. Vingt ans, des cheveux dans lesquels le soleil avait perdu l’or de ses rayons, un corps parfaitement entretenus et un sourire à l’avenant, cela ne l’empêchait pas de rester, avec sa robe de chambre de brocart écarlate, dans l’ombre de Victoire, la bête. Cette grande femme ayant oublié sa jeunesse et ses charmes en chemin fit son apparition dans la pièce entourée par son autorité naturelle et sa mauvaise humeur. Tout à leur dispute concernant le chat qu’une cliente avait offert à François, ils oublièrent leur présence en ces lieux et la raison de cette dernière. Finalement elle eut un claquement de langue agacé vers Théophile en le priant de sortir de son bureau avec l’indigente dont l’esprit semblait à des lieux de là. Le page, habitué, expliqua calmement que Mel était malade. 

« Même pas vrai, sale menteur. J’ai juste froids » bougonna le furet en croisant les bras. L’absence de réparti alarma les travailleurs charnels et avant qu’elle ne puisse protester une main se posa sur son front. Le bas de la manche douce et luxueuse (un cadeau sans doute) caressa son menton tandis qu’une peau suspicieusement douce entrait en contact avec la sienne. Dans son champ de vision elle distinguait uniquement le rideau ambré de la chevelure de François qui la qualifia de brûlante. Pourtant elle n’avait pas si chaud, juste sa main à lui était froide. Le jeune homme s’éloigna en marmonnant qu’il ne voulait pas tomber malade. Victoire fronça les sourcils.
« Ambroise est là, va le voir »
« Non ! »
« Melechia, ne fais pas l’enfant ! Va le voir. »
« Non ! Je veux pas coucher avec lui et je veux pas une saignée. »
« Il va pas coucher avec toi et ne va pas te saigner. »
« Je veux pas. Je suis même pas malade »
« Melechia! »
« Je t’emmerde ! J’irais pas voir le débauché »

Avant qu’elle ne puisse pousser plus loin son argumentation brillante, deux longs doigts secs s’emparèrent du sommet de son oreille et tirèrent dessus avec force. Elle se leva suivant le mouvement tandis que Victoire la trainait dans cette position humiliante à savoir la tête penché de côté, l’oreille pincée et étirée, à travers les couloirs en détaillant toutes les raisons pour lesquelles Melechia était insupportable de manière général et plus particulièrement quand elle était malade. Elle l’abandonna devant la chambre dans laquelle Ambroise « officiait ».
Sans frapper Mel rentra. Voir Théa rougir et se rhabiller prestement l’amusait en temps normal. Elle n’avait aucune sympathie pour la prostituée. Sa naïveté et sa douceur lui donnait envie de hurler contre ce qu’elle qualifiait de débilité. Si ordinairement, elle riait à ses dépends, là elle se contentait de vouloir la mordre. Ambroise la foudroya du regard et elle le lui rendit bien, l’accusant de tout ses malheurs et de la perte de temps effroyable qu’elle subissait, sans mentionner sa douleur à l’oreille. Il lança la première pique de ce qui en temps normal aurait constitué un duel aussi mémorable qu’acerbe. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle en voulait à la terre entière et sa langue, généralement sa fidèle allié l’abandonnait pour d’autres contrées.
Je suis pas là pour te surveiller Delacroix, je viens pour une consultation. »
Ses yeux, assombris par la colère et la fatigue croisèrent ceux de Théa. Et son agressivité lui revint momentanément. Savourant le retour de sa vieille amie, elle surmonta la perte tragique de sa gouaille. Agitant la main pour faire mine de retrouver le cours de ses pensées elle sourit à la rousse, d’un sourire faux et inquiétant.

« Qu’est ce que je pouvais bien vouloir te dire? Ah oui! Tu dégages! »

Pas la peine d’ajouter des menaces. Théa avait conscience du peu d’amour que lui portait Mel et connaissait sa capacité de nuisance. Sans compter qu’un reste de pudeur, étrange pour quelqu’un de sa profession la poussait à partir au plus vite. Elle fila donc dans gracieux froufrou de robe mal mise et un tourbillon de cheveux roux. Mel soupira de soulagement, l’absence de la débilement naïve apaisait sa migraine.

« Bon Delacroix. Voilà ce qu’on va faire. Tu vas voir Victoire en lui disant que la ménopause ne lui réussit pas. Tu prétends que tu m’as ausculté. Je vais très bien. Elle est parano. Je vais dormir et toi tu retournes à ta tendance à la fornication. »

Pas sa réplique la plus marquante mais elle n’avait pas le courage pour réfléchir à mieux.
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Titre/Métier : furet, fléau humain
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"Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia] EmptyMer 24 Juin - 18:17

« Qu’est ce que je pouvais bien vouloir te dire? Ah oui! Tu dégages! »

L’ordre du furet avait claqué, froidement, dans le presque silence de la chambre. D’ordinaire, les répliques que lui inspiraient sa répartie cinglante ou sa mauvaise grâce se teintaient d’ironie ou de sarcasme, mais rarement Ambroise ne l’avait vu faire preuve d’une hostilité si parfaitement revendiquée, même à son encontre... Indéniablement, quelque chose n’allait pas, et il fallait qu’il soit celui qui allait endurer l’animosité notoire de cette sale gosse et lui permettre d’épancher la bile amère qui semblait lui monter continuellement aux lèvres. Quelle plaie… D’autant plus que sa verve assassine le privait de la compagnie de Théa, qui avait tressailli sous ses mots comme s’ils avaient été les coups de semonce d’un supplice à venir. Sans un bruit, elle s’était levée, rose d’une pudeur que le jeune homme ne pouvait s’empêcher de juger touchante.
Ambroise n’aimait guère la voir partir, autant qu’il n’aimait la quitter. Le temps qu’il passait en sa présence avait une saveur particulière qu’il ne parvenait réellement à définir : la douce languedocienne avait le don de lui faire oublier l’encombrement parfois chaotique de son esprit, de lui offrir une parenthèse de répit, quelques heures où il pouvait enfin ôter le masque qu’il revêtait avec tant de plaisir lorsqu’il se trouvait en société. Être lui-même. Un luxe étrange auquel il appréciait goûter lorsqu’il pouvait s’offrir le plaisir de sa compagnie. Ils ne parlaient que peu, car l’usage qu’il faisait des mots constituait son arme la plus efficace lorsqu’il s’agissait de dissimuler au regard des autres sa véritable nature. Tel un comédien voué à jouer éternellement un rôle de composition, Ambroise ne pouvait être lui-même qu’en silence. Aussi Théa s’était-elle accoutumée à cette habitude qu’il avait de se livrer à elle au travers de ses gestes bien plus qu’à l’aide des paroles étudiées qu’il servait à ceux et celles qui voulaient les entendre. Une habitude qu’elle avait naturellement adoptée lorsqu’il lui rendait visite, et que le regard noir du furet ne viendrait mettre à mal. Théa…
Ses doigts fins effleurèrent l’arc de sa mâchoire, son regard, incroyablement doux et lumineux se posa sur lui une dernière fois, et bientôt elle ne fut plus qu’une nuance harmonieuse de rose et de roux qui disparut par la porte restée ouverte. Les lèvres d’Ambroise esquissèrent l’ébauche d’un  demi-sourire malgré son agacement certain : son parfum flottait encore dans l’air. Qui sait, s’il parvenait à expédier le cas de Mel en deux coups de lancette, peut être pourrait il retrouver la chaleur de son sein, si toutefois son entrevue avec le furet ne réduisait pas son envie de passer les heures à venir contre son corps offert en envie de meurtre. Ce qui bien souvent se révélait être le cas.


« Bon Delacroix. Voilà ce qu’on va faire. Tu vas voir Victoire en lui disant que la ménopause ne lui réussit pas. Tu prétends que tu m’as ausculté. Je vais très bien. Elle est parano. Je vais dormir et toi tu retournes à ta tendance à la fornication. »

Ambroise soupira sans relever la remarque. Non seulement il s’avérait que le furet comptait parmi les personnes qui avaient le don de l’exaspérer avec une facilité remarquable, mais si elle choisissait en plus de cela de se montrer franchement désagréable… Le dévoyé passa une main sur sa nuque, soudainement profondément las. Il ne prit pas la peine de se lever mais darda un regard irrité vers la silhouette de Mel. Ses cheveux étaient sales. Peut être était-ce à cause de la sueur qui perlait à son front, peut être à cause de la crasse des bouges qu’elle s’acharnait à fréquenter, ou peut être avaient-ils toujours été ainsi. Mais bien plus que ses cheveux, c’était son teint qui attira le regard d’Ambroise. Melechia n’avait jamais été une beauté, mais là… Son visage semblait cireux, ses yeux mornes, sa peau moite. Certes il l’avait déjà vu dans de sales états, mais aujourd’hui, ce n’était vraiment pas glorieux…

« T’as une sale gueule le furet. Je veux dire, encore plus que d’habitude. »

Le sac qui contenait ses médications était posé au pied du lit qu’il avait manqué de peu de partager avec Théa quelques minutes plus tôt. Mais la lassitude qui s’était emparée de lui l’empêchait même d’avoir envie de l’ouvrir. Le furet refusait d’être auscultée, et bien soit. Il n’en avait guère véritablement l’envie non plus. Mais elle avait tout de même l’air de couvrir quelque chose, et si elle pensait s’en tirer aussi facilement après l’avoir interrompu, c’est qu’elle le connaissait bien mal…

« Par pitié, fais moi plaisir et dis moi que tu as quelque chose de grave ou au moins d’intéressant. Je ne suis pas là pour m’occuper de tes problèmes de menstruations douloureuses… »
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"Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia] EmptyDim 26 Juil - 11:33

Ambroise Delacroix. Le docteur Delacroix… Mel le rangeait sans le moindre problème dans la catégorie des charlatans pontifiants qui vous assommaient avec leur discours redondants de façon à ce que vous ayez moins mal lorsqu’ils vous saigneront sans raison ou vous mettrons des sangsues un peu partout sur la peau.

Comme beaucoup d’italiens, et d’italiens pauvres, Mel estimait que pour guérir, il suffisait de se convaincre que l’on n’était pas malade. À la limite on pouvait aller brûler un ou deux cierges, ça raccourcissait ou l’incubation ou le temps passé en enfer. Dans les deux cas, on était gagnant. Son père à elle ajoutait une ou deux corrections. Et il était vrai qu’une fois proprement rossé, la gamine retrouvait la force de trainer dans les rues et de cesser d’être malade.

À partir de là, dépenser une fortune pour qu’un charlatan vienne saigner des putes semblait totalement stupide. Mais la Louison avait des caprices paternalismes de temps en temps et ne lui demandait jamais son avis sur la gestion du bordel. Ce qui était dommage parce que le furet avait une ou deux idées sur la façon dont elle s’y prendrait pour améliorer les choses.

Instinctivement elle aurait volontiers évité le charlatan, des fois qu’il lui détecte un trouble de l’humeur et décide la saigner. Mais contractuellement, elle était tenue de le coller durant chacune de ses visions. Quelque part dans le bail qu’elle avait conclu, et qui tenait plus de l’exploitation que de l’accord sur le logement, il était précisé qu’elle se devait de surveiller le médecin pour éviter qu’il ne couche avec les prostitué. En soit baiser une pute était une activité conventionnel et assez attendue dans ce genre d’endroit. Mais les gens bien élevé et ayant intégré la bonne marche du monde payer pour le faire. Ambroise lui semblait se considérer au dessus de ça, et même pensait pouvoir facturer une petite culbute de-ci de-là comme une consultation ordinaire.

Surveiller le médecin était une plaie, principalement parce que ce n’était pas payé convenablement. Mais Mel devait avouer qu’il lui arrivait de s’amuser en le faisant. Principalement parce que sous ses airs de séducteurs ratés, le charlatan avait un esprit vif et un sens de l’humour qui la réjouissait. Ensuite parce que le défi pimentait un peu ses journées. Mais si elle aimait lui pourrir la vie pour qu’il fasse des consultations normale, c’est à dire sanglante et sans intérêts, elle n’aimait absolument pas l’idée d’être l’objet de la consultation.



Et attendre qu’il ait fini ce festival de mièvrerie et de romance avec Théa pour qu’on s’occupe de son cas et qu’elle retourne agoniser dans sa soupente lui mettait les nerfs à vif. C’était une pute, nom de Dieu ! On pouvait penser qu’après trois mois à ce faire sauter par de vieux dégueulasse elle aurait perdu ce côté fleur bleu et sa confiance dans les êtres humains ! Mais non, elle s’amourachait comme d’une débile de gueule d’ange mal rasé. Comme si ça allait le convaincre d’avoir la main légère sur le scalpel. Décidément, il n’y avait rien à sauver chez la rouquine. Il n’y avait plus qu’à espérer que le futur marmot ne vienne jamais au monde, avec une mère pareil il partait avec un sérieux handicape.


Bref, elle se laissa tomber sur le lit sans la moindre grâce. En vérifiant qu’il n’était pas trop souillé quand même. Entre ses cheveux sales, elle darda un regard noir et un peu apathique sur le médecin. Qu’est ce que la terre entière avait à lui rappeler qu’elle avait une sale gueule? Elle était né comme ça ! Ce n’était pas vraiment de sa faute. Et en plus, sa gueule aurait été tolérable si elle avait été un mec. Pas sa faute si on lui avait foutu le mauvais appareil reproducteur. Et non, aujourd’hui elle n’avait absolument pas l’air plus mal qu’avant. Son nez était à la bonne place, comme sa bouche, il ne lui manquait pas de dents et elle n’avait même pas de bleu ! Alors pourquoi diable tout le monde semblait considérer que des pustules venaient de lui naitre sur le front?

Un bâillement lui échappa et comme elle n’avait aucune manière quand on ne la payait pas pour, elle ne prit pas la peine de le cacher. Au contraire, on pouvait admirer toute la souplesse de sa mâchoire alors qu’elle la bougeait de gauche à droite avec application.

De toute évidence on l’invitait à une joute verbale. Et en temps normal, elle aurait relevé le défi avec panache. Enchainant remarques inutiles, débilités cynique et moqueries acerbes, elle aurait acculé le médecin et le premier sang aurait été pour elle. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle avait à peine la force de se tenir droite et de lier les phrases qu’on lui décocher pour en extraire un sens quelconque.

Très amusant Ambroise, de ce que j’en sais les menstruation tu peux les arrêter pour seulement neuf mois. Mais ne t’inquiètes pas de l’intérêt de ma maladie. Contente de toi d’aller raconter des conneries à Victoire en me prescrivant du vin chaud.

Elle ne boirait pas le truc. La simple pensée d’un liquide odorant lui donnait une nausée et une migraine incroyable. Mais quitte à ce qu’on lui prescrive plus que des heures de sommeil elle préférait le vin aux sangsues.
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"Encore toi ? Par pitié ne me dis pas que je te manquais..." [PV Melechia] EmptyDim 16 Aoû - 18:50

Du vin. Une étendue d’eau paisible, une barque, et une bouteille de vin. Peut-être un bain chaud, la douceur d’une femme, et une bouteille de vin. Ou encore un chêne liège, l’Art de persuader de Pascal, et une bouteille de vin. Quelles que soient les pensées qui hantaient l’esprit d’Ambroise à cet instant précis ou bien les scénarios qu’il élaborait pour échapper ne serait-ce que pour quelques secondes à ses obligations médicinales, il y avait toujours une bouteille de vin.
Non seulement le Montois avait soudainement été pris par le violent besoin de se retrouver seul, ou bien dans ce qui serait un état de solitude relative, mais il savait également que l’un ou l’autre de ces deux états ne lui serait guère suffisant. Pour enfin atteindre le calme auquel il aspirait en cet instant même, il avait admis qu’il lui fallait atteindre un niveau supérieur de solitude, un degrés suffisamment élevé pour qu’il échappe à l’assaut de ses pensées elles-mêmes. Être seul, et ne plus s’entendre penser. Rien alors ne viendrait plus troubler la tranquillité à laquelle il prétendait, à juste titre peut être pour la première fois. Car depuis qu’Ambroise avait repris l’office de son grand-oncle, jamais il n’avait eu le temps de se retrouver seul. Ou peut-être n’en avait-il eu véritablement besoin jusqu’alors. Ses patients, chaque jours un peu plus nombreux, ses patientes, ses amantes passionnées, ses fournisseurs, les mondanités auxquelles il se faisait un plaisir d’assister dès lors qu’il en avait l’occasion… Ambroise avait indéniablement assimilé les codes de ceux que l’on a pour habitude de considérer comme des hommes du monde, et l’exercice lui seyait fort bien. Mais le rythme effréné qu’il avait adopté ces dernières semaines avait peu à peu rongé sa résilience et sa vigueur, qu’il sentait décroitre et lui échapper sans qu’il ne puisse même tenter de la retenir. Un jour ou l’autre, il aurait besoin de s’arrêter, pour quelques temps. Peut-être même simplement quelques heures. Se retrouver… Mais il fallait croire que ces heures étaient encore loin…

Mel, avec une absence d’élégance rare, s’était effondrée sur le lit sur lequel Ambroise était encore assis, et le tressautement du matelas avait chassé de son esprit la barque, le vin et le chêne liège. Le Montois jeta sur elle un œil désabusé : le furet avait vraiment un physique atypique. Si certains membres du beau sexe passaient leur enfance avec une physionomie tout à fait commune ou une légère disgrâce, il arrivait que certaines d’entre elle connaissent en devenant femme un bouleversement, parfois infime, de leurs traits mais qui leur conférait un charme inattendu quoi que modeste. Mais Mel semblait déroger à cette règle. Ambroise se prenait même à se demander comment elle serait amenée à évoluer, et ce à quoi ressemblerait le reste de sa vie : le peu qu’il savait d’elle était pourtant assez juste, mais la tâche ne manquait pas de complexité. Un mari ? Des enfants ? Un boulot décent ? Le prétendu médecin manqua presque de sourire tant cette vision lui paraissait absurde. Peut-être le furet y avait-elle déjà renoncé elle-même. Melechia Ducatore était beaucoup de choses, mais elle n’était pas une imbécile, et Ambroise la considérait même comme incroyablement pragmatique, mais le début de sa vie était si chaotique, si hasardeux.. Cette sale gosse devait pourtant avoir un but ou du moins une ligne directrice à sa vie, car sans espoir, mieux aurait-il fallu en finir tout de suite. Quoi que si elle était malade…


« Très amusant Ambroise, de ce que j’en sais les menstruation tu peux les arrêter pour seulement neuf mois. Mais ne t’inquiètes pas de l’intérêt de ma maladie. Contente de toi d’aller raconter des conneries à Victoire en me prescrivant du vin chaud. »

Ambroise ne put déterminer avec précision lequel des éléments de la phrase avait fait naitre le sourire qui avait étiré ses lèvres : le fait qu’elle prétende lui apprendre certains faits qu’il ignorait sur ce qu’il appelait sa profession, le fait qu’elle soit intimement persuadée qu’il accepterait d’aller trouver Victoire pour lui mentir droit dans les yeux, ou encore le fait qu’elle pense s’en tirer à si bon compte, avec une simple prescription de vin chaud…

« Mel, Mel, Mel… J’ose espérer que tu ne penses pas sincèrement que je vais te laisser t’en tirer comme ça, tu me décevrais. Aux dernières nouvelles, c’est de la Louison que je reçois mes ordres, pas de son larbin. Et puis, honnêtement… Du vin chaud ? Mel vraiment, reprends toi, tu me fais presque de la peine... »

Peu à peu, Ambroise se sentait sortir de la torpeur qui l’envahissait encore quelques instants auparavant, et semblait connaitre un regain de vigueur qui le surprenait un peu. En l’espace de quelques secondes et sans véritablement en avoir conscience, le prétendu médecin avait passé en revue toutes les sortes d’examens et de médications qu’il pouvait faire passer ou encore administrer au furet. Décoctions, onguents, cataplasmes, saignées, sangsues… Sans doute aurait-il désiré voir cette liste s’allonger encore, mais un restant de lassitude ou de mauvaise volonté l’empêcha de poursuivre plus avant sa réflexion. Sans compter que l’immédiateté de la situation restreignait le choix qu’il aurait désiré avoir : s’il avait eu à regagner son cabinet afin d’y récupérer quelques instruments supplémentaires, nul doute qu’il n’aurait trouvé trace de l’italienne à son retour. L’état de Mel était loin d’être excellent, mais elle demeurait suffisamment vive pour trouver un moyen d’échapper à l’auscultation qui l’attendait et se faire discrète le temps qu’Ambroise renonce à ce qu’elle considérait sans doute comme une séance de torture. Il lui faudrait alors composer avec ce qu’il avait à portée de main, ce qui excluait donc les sangsues. Quel dommage… Certes, c’était une pratique qu’il n’appréciait que peu et qu’il n’usait que rarement, mais l’occasion était si belle… Au moins lui restait-il la lancette, tout aussi efficace lorsqu’il s’agissait de libérer le corps des humeurs viciées, mais la perspective d’une saignée était bien moins séduisante que celle de recouvrir le corps du furet de ces immondes créatures médicinales.

« Écoute. T’es malade, c’est un fait. Je vais t’ausculter, c’en est un également. Le reste ne dépend que de toi : montre-toi un peu coopérative et je tâcherais de t’épargner les sangsues. »

Ambroise se tourna alors vers elle en étouffant un soupir, partagé entre le déplaisir qu’il avait de se trouver avec elle plutôt qu’avec Théa en cet instant, et la satisfaction compensatrice de l’avoir, en quelque sorte, à sa merci.

« Ah oui, et tu vas devoir te déshabiller aussi, pour que je t’examine. Mais crois-moi Mel, il ne s’agit uniquement que de conscience professionnelle, pas de gaité de cœur.. »
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