Métier : Maître dans l'art de la contrefaçon et la collecte d'information Surnoms : Mi-Bottes, le Lutin, Bout-d'Homme, le Nain Âge : 39 ans Origines : françaises Langue(s) parlée(s) et niveau de maîtrise : Excellent Latin - Bon Grec Orientation sexuelle : hétérosexuel Situation: Célibataire Date de naissance : trouvé le 21 novembre Religion: Catholique Groupe : Truand Personnage ayant existé?: Non mais fortement inspiré de GoT Avatar : Peter Dinklage
Le Miroir ...
On vous appelle. Une voix grave, malicieuse et qui se moque de vous. Quand vous vous retournez, il n'y a pourtant personne. Peut-être est-ce un effet de votre imagination. Vous allez repartir, la voix vous insulte de plus belle sous couvert d'un compliment. De nouveau vous vous retournez, vous cherchez, et enfin, enfin vos yeux se baissent. Erwan vous regarde du haut de ses trois pommes, le sourire goguenard. Vous vous êtes fait insulté en beauté par un nain, un vrai. Pas effrayé pour un sou d'ailleurs, ses cheveux blonds filasses tombent sur son large front, et ses yeux bleus gris se rient de vous autant que son sourire. Il est vraiment petit... il est difforme. Un véritable farfadet qui lorsqu'il marche trottine ou se dandine pour se déplacer sur ses jambes torves et bien trop courtes. Une tête trop large, trop grande... Trop pour ce petit corps. Et son regard... Un regard brillant, qui effraie. On y lit trop d'intelligence de tours et de détours... A moins que ce ne soit simplement de l'avidité, ou un regard lubrique. Il faut avouer que le nain face à vous dégage une aura étrange, sans doute due à son aspect contrefait, une aura qui vous gêne et qui vous met d'autant plus mal à l'aise qu'il semble prendre un malin plaisir à vous fixer et à vous dévisager. Quel sentiment désagréable que celui d'être presque mis à nu. Et ce sourire qui ne vous donne qu'une envie : celle de frapper cet insupportable nain. Mais quelque chose vous retient. Allez savoir quoi, mais lorsqu'Erwan se retourne dans un rire vous ne bougez pas, vous le laissez aller et le regardez simplement s'éloigner, alors qu'il sifflote une agaçante mélodie qui vous restera en tête pour le reste de la journée.
... n'est pas le reflet de l'âme
La première chose à laquelle on pense à propos d'Erwan c'est cet agacement perpétuel qu'il provoque autour de lui. Des sarcasmes doucereux, des piques acérées qui touchent le fond du cœur, on se moque de lui en disant qu'il a des airs de précieuse, mais on craint ses remarques qui portent toujours un fond de vérité, de vérité qui blesse. Erwan ne craint pas de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, même s'il lui est déjà arrivé à plusieurs reprises de regretter ses paroles envolées et sa grande gueule qui lui rapporte le plus souvent des ennuis et des ennemis. Vient après les sarcasmes cette langue bien pendue et qui ne semble parler que pour dire des grossièretés, des chansons populaires et des blagues douteuses mais parfois étonnamment cultivées pour ce bonhomme qui ne semble aux premiers abords pas être pourvu d'une quelconque éducation. Et puis surtout cet air suffisant et orgueilleux qu'il semble porter partout où il va. Erwan est petit mais il est fier de l'être et voilà longtemps qu'il a fait comprendre à ses compagnons de jeu que même s'il était pas plus grand que leur pouce, il se trouvait à la taille idéale pour leur couper les bijoux de famille s'il le fallait. Mais Erwan met tout en œuvre pour éviter un affrontement direct dans lequel il serait immanquablement désavantagé. Il compte davantage sur son esprit et son intelligence qu'il considère comme largement supérieure à la moyenne pour pouvoir se sortir de ce genre de situation... Et de toutes les autres en réalité. Il faut être consciencieux pour survivre dans ce monde, savoir à quoi s'attendre et ne pas se faire d'illusions. Alors le nain fait attention à chaque détail et ne s'étonne plus des surprises de la vie qui lui sont maintenant habituelles. Il est terre-à-terre ne croit pas en Dieu et autres superstitions du genre, il est matérialiste, débauché, aime les femmes et la bonne chair et surtout profite dès qu'il en a l'occasion. La morale ? Oui mais la sienne, celle qui lui convient, qu'il tient jusqu'au bout envers et contre tout. Pourtant derrière tous ces défauts, Erwan possède une certaine droiture, en accord avec cette morale personnelle, en accord avec lui-même. Dans un monde de brutes, et souvent de grandes brutes il faut savoir se faire des amis, il faut savoir les garder et les chérir. Il n'en a pas beaucoup mais il en prend soin. Tout comme ses clients par ailleurs. C'est un petit homme bien étrange, qui marche dans les rues de Paris, qui sait toujours ce qu'il s'y passe et qui se débrouille toujours pour être indispensable mais loin des ennuis. Combien de temps arrivera-t-il encore à rester en paix, loin du Roi, loin du Grand Coësre? L'équilibre précaire dans lequel il se trouve est plus fragile que jamais. Il est inquiet, il fera attention.
Dernière édition par Erwan Mi-Bottes le Sam 15 Déc - 12:20, édité 11 fois
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Lun 23 Juil - 12:04
On naît tous un jour ...
Il ne grandira pas. Il ne grandira pas et ce sera un poids pour toute la famille. C'est un monstre. Un démon. Abandonnons-le au bord de la route. Il mourra de faim et de froid et s'en sera terminé. Nous l'oublierons et nous n'y penserons plus. Il n'aura jamais existé. Il n'a jamais existé d'ailleurs. Partons sans nous retourner, sans entendre ses cris.
Le prêtre Francis Leblanc suivait sa route le cœur lourd, la tête basse sur son mulet. Il venait de donner les derniers sacrements à une jeune enfant, jolie comme un cœur, douce comme la caresse du vent. Si jeune, déjà morte. Il se rendait à l'abbaye de Saint-Yves-en-Forêt pour y voir son frère aîné, le Prieur Barthélémy Leblanc. Dans moins d'une heure il retrouverait le calme de la petite abbaye que Barthélémy dirigeait d'une main de fer dans un gant de velours. Il pourrait alors se recueillir un moment avant de reprendre sa route le lendemain vers la capitale où il y avait ses affaires et son maître. Du calme, de la sérénité, du recueillement, il en avait un profond besoin. Il fallait faire vite, le visage froid de l'enfant lui revenait à l'esprit. Et puis son frère devait se faire un sang d'encre. S'il n'avait dû accompagner cette pauvre enfant dans ses derniers instants il aurait dû arrivé la veille comme il l'avait dit. Il talonna les flancs de son mulet pour lui faire accélérer le pas. Barthélémy attendait l'arrivée de son frère cadet, inquiet. La nuit tombait et Francis n'était toujours pas arrivé. Les routes étaient dangereuses, grouillantes de hors-la-loi et de gens sans espoir, prêts à tout pour pouvoir avoir un morceau de pain, même attaquer un prêtre. Francis avait annoncé qu'il pourrait célébrer l'office de None avec eux. Celui de la veille. Ils avaient déjà célébré Vêpres, le jour suivant, et son frère n'était toujours pas là. Assis contre la pierre froide d'une colonne il essayait de calmer son inquiétude par la méditation des Règles de Saint Benoît, et plus particulièrement celle qui avait été lue durant le dîner. Chapitre 43 "De ceux qui arrivent en retard au service de Dieu". Une coïncidence? Peut-être... Les voix du Seigneur étaient impénétrables et il fallait avouer que le Tout Puissant ne faisait rien pour en faciliter la compréhension. Mais si telle était Sa volonté alors il s'inclinait. Les yeux fermés pour mieux se concentrer, il fronça les sourcils en entendant un pas de course et un souffle court se rapprocher de lui. Il ouvrit les paupières, regarda sévèrement le novice qui s'était arrêté face à lui. -Mon Père,commença ce dernier,il faut que... -Je ne veux plus voir une telle précipitation dans le cloître Jonathan, coupa Barthélémy d'un ton froid et sans appel. Tu troubles la sérénité de notre abbaye et la méditation des frères, dont la mienne. Le jeune homme baissa les yeux, honteux. -Oui mon Père, pardonnez-moi. Je ferai pénitence. Barthélémy abandonna son regard froid, se radoucit et dit aimablement : -Que voulais-tu me dire ? Jonathan releva les yeux vers le Prieur. Ce dernier sentait que le novice était nerveux et que quelque chose n'allait pas. Il eut le vague sentiment que Francis en était à l'origine, son inquiétude revint. -C'est votre frère, mon Père. Barthélémy sentit ses entrailles se nouer et la peur lui serrer la gorge en entendant l'hésitation du jeune homme. Jonathan essayait de faire preuve de diplomatie. Selon toute vraisemblance on venait lui annoncer que Francis était mort et que des voyageurs venaient de ramener son corps mutilé à l'abbaye. Il fit tout pour se maîtriser et ne pas montrer sa faiblesse. Pourtant ce que lui annonça ensuite le jeune novice lui arracha un regard abasourdi et une expression de surprise la plus totale. -Il vient d'arriver... Avec un bébé. Il ne fut pas bien difficile de comprendre pourquoi l'enfant avait été abandonné. Laid à faire peur, on voyait déjà qu'il ne grandirait sans doute jamais ou peu. Il était âgé de quelques mois déjà, il semblait donc que les parents en étaient arrivés à la même conclusion il y a peu et que malgré le fait qu'ils aient pu se charger de lui jusqu'alors, ils avaient pris la lourde décision de finalement abandonner l'enfant. Un grave péché mais qui se faisait malheureusement fréquemment, et motivé d'autant plus qu'il fallait avouer que le petit avait un air de démon avec son large front et ses yeux brillants. Et puis les récoltes n'étaient pas fameuses depuis quelques années, la famine faisait des ravages. Si Francis n'était pas passé par là il serait mort de faim, s'il n'avait pas été emporté par un loup ou un renard à la place. Barthélémy avait hésité sur la conduite à adopter. Le bébé était éveillé et regardait autour de lui d'un air curieux les moines et le prêtre qui se trouvaient massés autour de lui. Le temps que le Prieur vint, les jeunes novices avaient déjà trouvé avec Francis un moyen de nourrir l'enfant. Francis ne pouvant s'occuper lui-même du bébé, il fallait décider de ce que l'on ferait du petit. Et en tant que chef, tout reposait sur ses épaules. Barthélémy passait pour un homme dur, sans véritable affection. Un homme bon cela dit, mais intransigeant. Il le fallait bien pour remettre en ordre une abbaye qui à son arrivée était dissipée et loin de son but premier. Maintenant tout était rentré dans l'ordre grâce à son intelligence, sa piété, sa sévérité et une certaine douceur. Aussi quelle ne fut pas la surprise des moines lorsqu'ils virent le Prieur prendre l'enfant dans ses bras avec délicatesse et après un court moment lui sourire comme un père le ferait à son enfant. Il s’appellerait Moïse, Dieu l'ayant déposé chez eux. Pour éviter toute confusion avec la religion juive, on lui ajouta le nom d'Erwan en l'honneur du Saint protecteur de leur petite communauté. Il sera élevé au cœur de l'abbaye et peut-être, qui sait, peut-être sera-t-il mon successeur pensa Barthélémy dans un léger sourire.
-La Règle de saint Benoît comporte 73 Chapitres. Erwan a fait en sorte de violer chacune de ces règles, les unes après les autres, répétant même parfois ses forfaits malgré les punitions et les pénitences. Nous avons pourtant tout fait pour remettre le novice Erwan dans le droit chemin. Il ne cesse de perturber ses camarades, de semer le doute dans les esprits des novices et des frères les plus jeunes. L'air de Paris le pervertit. Pour son bien et celui de la communauté nous allons le renvoyer dans l'abbaye de Saint-Yves-en-Forêt où il avait eu jusque-là un comportement exemplaire, afin qu'il puisse retourner à une vie de prières et de méditation. La guerre civile n'aidant pas, il sera dans tous les cas plus profitable à Erwan Leblanc de retourner auprès du Prieur Barthélémy. Vous avez entendu les volontés de notre abbé, relevez-vous novice. A genoux ou debout de toute manière cela ne changeait pas véritablement sa taille. Il se releva néanmoins comme on le lui demandait, vacillant un instant sur ses jambes trop courtes et douloureuses à cause du cilice qu'il portait au genou, lui meurtrissant sa chair. Erwan toisa de son sourire goguenard les vieux boucs qui lui faisaient face, tous assis dans leurs sièges sculptés dans le marbre. Ça devait être froid à force, pas étonnant qu'ils soient frustrés de la vie ces vieux-là. Toute la journée le cul collé sur de la pierre froide...Lui préférait penser le sien ailleurs, entre les jambes d'une femme par exemple. -Vous êtes renvoyé chez vous Erwan Leblanc, auprès du Prieur Barthélémy qui, bien entendu est au courant de votre comportement inacceptable ici à Saint-Victor. Vous continuerez votre pénitence une fois que vous serez arrivé et qui consistera en un mois de silence le plus total, en une année de repentance et deux flagellations par semaine pour vous faire expier cette attitude d'hérétique et de débauché que vous avez adopté. Avez-vous quelques regrets à exprimer à cette assemblée avant que votre vœu de silence ne soit prononcé? Erwan baissa les yeux, se mordillant la lèvre doucement. Il finit par redresser le menton et regarder ses accusateurs. -Je vous remercie mes Pères de me donner l'opportunité de me repentir de mes péchés, de pouvoir retrouver le calme et la sérénité de l'abbaye qui m'a vu grandir et qui m'a recueilli. Il n'y a vraiment que l'abbaye de Saint-Victor qui est responsable de mon attitude, je prie Dieu de pardonner ceux qui m'ont ainsi corrompu. Son visage faussement innocent ne plaidait pas en sa faveur, d'ailleurs il ne le voulait pas. Seraient-ils suffisamment intelligents pour comprendre la petite insulte qu'il vient de glisser ? Le nain remarque quelques visages rougir, plus particulièrement celui de l'abbé. Mais pas tant que ça. Bon au moins l'abbé avait compris le message et c'était le principal. Il jeta un œil de côté et put voir Jean de Santeuil lui aussi rouge de colère. Eh eh que dis-tu de ça le sous-diacre? Ce ne sont pas tes poèmes à la noix qui me retiendront de dire ce que je pense, hypocrite. Comme tous les autres ici d'ailleurs. Erwan en était arrivé à une grande décision et du haut de ses 16 ans il était quand même un rien effrayé par ce qu'il comptait faire. Il était hors de question qu'il retourne à Saint-Yves-en-Forêt, pas après avoir découvert Paris et sa vie toujours en mouvement, tourbillonnante et bien loin de cette vie cadrée et ennuyante du monastère qu'il avait toujours connu jusque là. Il était conscient de la déception qu'il donnerait à Père Barthélémy, aux autres moines mais... Il serait malheureux s'il retournait là-bas. Non non il fallait se l'avouer, il n'était pas fait pour la vie de moine et il ne le voulait surtout pas. Il aurait l'impression de mourir. Bon il fallait avouer que niveau confort c'était pas mal du tout d'être moine, mais après ? Ben oui. Il fallait se lever pour chaque office, il fallait travailler la terre, et surtout il fallait croire en un Dieu dans lequel Erwan ne cessait de douter. Il ne fallait pas toucher aux femmes aussi, et même si certain moines ou prêtres ne se gênaient pas, mine de rien Erwan avait acquis un certain respect de l'habit ecclésiastique pour ne pas le souiller davantage. Et franchement depuis qu'il avait fait la découverte de ce que c'était un corps de femme, l'abstinence ça lui posait un sacré problème. Alors il fallait éviter les adieux, les larmes, la dispute certaine. Il ne retournerait jamais à Saint-Yves-en-Forêt. Il s'enfuirait et se cacherait à Paris, chez des amis, des mauvais amis. Il serait un nouveau Villon. Il ne put s'empêcher de pouffer en se disant que personne d'autre que lui ne connaîtrait ce poète vagabond et voleur là où il allait se rendre. La Cour des Miracles.
Les affaires tournent bien, les clients le recherchent et la police ne parvient pas à mettre la main sur lui. Ses faux ne sont décelés que par un examen approfondi et méthodique, ou par la bêtise de ses clients. Mais le plus souvent lui n'a rien à se reprocher dans son travail. On vient lui demander des conseils pour organiser un mauvais coup, pour lui demander une info sur un tel ou un tel. Les gens se méfient de celui qui ne se fait plus qu'appeler "Mi-Bottes" et dont le passé est devenu un certain mystère. Tant mieux pense Erwan, ça l'arrange. Et il continue de se rendre aux putains, de boire, de manger, de lire et de survivre. Il est devenu tout ce que le Père Barthélémy détestait et il en éprouve parfois -quand il y pense- un certain pincement au cœur. Mais il aime tellement monter des plans et des intrigues, et l'adrénaline qu'il en retire. Même si ce qui compte le plus pour lui c'est sa peau. Il aime trop la vie pour pouvoir la sacrifier à un Dieu quelconque, ça faisait 15 ans qu'il l'avait compris et qu'il continue de suivre sa morale construite sur le tas et par son expérience de la vie. Une vie sans Dieu, mais avec de la nourriture, du vin, des femmes. Pas une bonne vie, mais une belle vie. Belle à son goût en tout cas. Erwan est donc dans le cœur de Paris comme un poisson dans l'eau, il s'y plaît et y vit sans difficulté, sans complexe. Qui aurait pu se douter que cet escroc de premier ordre a un jour été éduqué par des moines pour devenir moine? Pas grand monde, et heureusement. sa crédibilité s'en trouverait amoindrie sensiblement. Mieux vaut oublier le passé... Ce qu'il a fait.
Dernière édition par Erwan Mi-Bottes le Sam 15 Déc - 12:28, édité 2 fois
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Lun 23 Juil - 12:04
Ôtez le masque !
Prénom (Pseudo) : Qui suis-je qui suis-je? :3 † Âge : vous le savez déjà† Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici ? en me baladant dans ma propre tête† comment trouvez-vous le forum ? parfait † Le code du règlement : OK by Monsieur (si je ne suis pas grillé là... vive l'auto-validation 8D)† Un dernier mot ? Je crois que vous allez tous souffrir † test rp : (un minimum de 300 mots)
Spoiler:
Il regardait sa chope de bière et sourit à sa meilleure amie du moment. N'était-elle pas belle comme ça ? Séduisante avec cette belle couleur ambrée, ce blond suave. Il était totalement sous son charme et se plaisait à la boire à petite gorgée. Il fallait savourer non ? Et puis il avait son temps, il attendait quelqu'un, et ce quelqu'un n'était toujours pas arrivé. Bon il était vrai qu'il était arrivé à l'avance aussi. Il était pragmatique comme gars, comme ça ça lui évitait d'avoir à chercher lui-même, ça lui évitait de se ridiculiser en regardant les pieds des gens, ou debout sur la table. Il n'avait pas non plus à grimper sur la chaise sous les yeux d'autrui, il était déjà assis et fermement campé devant sa table. C'était beaucoup plus classe et beaucoup plus impressionnant, enfin aussi impressionnant qu'il pouvait l'être. Et il pouvait l'être pensait-il, enfin dans une certaine mesure. Une certaine mesure. Il se mit à rire de sa propre bêtise et releva ses yeux bleus en sentant un regard sur lui. Son sourire s'élargit. En voilà qui était presque ponctuel. Un qui était à l'avance comme lui, sauf que celui-là ce n'était pas pour pouvoir s'asseoir en toute dignité sur cette chaise. Lui c'était par méfiance. Et il avait raison. Erwan pouvait bien se déplacer presque tranquillement dans les rues de Paris, mais ce gentilhomme de campagne... Il n'était pas riche ça se voyait à ses vêtements racornis et désuets de provincial, à sa barbe qui rappelait non pas Louis XIII ce qui était déjà vieux, mais le bon Henri IV, ce qui devenait antique. Pas riche, mais assez pour attirer un pauvre abruti et donc lui attirer des ennuis. Quoi que, pensa le nain en voyant le vieux baudrier accroché aux côtés du nobliau. Un provincial, donc un superstitieux. Il le vit encore dans ses yeux. Encore un qui s'était attendu à ce qu'il allait voir, un nain, et qui finalement ne croyait pas ce qu'il voyait, un nain. Surpriise. Erwan lui sourit, son sourire goguenard, son sourire coquin, malicieux, lutin. Une grimace plus qu'un sourire. -Vous m'avez bien trouvé Monsieur. Venez prendre place, je vous en prie. Le gentilhomme après un regard suspicieux s'avança vers lui, méfiant, prenant un siège pour s'asseoir. Erwan l'observait, souriant. -Vous comprendrez que je me lève pas pour vous saluer, dit-il d'un ton faussement courtois, totalement cynique, Monsieur... Monsieur? Il eut pour réponse un regard noir, il fut fusillé sur place. Enfin dans l'esprit de son interlocuteur en tout cas. Cela le fit sourire de plus belle. -Pas besoin de nom ? d'accord va pour un "Monsieur" traditionnel... Que puis-je pour vous ? Erwan lui aurait bien conseillé de se détendre mais... Cela aurait sans doute crispé notre bonhomme davantage. Et ça c'était pas une chose à faire avant d'avoir conclu un accord. C'était après qu'il fallait mettre la pression. Quand l'argent devait être donné. Là il devait gagner sa confiance. Le client était Roi certes, mais pour cela il fallait qu'il devienne un client. Ledit futur client regarda autour de lui, hésitait. Ah... On a affaire à un honnête homme qui vient ici pour la première fois enfreindre la loi, pensa Mi-Bottes dans un sourire. Les plus difficiles ceux-là. Soit ils vous tombaient dans les pattes et avalaient tout ce que vous disiez, soit ils étaient plus méfiants que toute une garnison de policiers et changeaient d'avis au moindre petit faux pas. Pourtant Erwan sentait autre chose chez cet homme-là. Une pointe de détermination, quelque chose dans le regard qui le pousserait à sortir des sentiers battus et propres de la légalité. Bien entendu une très bonne raison et qui justifiait cet écart. Il fallait trouver. -Vous êtes bien Mi-Bottes? -Moép mon bon ptit Monsieur, le seul l'unique. Y'en a pas d'autre que moi et heureusement Il hésitait encore. Allez dépêche-toi ! -Il faudrait falsifier un certificat de baptême, souffla enfin le vieux provincial comme s'il demandait là la pire chose du monde. -Et vous venez me voir pour ça? N'importe qui peut vous faire un truc pareil Monsieur, et j'ai d'autres choses à faire que des points de débutant. Et encore je suis honnête, j'aurai pu vous le faire et vous faire payer alors que vous auriez pu le faire vous-même et gratuitement. Le provincial fronça ses sourcils gris. Bah eh! Si ça lui plaisait pas il avait qu'à voir ailleurs. Il avait une réputation à tenir lui quand même. -Il n'y a pas que cela. Il faut aussi un titre de noblesse et un certificat médical. Pour établir... Le sexe d'une personne. Erwan dressa les oreilles. Certes c'était plutôt banal ce qu'on lui demandait, sauf le dernier point. Facile à réaliser au demeurant, ce n'était pas un passeport par exemple, mais intéressant, très intéressant. -Je vois... -Votre récompense sera à la hauteur de votre travail. -J'espère bien, si je devais être payé à ma hauteur... Enfin bref je connais la musique et en général mon travail vaut bien plus que la récompense... Je suis une âme généreuse. Erwan avait souri en croisant devant lui ses doigts courts et ronds, regardant ainsi son client. -Le certificat si vous me l'avez amené, ce sera vite fait. Le titre de noblesse il me faut écrit sur un papier ce que vous voulez posséder, le nom des grand-parents, s'il y en a, sinon je vous les invente. Et il me faudrait aussi... Le lutin tendit la main, et agita ses doigts comme s'il faisait tinter des pièces. L'homme fit une moue et sortit de son pourpoint une liasse de documents, qu'Erwan parcourut très rapidement, et surtout une bourse qui lui arrachèrent un sourire. -Tout est bon, fit-il après avoir compté. Revenez ici dans 3... Non 4 jours, ce soir je suis occupé. Il pensa aux corps de ces filles qu'il avait prévu de retrouver ce soir et il eut un nouveau sourire. -Ah... Avant de nous quitter... Il me faudrait quand même le nom. Je voudrais juste être sûr que vous ne vous êtes pas trompé dans vos papiers. L'homme était en train de se lever pour partir et se figea en entendant la voix du nain. Il fronça une nouvelle fois ses sourcils broussailleux. Erwan prit son visage le plus innocemment insolent. -Il me faut bien savoir. Le silence fut long, et Erwan crut qu'il ne le dirait pas de lui même. A vrai dire cela ne servait à rien, à rien sauf à satisfaire son petit caprice. Finalement : -Le nouveau nom est Liam... Liam de Saverne. Erwan ne put s'empêcher de sourire. -Anciennement Lisabelle, fort bien "Monsieur" ce sera fait. A dans 4 jours. Une femme qui devenait homme, il trouvait cela follement amusant.
Dernière édition par Erwan Mi-Bottes le Mer 25 Juil - 2:35, édité 1 fois
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Mar 24 Juil - 0:01
Bienvenue cher nouveau sur ce amgnifique forum qui n'est pas du tout le votre
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Mar 24 Juil - 14:45
Bienvenue petit Soyez le bienvenu à la Cour dont le prince est..... mais vous le savez déjà, non ?
Dernière édition par Antoine d'Effiat le Mar 24 Juil - 18:03, édité 1 fois
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Mar 24 Juil - 18:01
(Re) Bienvenue !
Quand j'ai lu le nom du perso, je me suis dis "Ouaiiip' super cool !" Et puis ensuite, "C'est Monsieur qui va être content".
Et puis à sa lecture, j'ai compris ce qui se tramais XD. Mais ça n'empêche rien, je suis super contente quand même !
J'adore trop ce personnage, je suis une fan et j'ai hâte de lire cette fiche terminée.
Gabrielle de Thianges
~•Ventis •Immota•Superbit•~
Titre/Métier : Marquise de Thianges, comtesse de Chalancey Billets envoyés : 404 Situation : Mariée, mère de trois filles et d'un petit garçon...
Mer 25 Juil - 2:43
Antoine d'Effiat a écrit:
Bienvenue petit Soyez le bienvenu à la Cour dont le prince est..... mais vous le savez déjà, non ?
Je sais beaucoup de chose mon grand mais je crois que le prince en question est sublime, magnifique, divin, grandiose, irremplaçable.... Enfin de ton point de vue o:3
Huhu marquise j'ai décidé qu'on était jamais mieux servit que par soi-même
Pfiu bon plus que le test Rp et ce sera bon
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Mer 25 Juil - 16:48
Je me suis fait avoir par le spoiler du "Petit" aujourd'hui J'ai hâte et je ne sais pas attendre Je pourrais être sensible à sa différence ou ... le haïr pour sa franchise dérangeante. J'hésite mais le spoiler me donnera les réponses
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Jeu 26 Juil - 3:23
Bon, on va dire bienvenue... pour pas dire re-bienvenue... Ou sinon on va dire bienvenue à Erwan parce que ça c'est un évènement
Pour le sujet de test rp j'ai réfléchi et j'ai pensé au papier d'homme de Lisabelle... Enfin tu vois toi de quoi je parle... *parler chinois est une de mes activités favorites*
Bref, je sors...
Deus
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Jeu 26 Juil - 10:42
Ahahah Effiat je t'ai bien eu :3 pourtant j'avais dit qu'il me restait mon test rp :3 Je sens qu'on va avoir une relation intéressante le nobliau :3
Oui je vois de quoi tu parles et je suis en train de me rendre compte que du coup on a oublié un lien entre Erwan et Lisabelle et qui va falloir le rajouter xD
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Jeu 26 Juil - 13:45
Heyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuue parmi nous Un truand powaaaaa il nous faudra un lien
Invité
Invité
Jeu 26 Juil - 20:29
Ma Lisa d'amour... :sniff:
Moi je sors et je me tais:
*qui c'est qu'à piqué le PV réservé par la fonda ?* O:P
Deus
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Mer 1 Aoû - 2:51
Au temple de l'amour règne Aphrodite sur son trône d'étoiles
(maintenant dodow )
Invité
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Mer 1 Aoû - 3:05
Tu t'arretes la ! Sadique !!
Bonne nuit !!
(m'en moque je reprendrai le passage quand je ferais la présentation de Lisa ;P parce que je la ferai !)
Et pour moi c'est bon mais je validerai quand j'aurais le PC demain matin...
Deus
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Mer 1 Aoû - 10:13
TU ES VALIDÉ(E)
Parce que nous nous souvenons qu'il y a en France deux cours opposées entre luxe et misère, entre extravagance et simplicité, parce qu'il ne faut pas oublier que l'une ne peut être sans l'autre malgré ce qu'il peut être dit, je te valide Erwan !!