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 Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart)


Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyLun 7 Avr - 13:41

Louis-Victor de Mortemart disait n’avoir envoyé que deux courriers a son retour : une lettre par sœur. Mais c’était faux : une lettre avait été envoyée en toute discrétion, a l’insu de son épouse, et était arrivée a Paris avant Vivonne. Cette lettre n’était destinée qu’à une seule personne et, puisque confiée a une personne de confiance, seule la destinataire avait lu celle-ci : Madeleine Béjart.
La lettre informait Madeleine de sa date de retour et naturellement de son envie de la revoir. Et de comment lui faire parvenir la confirmation.  Pour Vivonne c’était une grande première. Oh il avait eu bien des idylles qui avaient duré plusieurs mois, mais elles avaient toujours été terminées par ses départs en mission au nom du Souverain si elles ne s’étaient pas terminées avant. C’était la première fois qu’il retrouvait une Femme après son absence et désirait poursuivre l’idylle, la prolonger.
Louis-Victor était amoureux de Madeleine Béjart. Cela ne le rendait pas fidèle au contraire de la plupart des hommes, elle ne l’était pas plus que lui donc il n'y avait point problème, mais il faisait preuve envers la Comédienne d’une affection, d’une générosité et d’une loyauté dont il n’avait jamais fait preuve envers une femme qui ne soit pas de son sang. D’ailleurs avant de se renseigner sur l’état de ses finances et les dépenses faites par Dame son épouse, il avait d’abord et avant tout vérifié que Madeleine avait bien été entretenue et que ses besoins avaient tous été couverts. Cela avait surpris l’intendant, jamais Vivonne ne s’était autant investit auprès d’une Maîtresse que ce soit sentimentalement, financièrement ou simplement en temps passé avec la Dame. Mais celui-ci avait fait son travail a la perfection : il avait un emploi et le faisait bien, c’est comme ça qu’on gagnait la confiance de son Noble Employeur.  Et c’est rassuré sur ce point que Vivonne se rendit à Paris ou il retrouva son Roi et ses sœurs.
Satisfait, et avec ses cadeaux ramenés d’Espagne et d’Italie, Vivonne quitta ses appartements parisiens pour un quartier plus discret de la capitale, direction rue Saint-Roch. Discrète demeure de deux étages a la façade banale, c’était le lieux que le Duc préférait dans toute la capitale si ce n’est de France et au delà. Oh ce n’était pas le lieux le plus confortable ou le plus riche de la Planète mais c’était un lieux ou il était bien, en paix, heureux, et puis la Comédienne l’avait décoré avec bon goût malgré la pauvreté de ses moyens comparés a ceux de Nobles Dames. Et Vivonne avait vu l’intérieur comme les toilettes de la Comédienne s’enrichir tout en conservant le bon goût de la Comédienne qu’il appréciait tant, au cours de leur relation.  Chargé de ses cadeaux et vêtu de ses plus beaux atours dissimulés dans une cape noire, il vint à la porte et y frappa doucement.  Là, la domestique de Madeleine l’y accueillit avec un sourire et un air surpris. Visiblement elle aussi connaissait la réputation de Vivonne et elle ne savait pas qui serait l’invité de Mademoiselle Béjart. Mais sans hésiter elle le conduisit au salon, le déchargea de tout vêtement superflu en intérieur, et il posa les paquets sur un guéridon, attendant sa bien aimée, debout. Quel accueil lui ferait-elle ? Utiliserait-elle un tendre surnom ou serait-elle plus formelle ? Serait-elle distante par jeu ou, réellement ravie de ne pas être une simple conquête mais d’avoir réellement obtenu le cœur du Duc, beaucoup plus proche ? Il l’ignorait et était impatient de le découvrir alors qu’une odeur sucrée chatouillait sa narine.
Louis-Victor de Mortemart
Louis-Victor de Mortemart
Ex Scientia Tridens
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Titre/Métier : Duc de Vivonne, Premier Gentilhomme
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptySam 12 Avr - 17:21

Son regard songeur se perdait par la fenêtre alors que la théâtrale conversation parvenait à ses oreilles comme un simple écho. Les alexandrins se perdaient dans l’air pendant que l’esprit de Madeleine divaguait. Ce jeu l’ennuyait sincèrement. La laissait profondément indifférente. Assise sur une chaise de la grande pièce du rez-de-chaussée, elle s’efforçait avec grande peine de prêter une attention distraite aux répliques échangées entre les deux comédiennes. Sans succès. Ce ne fut que le silence qui la fit revenir à ce qui se passait devant elle. Elle tourna lentement la tête vers les deux actrices qui attendaient à présent les critiques de la Béjart. Critiques qui, à l’égard d’une des deux femmes en particulier, ne se firent pas attendre.

- Le texte est encore hésitant et passablement dit. Ne soyez pas avare en répétition car vous en avez bien besoin.
Elle se leva doucement, fit deux pas en avant, fronça légèrement les sourcils tout en pointant un index accusateur vers la du Parc, cette femme dont elle reconnaissait une certaine capacité à se montrer convaincante mais dont elle méprisait cette vanité qui la faisait soupirer à chaque remarque.
- La tragédie n’est pas une vulgaire farce, mademoiselle. Elle demande talent, caractère et travail. Et j’espère ne pas me tromper en avançant qu’il ne vous manque qu’un de ces trois attributs.

Sa voix avait été cassante, teintée d’un orgueil à peine masqué. Car quand la petite Marquise n’était qu’une passable Rodogune, Madeleine savait ce qu’était de faire respirer une grande héroïne. Madeleine savait ce que signifiait de vivre au travers d’un personnage si grandiose. Mais elle n’avait aujourd’hui pas le temps de s’appesantir plus longtemps sur ce qui faisait une véritable tragédienne. Plutôt que l’argumentation face à une impertinente qui se bornait à ne rien vouloir entendre, de plus agréables affaires l’attendaient.
Sans plus de cérémonial, Madeleine appela une servante afin qu’elle lui apporta cape et gants et se dirigea vers la porte de cette maison communément surnommée hôtel de Molière. Avant d’en franchir la sortie, elle eut cependant la présence d’esprit de se retourner afin de signifier une dernière chose aux deux femmes qui avaient repris leurs textes en mains.

- Soyez aimables et dites à mes sœurs que je serai ce soir rue Saint-Roch.

Que ce soir on ne l’attende pas pour souper. Mais si à force d’allers-retours entre ses deux résidences on avait vite fait de ne plus savoir ou se trouvait la Béjart, au fond on s’en accommodait et ne s’inquiétait jamais vraiment de ses absences.

En quelques minutes de marche pressée elle fut arrivée dans cette coquette demeure pour laquelle elle avait tant d’affection. Elle y retrouva Bérénice, de qui elle exigea un bain parfumé et que le thé soit prêt pour cinq heures, moment de la journée auquel elle attendait un invité.

Plongée dans une eau dont émanaient d’agréables effluves fleuris, elle souriait doucement, les yeux fermés, songeant à cette missive qu’elle avait reçue quelques jours plus tôt. Après plusieurs semaines sans nouvelles, le duc de Vivonne refaisait son apparition. Il revenait tel un Amadis triomphant, qui à défaut d’être fidèle se montrait constant. Quoique s’agissant de la rue Saint-Roch, il se contentait de discrétion. La lettre ne s’était pas embarrassée pas de trop de fioritures et allait à l’essentiel : il serait très prochainement à Paris et souhaitait la revoir.
Elle avait d’abord ri. Ri de cet homme qui s’accrochait à elle et dont les sentiments n’avaient vraisemblablement pas été altérés par l’éloignement. Puis elle avait esquissé un rictus doux et heureux. Car au fond elle l’appréciait. Car il lui avait laissé un agréable souvenir et qu’elle se rappelait toutes les charmantes attentions qu’il avait eues et avait toujours à son égard. Alors puisque Louis-Victor de Mortemart pouvait se targuer d’être apprécié de Madeleine Béjart, cette dernière avait eu à cœur d’accéder favorablement à sa demande. L’éternelle demoiselle lui avait donc fait transmettre une note volontairement courte, sans arabesques stylistiques et presque au goût de trop peu lui demandant de venir la visiter tantôt.

A présent séchée et parfumée, elle se tenait droite pendant que Bérénice finissait d’épingler une toilette relativement simple aux teintes bordeaux. Coquette mais ayant passé l’âge des extravagances et du trop d’ornements, Madeleine avançait qu’au quotidien l’élégante simplicité lui suffisait. Cependant, elle avait aujourd’hui longuement hésité, s’était sincèrement demandé si pour un duc il lui fallait arrêter son choix sur une tenue plus précieuse. Mais le parti de la sobriété avait finalement été pris.    
Ses mains passaient le long d’une taille d’autant plus fine du fait du corset qu’elle portait alors que, dubitative, elle étudiait son reflet dans le miroir. Il lui semblait qu’elle était devenue trop mince. Que si elle n’avait jamais pu se targuer de formes aguicheuses elle était aujourd’hui si svelte que cela lui apparaissait presque dérangeant. Et pourtant, malgré ce buste trop menu et une figure bien moins éclatante qu’auparavant, elle continuait de ne pas repousser, peut-être même d’en attirer quelques-uns. Preuve en était Louis-Victor.

Madeleine était apprêtée, cheveux relevés et visage maquillé quand la femme de chambre, après avoir été congédiée, revint dans la pièce pour signifier que le duc était arrivé et l’attendait au salon. Et il attendrait encore. Quelques minutes seulement. Le temps de se convaincre qu’elle était présentable, de croire que la couleur portée lui seyait bien, et de passer à son poignet un bracelet offert par le galant et qu’elle espérait qu’il reconnaisse. Mais comment en douter ?
Dans le salon, Louis-Victor l’attendait, debout et éternellement élégant. Il les séduisait toutes du haut de son air charmant et charmeur et il venait la voir… C’était à n’y rien comprendre. Pour autant il n’y avait lieu de se plaindre.

- Ainsi monsieur le duc s’en est revenu.

Elle était pour l’instant restée dans l’encadrement de la porte.
Ses paroles formelles étaient adoucies par une voix légèrement trainante,  un discret sourire incrusté sur ses lèvres et une douce lumière dans l’œil.

- Mon cher ami, souffla-t-elle en avançant de quelques pas et tendant ses deux mains au duc, votre à présence à Paris manquait.

Non. Non, elle ne lui donnerait pas la satisfaction trop facile de lui sauter au cou. Car les signes d'affection se méritaient et l'accueillir avec des effusions de sentiments aurait été d'un goût presque mauvais.  
Madeleine Béjart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptySam 12 Avr - 23:38

Louis-Victor de Mortemart aurait pu trouver le temps long : mais il connaissait Madeleine et cette attente avait pour lui un charme certain, celui de l’anticipation. Comment serait-elle vêtue ? Comment l’accueillerais-t-elle ? Il se le demandait et était impatient de le savoir. Il savait que, tout comme lui, Madeleine serait baignée et parfumée du jour, parée d’au moins un cadeau qu’il lui avait offert. Sachant par où elle entrerait, il attendait, prêt à l’accueillir, ses cadeaux posés sur une table, non loin d’eux, dissimulés dans un papier de la couleur que préférait Madeleine. Comme à chaque fois, ses yeux se posèrent sur la longue et fière crinière rousse. Oh qu’il aimait cette chevelure ! La plus belle qu’il ait jamais vu ! Et ce délicat visage… Oui d’accord il n’était pas le plus jeune des visages… Mais aucun visage ne lui plaisait autant : il abritait les plus douces lèvres et le plus expressif regard qu’il connaisse. Alors qu’elle l’accueillait d’une parole formelle, il vit le sourire illuminer son visage alors qu’il reconnaissait dans le regard de son amante une douce lueur familière. Elle fit quelques pas, offrit ses mains et aussitôt s’exprima plus chaleureusement. Cher ami… Le visage du Duc s’illumina d’un généreux sourire alors qu’il venait baiser les mains délicates qu’il saisit et sur lesquelles il posa tendrement ses lèvres.

« Ma chère Aphrodite, ma Divine Mademoiselle Béjart. »

Susurra-t-il en couvrant les mains de tendres baisers. Se redressant, il la regarda, souriant. Elle était si belle !

« Je n’ai pas cessé de penser a vous… Mais c’est seulement maintenant que je me rends compte a quel point vous m’avez manqué. »

Tenant les mains, ses pouces caressaient le dos des mains de son amante. Il avait envie de lui sauter au cou et de l’embrasser avec passion mais connaissait assez Madeleine pour savoir que c’était elle qui dirigeait leur relation, et choisissait le rythme de celle-ci. La menant au salon, il la fit s’asseoir sur le sofa et, parce que désireux de traiter Madeleine en princesse plutôt qu’en amante, s’agenouilla devant elle. Il lui tendit alors le premier paquet. Il la laissa découvrir le cadeau et s’émerveiller : une toilette complète de la couleur que Madeleine préférait, comprenant naturellement tous les vêtements dont la robe et des collants mais aussi les accessoires, une paire de chaussure et une parure de bijoux assorties. La toilette et la parure étaient complètes, et comportaient même un joli petit diadème en plus du magnifique collier, des pendentifs, bracelets et d’une bague.

« Je ramène cette toilette d’Italie, ou j’ai fais escale. »

Et alors que la célèbre Comédienne n’avait pas fini de s’émerveiller devant le cadeau, il lui offrit un second paquet : une autre toilette, elle aussi de la couleur préférée de Madeleine, mais clairement fabriquée par des artisans différents, dans un style différent.

« Cette toilette vient d’Espagne. Je n’ai cessé de penser a vous, et lors de nos escales, je me suis précipité a la recherche des meilleurs artisans afin qu’ils confectionnent ces toilettes.»

Les deux toilettes étaient clairement au delà de ce qu’une comédienne pouvait s’offrir… Jamais Vivonne avait fait si beau cadeau a une amante. On aurait même pu discuter sur le fait qu’il ait déjà offert si beau cadeau a quelque femme que ce soit. Mais il regardait amoureusement celle qu’il aimait découvrir les deux toilettes, émerveillée par les tissus précieux, l’or et les pierres précieuses.
Louis-Victor de Mortemart
Louis-Victor de Mortemart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyMer 23 Avr - 0:15

Madeleine n’avait jamais cherché à mettre les hommes à ses pieds –vaniteuse au théâtre, elle ne l’était pas tant en amour- mais ne possédait pour autant pas la modestie d’en être gênée ou de s’en plaindre lorsque le cas se présentait. Son ego était d’autant plus flatté que le galant en question se trouvait être un duc aux affaires plutôt florissantes.  
A présent assise quand Louis-Victor se trouvait devant elle, genou à terre, la comédienne le fixait de haut, sûre d’elle sans pour autant dégager l’assurance orgueilleuse de ces amantes dont les caprices finissaient toujours par lasser ; l’enveloppait d’un regard doux plutôt que tinté de supériorité. Car toute femme dotée d’esprit savait que tout autant que trop de rapide intimité nuisait, se montrer continuellement détachée et arrogante était un mal qui finirait tôt ou tard par ronger n’importe quelle relation.  
Quand il lui tendit un premier paquet à la belle couleur amarante, elle se mordit la lèvre tout en réprimant un sourire trop franc, ce qui lui donnait cet air espiègle et plein d’impatience si caractéristique des enfants à qui on présentait une surprise. Avant d’ouvrir son présent, elle leva les yeux vers le duc pour lui rappeler quelques préceptes tirés de ces Règles de l’amour précieux, que sans surprise elle connaissait par cœur.

- Ne porter plus que ses couleurs, causer toutes ses délices, donner comédies et cadeaux… Mademoiselle Desjardins n’a ainsi presque aucun secret pour vous. Ne manque plus que je vous défende de jamais me revoir, ajouta-t-elle non sans ironie, simplement pour coller à ce que prétendait enseigner une femme dont elle ne partageait que très partiellement la doctrine. Ne serait-ce que parce que la séduction était un jeu, pas une vulgaire leçon.  

Sans attendre plus longtemps Madeleine dénoua le nœud du paquet et ouvrit de grands yeux ébahis devant tous les atours qu’elle tenait devant elle. Tissus à la qualité superbe et aux tons magnifiques, dorures et pierreries, il y en avait là pour une véritable fortune. Tout était parfaitement assorti, d’un goût sûr, et convenait parfaitement à la Béjart. Preuve que Louis-Victor l’avait assez courtisée pour désormais être capable de se plier à ses préférences.

- Mais avez-vous perdu l’esprit, s’exclama-t-elle en lui assénant une tape sur l’épaule. Vous avez fait une véritable folie.

Il ne releva pas même la remarque et porta devant elle un autre présent de même taille. S’empressant de le déballer à son tour, Madeleine écarquilla encore un peu les yeux et porta deux mains devant sa bouche.  

- Ciel, vous êtes bel et bien déraisonné.

Une nouvelle toilette à la richesse impressionnante et des bijoux si beaux qu’elle se demandait sincèrement si elle pourrait un jour les porter sans paraître indécente. Tout cela n’était pas digne d’elle mais bien d’une duchesse, au bas mot. Alors oui, cela était presque indécent.
Mais qu’il était pourtant agréable de se sentir adorée et d’être ainsi couverte de cadeaux. Pas vénale, simplement femme, qui aimait à être centre de douces attentions. Et dans ce domaine Vivonne était inégalable. Alors elle en profitait, se délectait de la moindre gentillesse et jouissait du moindre signe de zèle comme s’il aurait été le dernier. Si elle avait d’abord éprouvé quelques remords sachant qu’en acceptant les marques d’affection elle participait à ce qu’un homme se détourne de son épouse –et qu’il était douloureux d’être délaissée- Madeleine avait cependant rapidement relativisé. Car homme à femmes, il était probable que si ce n’avait pas été elle, c’en aurait été une autre. Et pourtant, elle aimait silencieusement à croire, pour ne pas dire à se persuader, qu’elle n’était pas simplement une amante parmi tant d’autres. Qu’à défaut de la beauté juvénile elle avait quelque chose en plus. Ou du moins de différent. Car aussi riche que soit le navigateur, il paraissait difficilement envisageable qu’il puis se montrer si généreux envers chaque femme qu’il cherchait à mettre dans son lit.

- Louis, vous n’auriez jamais dû, c’est insensé.
Elle le fixa avec un regard presque accusateur, avant de poser de nouveau les yeux sur ces cadeaux qui venaient de lui être fait.
- Tout cela est tout bonnement… Magnifique.  

Elle avait beau prétendre être outrée, la comédienne ne résista cependant pas longtemps avant de laisser un sourire radieux illuminer son visage. Quelle femme pouvait se prétendre insensible à tant de dévotion ? Il aurait fallu être d’une triste insensibilité pour ne pas se sentir pleine d’un sentiment de quasi euphorie, ou au moins flattée. Ah! Comme elle adorait tout cela. Non pas achetée, elle préférait se dire courtisée et plutôt que de s’offenser profiter de la douce sensation qui naissait lorsqu’elle sentait le désir dans le regard du Mortemart.
Elle se leva, se pencha tour à tour sur chaque toilette, examina avec attention chaque bijou, passa une bague à son doigt et admira sa main si bien ornée, avant de finalement attraper délicatement le collier venu d’Italie et de se diriger vers la glace.
D’un geste rapide Madeleine détacha le simple collier de petites perles qu’elle portait, le posa sur la commode et à travers le miroir posa ses prunelles claires sur le duc.

- M’aiderez-vous à l’attacher ?

Il y avait dans sa voix une langueur mesurée alors qu’elle prêtait attention au moindre mouvement du reflet du duc. Bien sûr elle aurait aisément pu agrafer un bijou seule, mais à quoi bon quand une adroite main tierce pouvait le faire pour elle. D’autant que la comédienne doutait fort que son invité rechigne à venir effleurer sa nuque.
Madeleine Béjart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyMer 23 Avr - 1:41

Madeleine Béjart n’avait jamais cherché à mettre les hommes à ses pieds : c’est bien pour cela que Louis-Victor de Mortemart y était. De par son esprit, son cœur, son charme, et l’affection mutuelle que partageaient le Duc et elle, la situation allait de soit pour Vivonne: il s’agissait d’un amoureux faisant ses offrandes a sa Divinité, son Amoureuse. Et alors qu’il couvait la jeune femme d’un regard emplis d’amour et de désir, il fondait totalement sous le doux regard de la Comédienne. Et un sourire de joie éclaira son visage : la réaction de Madeleine quand elle eu le cadeau dans les mains était parfaite. Espiègle et adorable. Et il répondit aussitôt à la remarque sur l’œuvre de Mademoiselle Desjardins :

« Je crains que me vêtir exclusivement d’Amarante ne réponde point à votre soucis de discrétion. »

Il était facile de lire sur le visage de Vivonne que le faire ne le gênerait pas le moins du monde, et qu’au contraire il le ferait même avec fierté. Et ce pour la même raison qu’il tenait la relation secrète : il aimait Madeleine et la discrétion était nécessaire a la relation. Content de lui, il observa Madeleine surprise et ébahis par le cadeau. Il encaissa la petite tape sur l’épaule et sourit, amusé.

« Oh non je sais ou est mon esprit. Il est avec mon cœur, entre vos mains. »

Un sourire amusé, et il offrit le second paquet. Oui il faisait une folie… Jamais il n’avait fait de cadeau si précieux et onéreux a une Femme, pas même ses sœurs ou son épouse. Oui c’était déraisonnable, insensé et les mots étaient faibles… Il était amoureux et Madeleine avait occupé ses pensées en permanence… Ces achats déraisonnés étaient issus de ses rêves ou Madeleine était vêtue de parures dignes d’une Reine… Lorsqu’elle était vêtue. Et ainsi il avait couvert Madeleine de robes et bijoux qui feraient pâlir d’envie son épouse. Peut-être pas l’idée du siècle mais clairement une preuve de sa passion pour la Comédienne. Un échange de sourires radieux et voilà Madeleine qui retirait son collier de petites perles pour se saisir de la parure italienne. Et Maximilian se releva, sachant ce qui allait arriver et finalement arriva : une demande d’assistance. Une invitation a venir effleurer la nuque… Et plus ?

« Avec plaisir. »

Doucement, il agrafa le bijou, les mains offrant par la même occasion une douce caresse. Puis dans une lente caresse elles quittèrent la nuque pour rejoindre les épaules puis rejoignirent la taille de La Femme pendant qu’il posait ses lèvres sur la nuque. Il savoura ce premier baiser sur la nuque après de longs mois.

« Je vous aime. »

Murmura-t-il doucement à l’oreille de la belle rousse, avant de tendrement l’enlacer et de regarder leur reflet dans le miroir. A ses yeux, il n’y avait pas plus beau couple qu’eux deux. Il ne dit mot, se contentant de regarder leurs reflets, fier d’avoir obtenu le cœur de la plus parfaite des femmes, fier de l’avoir conservé si longtemps, désireux de le conserver jusqu’à ce que la Mort les sépare, mais d’abord et avant tout simplement heureux d’être là, d’avoir la femme qu’il aimait dans ses bras, et simplement attendre qu’elle reprenne le jeu en main et essaye un autre cadeau ou autre chose, ou accorde a son tendre amant une nouvelle faveur. Peu importait pour Vivonne, qui savourait le simple fait de sentir le corps de Madeleine contre le sien, d’avoir le parfum de la magnifique toison de feu en ses narines, faisant battre la chamade au cœur du Duc. Il ne pensa même pas a constater que le collier allait parfaitement avec le regard de Madeleine. Seul importait qu'ils étaient enfin réunis.
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyJeu 1 Mai - 18:45

Elle continuait de contempler ce cou paré d’un superbe collier tout en se laissant faire, appréciant d’être dans les bras d’un si galant amant et songeant comme elle aimerait à se souvenir de ces instants lorsque tout cela serait fini. Aujourd’hui il disait l’aimer mais elle doutait fort que cela dure éternellement. Il lui faudrait peut-être un moment, quelques mois tout au plus, mais Madeleine jurait que Vivonne finirait par se lasser. Il irait trouver plus jeune et plus jolie ailleurs. Mais cela lui importait au fond peu. Elle s’y attendait fatalement, n’espérait pas et pouvait ainsi jouir de l’instant sans craindre de souffrir le lendemain. A la sobre déclaration la comédienne ne répondit cependant pas, sans doute car elle ne voulait ni mentir ni décevoir. Car amoureuse, elle ne l’était pas. Madeleine l’appréciait sincèrement, éprouvait une tendre affection, se sentait particulièrement bien en la compagnie de Louis, mais ne l’aimait pas. Au demeurant la relation coulait doucement et convenait à l’un tant qu’à l’autre. Jamais ils n’avaient tenté de la qualifier à l’aide de mots mais pourtant ils s’entendaient sur ce qu’elle signifiait.
Se laissant aller un instant sous les presque chastes baisers, elle se redressa pourtant soudain.

- Oh. Nous en oublions le thé, souligna-t-elle en se retournant brusquement pour faire face à Vivonne, sourire aux lèvres.
Elle posa ses deux mains sur les épaules de Louis et se rapprocha un peu, de manière à n’avoir qu’à murmurer, son regard bleu pétillant pénétrant le sien. La pointe de déception perceptible au fond des yeux de Vivonne la fit réprimer un rictus amusé. Se sentir le pouvoir de céder un instant avant de reprendre ses distances lui plaisait. Reprendre après avoir donné n’allait pas sans un peu de mesquinerie, mais sans doute le duc s’en remettrait-il. Et la comédienne finirait par trouver un moyen de se faire pardonner.  
- Italie, Espagne… Mais entre vos escales vous avez sans doute accompli quelques exploits. Me les conterez-vous ? Vous avez ravi mes yeux mais je suis femme exigeante et attends à présent que vous conquissiez mes oreilles.

Elle esquissa une moue avant de se dérober à lui afin de retourner s’asseoir. Elle servit deux tasses d’un thé toujours fumant et s’installa confortablement dans le canapé. Sans doute s’agissait-il de s’intéresser à ses aventures maritimes pour flatter un peu son ego, quoiqu’au fond cela l’intriguât également. Des voyages palpitants, de longues semaines à scruter l’horizon, son imaginaire voguait agréablement en songeant à tous ce que la charge de Vivonne lui permettait de vivre. Et quoiqu’elle n’aurait jamais survécu à de si longs moments passés loin de ses proches, la navigation devait bien être quelque chose. Mais le rêve fut bien éphémère. Car sans avoir laissé à sa curiosité le temps d’être chatouillée, Madeleine se dispensait déjà d’écouter.
Tout en entendant le duc sans chercher à le comprendre, abordant à présent un air légèrement absent, Madeleine reposa sur la table une tasse en porcelaine qu’elle n’avait pas encore portée à ses lèvres. Une main posée sur sa poitrine, elle prit une lente inspiration avant de tourner légèrement le haut du corps en direction du Mortemart. Et le coupant, sans plus accorder la moindre attention à ce qu’il pouvait bien raconter, elle s’approcha de lui, passa les bras autour de son cou et déposa un baiser sur ses lèvres. Un baiser court mais sincère, inattendu et pour autant qui ne semblait pas malvenu. Madeleine n’avait cette fois pas réfléchi et avait simplement cédé à l’envie qui, au moment où elle avait traversé son esprit, lui avait semblé irrésistible. Qu’il lui conte une épique poursuite navale ou le simple quotidien à bord d’un vaisseau ne lui avait pas importé, elle avait simplement craqué. Mais égale à elle-même, l’élan fut presque aussitôt refroidi par cette mesure qui semblait la caractériser paradoxalement autant que la spontanéité. Quelques secondes d‘une étreinte qu’elle avait déclenchée et la comédienne se levait brusquement, fit quelques pas dos à Vivonne avant de faire volte-face.

- Mes excuses, lâcha-t-elle d’une voix posée mais de deux tons plus aiguë qu'à l'accoutumée. Vous disiez ?

Comme si de rien n’était. Comme si de rien n’était elle laissait échapper un sourire franc, donnait l’impression de simplement attendre la suite du récit. Cette fois sans tourner le dos à Vivonne, Madeleine recula légèrement et vint s’appuyer contre la commode qui se trouvait derrière elle. Les bras croisés, les doigts qui effleuraient avec application la dentelle dépassant de sa manche et sa poitrine qui se soulevait nettement lors de ses lentes inspirations, elle semblait dégager une attitude détachée, douce et paisible. Il y avait pourtant quelques signes à peine perceptibles mais bien présents qui trahissaient un esprit à vif. Des clignements de paupières légèrement irréguliers, un rapide mordillement de la lèvre inférieure, ces légers défauts dans une attitude corporelle qu’elle s’efforçait pourtant de maîtriser tel le musicien soucieux de chaque demi soupire inscrit sur sa partition. Madeleine était imparfaite, perméable alors qu’elle aurait voulu qu’on ne puisse rien percevoir d’elle sans qu’elle ne l’ait permis. Elle avait la faiblesse de se sentir si physiquement attirée alors qu’elle se targuait pourtant de donner la préséance à l’esprit, de trouver à la pensée une beauté irremplaçable et inégalable. Elle s’en voulait de se soucier aussi peu du discours du duc qui pourtant devait avoir de passionnants souvenirs à conter ; se blâmait de se moquer éperdument des hollandais ou autres anglais qu’on pouvait croiser sur les mers. Son esprit vagabondait bien loin des océans et se contentait d’être obnubilé par cette rue sans histoire, cette maison tranquille et cette pièce dans laquelle s’était soudain installée une tension qu’elle jugeait palpable. Mais il y avait dans l’attente une forme de beauté, cette séduction qui déguisait la brutalité du désir, une tentative de ne pas brusquer le plaisir de l’imaginaire.
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyJeu 1 Mai - 23:13

Il y avait cinq genres de femmes dans la vie de Vivonne. Il y avait son épouse, une relation compliquée et qu’il préférait ne pas définir. Il y avait les femmes de la famille dont il était distant : il avait un comportement respectueux, mais rien de plus. Les femmes de sa famille qui étaient proches, elles, étaient aimées tendrement par Vivonne qui, particulièrement pour ses filles et sœurs, était prêt à tout pour elles. Et puis il y avait les femmes qui n’avaient aucun lien du sang avec lui : il y en avait deux catégories. La première c’était les femmes sur lesquelles il avait le dessus, ou il donnait le rythme et dirigeait la relation. Ces faibles femmes se montraient charmantes mais sans surprises, et il finissait au bout de quelques semaines, parfois un mois ou deux, par se lasser d’elles.

Et puis il y avait les femmes qui se révélaient être au moins son égal dans le Jeu de l’Amour et qui prenaient souvent l’avantage. Vivonne n’en connaissait que deux, Madeleine Béjart et Ninon de l’Enclos. Les deux femmes étaient très différentes mais se rejoignaient cependant sur le fait que Vivonne ne savait jamais a quoi s’attendre avec elles et ne savait jamais ce qu’elles lui offriraient. La conséquence était simple : depuis déjà six mois, il aimait passionnément Madeleine, un record personnel, et il était convaincu que cette relation pourrait durer de nombreuses années.

Mais a cause de cette imprévisibilité même, voilà que Madeleine rompait l’étreinte et lui parla du thé. Effectivement, il avait oublié le thé et n’y pensait toujours pas alors qu’elle avait les mains sur ses épaules, le regardait droit dans les yeux, et lui murmurait… Vivonne chercha a dissimuler sa déception mais il lu dans le regard de Madeleine qu’il n’avait pas réussis. Il ne vit pas, par contre, qu’elle s’en amusait. Et elle lui demanda le récit de ses exploits. Avant même qu’il réponde, elle se déroba et alla s ‘asseoir. Prenant place près de sa bien aimée, Vivonne débuta son récit marin :

« Et bien la vie de marin est finalement assez simple et routinière. Il s’agit de vérifier que l’équipage est bien entrainé et lorsqu’on ne fait pas d’entrainement, il faut veiller au cap, à vérifier la position du navire, et vérifier que l’équipage reste discipliné et en bonne santé. »

Commença alors Vivonne, observant Madeleine et appréciant la beauté de son amante alors qu’elle portait son cadeau au cou. Il poursuivait son récit, détaillant tous les détails sympathiques de la vie nautique, remarquant que Mademoiselle Béjart n’écoutait plus et que l’auteur de ces lignes ne se donnait donc pas la peine de détailler plus le contenu, un petit peu inquiet. Était-il si inintéressant que cela ? La Comédienne bondit alors, l’enlaça et lui offrit un bref baiser dont la sincérité fit frissonner le Duc de plaisir alors que tous ses poils se dressaient.

« Oh ne vous excusez pas…. C’est des plus plaisants. »

Répondit-il alors doucement, grand sourire. Mais il en avait oublié ou il était dans son récit suite a ce baiser… Et visiblement, Madeleine ne prêtait attention qu’à lui, et pas a ses propos. Clignements de paupières irréguliers, lèvre mordillée, et des regards qui s’échangeaient. Vivonne approcha alors doucement de Madeleine et lui sourit alors qu’il caressait sa douce joue.

« Peut-être que vous préféreriez essayer tous mes cadeaux, avec mon aide pour vous vêtir… Vous semblez avoir du mal à vous concentrer sur mon récit, ma chère Mademoiselle Béjart. »

Dit-il alors tout doucement. Et tendrement, il embrassa Madeleine, un baiser plus long que celui qu’elle lui avait offert mais tout aussi passioné.
Louis-Victor de Mortemart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptySam 24 Mai - 0:05

A chaque pas qu’il faisait en sa direction il lui semblait un peu plus ridicule de s’obstiner à résister. En amont du dernier voyage en mer du duc elle avait déjà longtemps joué les précieuses, à suggérer une cour assidue et presque chaste. A présent que l’aventure avait déjà été consommée et que force était de constater que l’océan n’avait pas noyé les sentiments de Vivonne, la fausse pruderie seyait mal à Madeleine. Il s’approchait et elle s’apprêtait à céder, sans vraie bataille, sa volonté jetant les armes aux pieds de la luxure. Bienheureuse et vaincue par une charmante sensualité, elle ne chercha à repousser ou esquiver et accueillit à bras ouverts son galant. Ses bras glissèrent sur les épaules du duc pendant qu’il lui semblait que son corps se laissait bercer par une douceur intrinsèque à l’instant. Le corps et l’esprit ne luttaient plus l’un contre l’autre, rendant ainsi l’étreinte appréciable et appréciée.
Louis-Victor suggéra alors de cesser son récit, ce que la comédienne reçut avec plaisir, la tête basculée en arrière et un léger soupir de soulagement s’échappant de ses lèvres. Quoiqu’elle ne l’aurait pas avoué ouvertement par égard pour son interlocuteur, Madeleine n’avait pour le moment pas la moindre envie d’en connaître plus concernant le quotidien sous pavillon français.

- L’idée est appréciable, cependant je crains, mon cher duc, que si je ne me dévêtis je n’ai plus la force de passer une nouvelle toilette, souffla-t-elle non sans une certaine provocation dans le regard.

Un nouveau baiser et elle s’éloigna en direction de la porte. Passant la tête, elle interpella la domestique qui passait dans le couloir afin de lui demander de porter à l’étage les présents, sans pour autant qu’elle ne s’embarrasse du thé qu’ils ne boiraient vraisemblablement pas. Force d’injonction, Bérénice entra et ressortit presque aussitôt, les bras chargés de tissus et autres écrins pleins de pierreries, sous le regard attentif de Madeleine. Une fois que la femme de chambre fut dehors, la comédienne déambula quelques secondes, trainant légèrement les pieds, l’air quelque peu songeur, et leva finalement les yeux en direction de Louis.

- Montons-nous ?

La question était bien sûr rhétorique car à peine avait-elle prononcé ces mots qu’elle avait quitté la pièce. Elle l’attendit aux pieds des escaliers, les yeux pétillants, et grimpa à la hâte les marches pour se glisser jusqu’à sa chambre, une pièce relativement grande de lumineuse. Une fois que Louis fut entré à son tour, elle ferma soigneusement la porte derrière eux et recommença à faire les cent pas. Non pas désireuse de tuer l’envie, plutôt de la sublimer encore un peu par une attente pleine de suggestions pour lui faire atteindre ce point délectable où tout ne semble plus que désir.

- Savez-vous, monsieur, que j’ai longtemps été tentée de vous surnommer Hylas ?
Sa main droite longea son cou et s’attarda quelques secondes sur le collier dont elle venait de devenir propriétaire grâce aux bons soins du duc.
- Dont la beauté subjugua tant les nymphes qu’il leur fallut l’enlever et l’entraîner vers les profondeurs.
Continuant de se mouvoir dans une marche lente alors qu’elle parlait, Madeleine venait surtout de dénouer le nœud du bas de son corset.  
- Perdu au milieu de divines créatures, pour l’éternité entouré de leur délicieuse jeunesse, dans un doux paradis…
Avec dextérité elle desserrait doucement le haut de son vêtement.  
- J’aurai juré que pendant l’un de vos voyages vous auriez fait escale sur les côtes de Mysie.
Elle s’arrêta près de la fenêtre afin d’observer un court instant les passants. Dos à Vivonne, son corset délassé, la comédienne enlevait à présent, le plus naturellement du monde, une à une les pinces qui retenaient à moitié ses cheveux et les posait sur le rebord intérieur. Ce ne fut que lorsque sa coiffure fut entièrement défaite qu’elle se retourna en direction du duc.  
- Et pourtant vous vous trouvez ici et malgré mon orgueil il me faut reconnaître une erreur de jugement, conclu-t-elle en soutenant enfin son regard.

Tout comme elle admettait pour elle-même que l’absence de Louis-Victor l’avait peut-être un peu lassée.
Madeleine Béjart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptySam 24 Mai - 12:01

De véritables adolescents. Voilà comment ils se comportaient. Comme des adolescents qui s’apprêtaient à franchir un interdis. Ils se tournaient autour, s’approchant aussi timides que des jouvenceaux, puis finalement s’embrassaient avec passion, le barrage rompu laissant s’échapper le flot de leur amour. A quoi bon l’intérêt de livrer une bataille qu’aucun des deux amants ne désirait mener après une trop longue séparation ? Le doux corps qu’il étreignait s’offrait a ses baisers, et elle déclara être incapable de se revêtir d’une nouvelle toilette une fois nue. Un sourire échangé alors qu’elle offrait un regard provocant sans pour autant contenir une once de vulgarité.

« Oh…. Je saurais endurer l’attente avant de voir mes cadeaux sur vous ma chère »

Souffla-t-il juste avant qu’elle ne s’éloigne et donne ses ordres a Bérénice, sans qu’il ne la perde des yeux, approchant lentement du seuil de la porte. Et voilà qu’elle lui proposait de monter. Juste avant de grimper l’escalier comme une enfant qu’il entreprit de poursuivre, sourire aux lèvres. Il se laissa enfermer dans la pièce et, regard tendre posé sur la Comédienne, il la laissa faire les cents pas et le qualifier d’Hylas alors qu’elle jouait avec son collier puis commençait a se décoiffer et se dévêtir. Il se contenta de sourire et de la laisser parler, alors qu’il s’approchait lentement d’elle. Il allait libérer la nuque et l’embrasser lorsqu’elle se retourna. Il saisit alors doucement la nuque et embrassa tendrement son amante. Caressant sa soyeuse chevelure, il lui souriait tendrement, front posé sur celui de son amante.

« Je suis flatté que vous ayez pensé à me surnommer ainsi chère Aphrodite. Mais qui vous dit que je n’ai pas rencontré de nymphes lors d’une escale ? »

S’amusa-t-il alors, jouant avec une petite boucle. De son autre main, il retira le corset délacé et s’attaqua a la robe, la défaisant avec une douce expertise.

« Mais tel Ulysse désireux de retrouver Pénélope, je suis revenu… Bien plus rapidement ma foi… Comment des nymphes peuvent rivaliser avec la Déesse de l’Amour ? Nul n’a si magnifique regard, étreinte si délicate, lèvres si douces, chevelure si flamboyante que vous.»

Et c’est sur ce vous qu’il embrassa de nouveau la Comédienne, alors que la robe tombait a ses pieds.

« Je dois avouer être flatté par votre erreur de jugement… C’est si rare que vous jugiez mal les gens que je considère être privilégié d’avoir la capacité a vous surprendre. »

Et soudainement, le Duc souleva Madeleine et alla la déposer sur le lit. Là, il alla lui retirer avec délicatesse ses chaussures puis, lentement, les bas, commençant par la jambe gauche Les mains se faisaient caressantes et chaque centimètre de peau découvert par le retrait des bas recevait un tendre baiser, la cheville, la voûte plantaire et les orteils ne faisant pas exception, chacun d’eux recevant un doux baiser. Caressant les deux pieds, un dans chaque main, il regarda la Comédienne en jupons et lui sourit.

« Il n’y a pas plus belle vision que celles que vous m’offrez a chaque fois que nous sommes seuls dans cette pièce, tendre Aphrodite. »

Quittant les pieds sur un dernier baiser, il vint aux côtés de sa tendre amie, lui saisit la nuque avec possessivité, et l’embrassa avec passion.
Louis-Victor de Mortemart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyDim 1 Juin - 18:02

Aux compliments elle riait doucement, ou plutôt gloussait, appréciant simplement de se sentir encore désirable. Madeleine savait, Madeleine sentait son corps marqué par le temps mais tout autant les mots que les regards gommaient les tracas. Il y avait au fond la nostalgie de la belle jeunesse passée mais l’éternel panache adoucissait la vieillesse. Plutôt que de se morfondre à longueur de journée –quoique comme toute femme à l’automne de sa vie elle se trouvait régulièrement en proie au doute- la Béjart osait croquer avec envie les maigres douces années qu’il lui restait. Elle ne se privait pas, ou peu, goûtait toujours aux plaisirs de la séduction et à l’occasion à la chair qui ne la lassait pas encore.
Loin d’être farouche la comédienne se laissait déshabiller par le doigté habile de Vivonne, songeant non sans amusement que pour parvenir à un tel niveau de maîtrise dans l’art de dévêtir il avait par le passé dû mettre beaucoup de cœur à l’entraînement. Un cri de surprise étouffé lui échappa lorsqu’il la souleva sans préavis et vint la poser sur le lit. Appuyée sur ses avant-bras, elle frémissait sous les caresses, choisissant de laisser filer la raison pour donner une place prédominante et méritée à l’expression des sens. Le rationnel n’avait ici plus sa place, seul le ressenti revêtait une quelconque importance.
Une fois les prolongations d’un baiser terminées, elle ne laissa pas au duc le temps de bouger et, après s’être rapidement glissée hors de ses jupes, vint se mettre à califourchon au-dessus lui.

- Si je suis Aphrodite veillez à ne jamais me déplaire : ma vengeance serait terrible.

Après avoir retiré la seule chemise qu’il lui restait Madeleine entreprit de délester le duc de ses trop nombreux vêtements, résolue à prendre les choses en main.

*          *          *

Un exquis moment plus tard, elle se glissa hors du lit, traversa la chambre sans pudeur afin d’aller enfiler un peignoir qu’elle noua lâchement. Sans qu’aucun son ne franchisse ses lèvres Madeleine s’attarda quelques secondes devant sa coiffeuse, s’assura d’être toujours présentable et passa négligemment une main dans ses cheveux.  
Continuant ses éternelles déambulations lestes la comédienne arriva près de la fenêtre et s’assit sur le rebord intérieur. En silence elle contempla un temps son amant, se sentant au fond chanceuse d’avoir un homme de cette trempe dans son lit. Un peu de son orgueil était satisfait par l’idée d’avoir la mainmise sur une tête si haut placée, mais au delà des considérations matérielles il y avait la douce sensation de se trouver près de quelqu’un de bien. Vivonne était au fond charmant, d’une certaine jeunesse, attentionné tout autant que respectueux, n’allant pas contre la volonté de la comédienne de maintenir une certaine distance. Il se savait le bienvenu ici mais avait la décence de ne jamais passer sans prévenir, exposait dans l’intimité de vifs sentiments et arborait en public une simple politesse de bon goût. Et, elle le reconnaissait de bonne grâce, se trouver contre lui dans les mêmes draps n’était jamais désagréable.
Si appuyée dos à la vitre elle n’avait pas vite eu froid, sans doute aurait-elle pu le fixer avec bienveillance longtemps encore. Mais elle choisit de se lever de nouveau pour cette fois venir s’asseoir au bout du lit, tournée de façon à faire face à Louis-Victor.

- Ai-je raison de supposer que vous aurez ce soir à m’abandonner au profit d’ennuyeuses affaires de cour ?

Car elle savait pertinemment que son titre était un véritable carcan, qu’au-delà de la richesse et la réputation il impliquait maintes obligations. Être proche du roi ne se limitait pas à un ramassis d’avantages et supposait une présence quasi constante auprès du souverain. Paroxysme de la soumission à l’étiquette, exacerbation d’un trop-plein de rigueur. Si bien qu’une part de Madeleine admirait les capacités organisationnelles de Vivonne, qui entre lever, couvert, coucher et autres ne manquait tout de même pas d’occasions de prendre du bon temps.  

- Et surtout au nom d’une épouse dont l’absence vous ronge, c’est chose évidente, ajouta-t-elle avec un sourire léger, mi-amusé mi-narquois.

Etait-il de bon goût pour la maîtresse d’évoquer la femme ? Sans doute pas. D’autant plus lorsque la première savait pertinemment à quel point la seconde était délaissée à son profit. Mais il n’y avait là que plaisanterie. Vilaine taquinerie, mais taquinerie tout de même.
Madeleine Béjart
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyDim 1 Juin - 19:30

Le moment était magnifique. Ils s’amusaient, se séduisaient, se plaisaient et, pour finir, se couvraient de tendres attentions, caresses et baisers. Oui Madeleine n’avait plus vingt ans, mais Vivonne n’en avait cure. Il était amoureux, il l’aimait, et trouvait plus de grâce dans les rides d’expression de Madeleine que dans les visages sans expression de certaines jeunes femmes. Et bien vite, après qu’il l’ait couverte de baisers des orteils au nez, elle prit le pouvoir et vint se mettre à califourchon sur lui. Là elle le menaça tout en le déshabillant, amusant le duc.

« Mais oui vous êtes mon Aphrodite et je ne vis que pour votre plaisir. »

Répondit-il avant de servir de monture a la plus charmante des cavalières dont la chevelure flamboyante voletait autour d’elle durant leur passionné galop.


* * *

Vivonne avait les yeux clos, écoutant sa bien aimée. L’absence avait rendu cet exquis moment des plus passionné, et il s’amusait a écouter leurs souffles courts et leurs cœurs battants la chamade maintenant qu’ils reposaient sur le lit. Il n’ouvrit les yeux que quand Madeleine quitta le lit. Admirant le corps de la belle rousse, il la suivit du regard jusqu’à la coiffeuse, puis aller a la fenêtre. Heureux, tellement bien ensemble qu’ils n’avaient pas besoin de parler pour se sentir bien, ils se regardaient, parcouraient leurs corps du regard. Encore une fois, Madeleine céda avant lui et vint a lui avant de lui parler de ses affaires de cour et de son épouse. Amusé par le sourire de Madeleine, il se redressa, lui saisit délicatement le menton et lui vola un baiser.

« Depuis quand vous souciez vous de mon épouse ? Pas que l’idée ne soit déplaisante… Mais quelque peu inquiétante, oui. »

Il offrit alors un clin d’œil et répondit ensuite doucement, en toute sincérité, à cœur ouvert:

« Puisque vous demandez, je vais faire le point sur ma relation avec mon épouse : Cela fait bientôt trois ans qu’Antoinette et moi faisons lit à part. Son désir. Sa naïveté lui a caché mes infidélités plusieurs années mais celles-ci sont trop nombreuses pour qu’elle n’ait pu continuer à nier la réalité. Par conséquent oui la situation me ronge, je n’aime pas être en froid avec la mère de mes cinq enfants… Mais je n’ai jamais réussis à lui être longtemps fidèle… Même si j’éprouve une grande tendresse pour Antoinette, elle n’a pas su s’emparer fermement de mon cœur… Contrairement a vous. Pour vous j’ai demandé au Roi à pouvoir ignorer mes affaires de cour jusqu’à demain midi… Afin de vous consacrer la nuit. »

Lentement, tendrement, Vivonne caressa la joue de la Comédienne.

« Quand je promet dans ma lettre de passer la nuit a vos côtés, je parles bel et bien de la nuit très chère Aphrodite. Je suis tout à vous. »

Et il conclut ses propos d’un tendre baiser d’amoureux.
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyDim 8 Juin - 11:44

Sa situation d’éternelle célibataire était certes insolite et lui avait causé –et causait encore- quelques torts, mais lorsqu’elle entendait ces histoires de mariages ratés Madeleine n’avait pas de mal à se trouver chanceuse. Non mariée, pour autant rien ne l’empêchait de se faire entretenir sans pour autant avoir à subit ni les jalousies ni les infidélités d’un époux.
Tout en écoutant avec attention les problèmes d’un mariage malheureux, Madeleine s’allongea sur le dos et s’étira longuement. Lorsqu’il eut fini elle se glissa ensuite près de lui. Lui faisant face, la tête appuyée sur le dos de sa main, elle laissa un sourire de satisfaction glisser sur ses lèvres. L’air arboré était sans doute mal à propos, mais l’orgueil avait souhaité s’exprimer.

- Cela fait de moi une égoïste mais je n’ai pas honte de le dire : autant que j’ai de peine pour elle et que pour vous je compatis, je me satisfais bien de ce ménage qui bat de l’aile. Car je vous considère bien mieux dans mon lit que le sien.

Et si la situation de l’épouse n’était en rien enviable, pour autant elle ne se sentait pas coupable. Loin de se considérer comme briseuse de mariage –cette configuration lui aurait tout de même posé un problème moral-, Madeleine se voyait plutôt comme profitant simplement d’une situation qui n’était pas à lui imputer. Vivonne était un coureur de jupons connu et reconnu, il semblait donc évident que comédienne ou non les infidélités seraient dans tous les cas restées sa tare. Mais plutôt que de blâmer voyons la concupiscence comme un remède au mariage.

- Préférée au roi, c’est un trop grand honneur.

La chose l’étonnait quelque peu mais n’était pas pour lui déplaire. Car elle s’était sincèrement faite à l’idée qu’il ne pourrait lui consacrer que tout au plus quelques heures au nom de cette étiquette à laquelle il était supposé obéir. Surprenant écart de conduite mais adorable attention dont il lui fallait tenir compte.

- Mais également une lourde charge si je dois vous remercier en conséquence.
Susurrement près de l’oreille. Un souffle plein d’une lascivité maîtrisée. Quelques mots qui trahissaient l’avidité et l’inclinaison pour le plaisir.
- Heureusement, j’ai des atouts qu’ils lui manquent.
Ses doigts avaient filé le long du torse de Louis et caressaient à présent sa joue. Ses lèvres s’approchèrent de celles du duc mais s’arrêtèrent juste avant de les toucher. Elle eut alors un léger mouvement de recul, cassant l’élan de tendresse dont elle reprendrait le fil plus tard.

- Ce soir nous nous enivrerons, et de vin avant tout, déclara-t-elle d’une voix triomphante.

Se soustrayant à un nouveau baiser, elle sauta encore hors du lit.
Pleine d’énergie, désireuse de boire jusqu’à être prise par cette fièvre étourdissante, pleine d’appétit pour l’amour et de goût pour le vertige alcoolisé, elle se sentait prise d’une fureur de vivre et de s’amuser. Elle sortit en courant, sans se soucier d’être presque nue et revint quelques minutes plus tard, un plateau sur lequel trônaient deux verres et bouteilles entre les mains.
Ce soir ils s’enivreraient comme s’ils ne s’attendaient à aucun lendemain, se refuseraient toute notion de mesure pour n’avoir jamais à regretter ces précieux moments.


Hj : Bon. Je pense qu’on peut conclure là, non ? Parce qu’en toute objectivité la suite ne serait pas très constructive ^^
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Le Duc et la Comédienne (PV Madeleine Béjart) EmptyDim 8 Juin - 14:32

La petite discussion devait certainement conforter Madeleine dans son choix d’être célibataire et volage plutôt que mariée et enchainée a son époux et ses enfants… Après quelques mois ensemble, il était évident pour Vivonne que seule la liberté, l’amour et l’eau fraiche permettaient à Madeleine de s’épanouir. Il sourit aux propos sur son couple, ne pouvant guère les nier, et il vola un baiser avant d’avouer doucement :

« Je ne peux nier préférer votre lit au sien. »

Sujet suivant : la Comédienne évoqua le Roi, soulignait l’honneur alors qu’elle était visiblement étonnée, et elle vint lui susurrer à l’oreille en le caressant, éclairant d’un sourire le visage du Duc. Oh oui Madeleine avait des atouts qui manquaient au Roi. Des atouts que Vivonne adorait embrasser et caresser, tous autant qu’ils soient.

« Oh j’ai confiance en la qualité de vos remerciements… Mais le vin n’est pas ce qui m’enivrera le plus. »

Elle s’échappa au baiser, et se balada nue dans la maison, lui apportant le vin sur un plateau. Quelle magnifique vue, une belle femme nue vous apportant tout sur un plateau. Se sentant comme un pacha, il sourit, ravi de la vision, et prêt à se faire enivrer par Madeleine… et pas uniquement par le biais du pouvoir des raisins fermentés. C’est une magnifique soirée qui s’annonçait : non seulement le vin coulerait a flot, aidant probablement Madeleine à s’abandonner aux baisers de son Duc, mais la passion unissant les deux amants, l’Amour de Vivonne pour Madeleine, mènerait les corps a s’unir, s’enlacer, s’aimer et froisser les draps, encore et encore, avant de finir allongés, épuisés mais heureux, sur ceux-ci. Et au final le sommeil tomberait sur les deux corps tendrement enlacés pour une merveilleuse nuit qui, malheureusement, finirait bien trop tôt, obligeant les deux amants à assumer leurs devoirs au lieu de profiter de leur amour.
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