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 Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse]


Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyJeu 21 Nov - 12:21

Après tout le tumulte présent dans sa vie depuis quelques jours, Athénaïs avait grand besoin de retrouver un peu de calme et de sérénité, et la personne la mieux placée pour les lui apporter n'était autre que sa chère soeur aînée Gabrielle de Thianges. Les deux marquises de soeurs s'entendaient à merveille, Gabrielle avait toujours été là pour sa cadette depuis sa sortie du couvent, elle l'avait formée aux subtilités de la cour, à l'éloquence nécessaire pour affronter les divertissants mais sévères salons parisiens, bref, elle l'avait armée pour devenir une parfaite courtisane.

La jeune dame d'honneur de la reine se rendit donc dans les appartements de sa soeur, où elle avait pour habitude d'entrer comme chez elle. La domestique présente annonça à la marquise que la maîtresse des lieux ne reparaîtrait pas avant une bonne heure, ayant à faire ailleurs. Athénaïs prit le parti d'attendre sa soeur dans son salon. Elle attrapa un bel ouvrage joliment relié et en commença la lecture, avec bien peu d'attention et de concentration, il fallait l'avouer.

Mais au bout de quelques minutes, sa lecture fut interrompue par la même domestique que précédemment, qui annonça l'entrée d'Héloïse de Fontanges. Athénaïs avait eu, peu de temps auparavant, une altercation avec cette jeune femme qu'elle trouvait particulièrement odieuse, un comportement d'ailleurs étonnant, car elle connaissait un peu son frère, Mathis, qui lui semblait tout au contraire d'une gentillesse innée.


Encore elle!" ne put s'empêcher de penser la marquise.

-Bien, qu'elle entre! ordonna-t-elle.

Athénaïs savait que Gabrielle avait entrepris de prendre sous son aile cette jeune fille dont l'éducation laissait manifestement à désirer. Au début, une certaine jalousie avait traversé l'esprit de la marquise qui trouvait injuste que sa soeur, après avoir pris soin d'elle, fasse de même avec une telle effrontée. Mais elle s'était fait une raison. Qui sait, peut-être que Gabrielle parviendrait à quelque chose avec cette jeune Fontanges?

Lorsqu'elle entra, Athénaïs ne prit pas la peine de se lever de son fauteuil, faisant ainsi bien remarquer à la nouvelle venue le peu d'estime qu'elle lui portait. Elle ne leva d'ailleurs ne lez de son livre qu'après avoir entendu le pas léger de la brunette s'arrêter.


-Bien le bonjour, mademoiselle de Fontanges, lança-t-elle en la regardant, un sourire en coin. Décidément, nous nous croisons bien trop souvent à mon goût. Ma soeur sera de retour d'ici une heure environ, je vous invite à l'attendre avec moi, si vous en avez le temps...

Cette dernière phrase avait été ajouté avec un sourire insistant. La marquise savait très bien qu'Héloïse n'avait guère d'emploi à la cour, ainsi donc elle avait tout son temps...
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyVen 22 Nov - 3:43

Une lettre. Après une aussi longue absence sans lui donner aucune nouvelle, Mathis n'avait rien de trouver de mieux à faire que de lui envoyer une lettre. Pas même un petit passage dans ses appartements, même juste pour lui dire bonjour et lui dire qu'il pensait à elle. Une simple lettre qu'il avait du même rédiger à la va-vite si on en croyait les quelques tâches d'encre et les deux, trois ratures. Enfin ... là n'était pas le plus important dans ce bout de papier. Assise dans un fauteuil, dans ses appartements, Héloïse lut et relut une bonne quinzaine de fois les mots inscrits par son tendre amour et pinça ses lèvres. Il lui parlait de leur entrée à la Cour de France. Et plus particulièrement de la dette que Mathis devait à ce dénommé Erwan Mi-Bottes. Apparemment, les choses devenaient de plus en plus complexes et son frère ne semblait pas vouloir payer, répétant encore qu'il l'avait déjà fait une première fois. La jeune noble poussa un long soupir. Ainsi, il était prêt à mettre leurs vies à tous deux en danger. La Fontanges vivait déjà dans la peur de ce petit être qu'elle n'avait jamais rencontré, mais dont elle avait entendu dire énormément de choses. Et voilà que Mathis rajoutait encore un peu plus à sa peur. Posant la lettre sous un bouquin, Héloïse se leva et jeta quelques regards dans la pièce. Non, il ne fallait pas qu'elle reste ici ! Elle n'allait que plus s'inquiéter encore et ce n'était pas bon. Il lui fallait sortir, voir des gens. Réfléchissant un petit instant, elle se mit alors à sourire un peu et cria à Marie qui se trouvait dans la chambre avant de sortir en claquant presque la porte :

- Je vais chez madame de Thianges.

Oui, Gabrielle. C'était une bonne idée. Sa protectrice pourrait l'aider à penser à autre chose. Et puis, si elle ressentait le besoin de lui en parler, la Fontanges savait que son amie ne dirait jamais rien à personne. D'un pas décidé, elle parcourut donc les couloirs remplis de monde jusqu'à arriver devant la fameuse porte. Frappant deux coups, elle attendit qu'on vienne lui ouvrir. Demandant si elle pouvait s'entretenir avec sa protectrice, on lui annonça que Gabrielle était sortie, mais allait revenir dans une heure environ. Héloïse décida donc de l'attendre et on la conduit dans le salon après l'avoir annoncé à une personne déjà présente. Intriguée et se demandant s'il s'agissait d'un de leurs amis communs, l'italienne entra, sourire aux lèvres. Mais ce dernier se fana vite quand elle remarqua que la personne assise dans le salon n'était nulle autre que la Montespan. Retenant un soupir mécontent, elle se redressa un peu et s'arrêta devant Athénaïs pour la saluer, bien décidée à prendre sa revenge sur l'humiliation que la dame de compagnie de la reine lui avait faite subir. Cette dernière parla la première.

- Bien le bonjour à vous aussi, madame. Répondit-elle avec un petit sourire égoïste. Je suis du même avis que vous. Pour une fois.

Puis, hochant la tête rapidement, elle s'assit dans un fauteuil et croisa ses mains sur ses cuisses. Bon, plus qu'une heure à attendre ! Son regard passa sur la pièce et la Fontanges se retint de faire claquer sa langue contre son palais, chose qu'elle faisait souvent quand elle était stressée ou paniquée, mais qui avait le don d'agacer les gens à côté d'elle. Ses yeux se posèrent un instant sur Athénaïs et Héloïse pinça ses lèvres. Peut-être pouvait-elle tenter une discussion avec cette dernière. Après tout c'était la soeur de Gabrielle. Elles ne pouvaient pas être si différentes. Et puis, Héloïse était consciente qu'elle devait s'excuser. Pour elle et pour montrer que le travail de madame de Thianges portait ses fruits. Elle prit une grande inspiration.

- Je suis désolée. Pour l'autre fois. Je n'aurais pas du vouus attaquer.


Dernière édition par Héloïse de Fontanges le Lun 6 Jan - 2:02, édité 1 fois
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyVen 22 Nov - 12:16


Contre toute attente, et réellement pour la plus grande surprise de la marquise, la Fontanges s'excusa pour son comportement désagréable de leur dernière entrevue. La demoiselle l'avait avant saluée, s'était préalablement assise en face de son interlocutrice, avait laissé passé un silence de quelques secondes avant d'émettre ces paroles, pour une fois, sensées. Athénaïs ne manqua pas d'afficher sa surprise en haussant les sourcils, les yeux cependant rivés sur le livre qu'elle avait commencé à lire avant l'arrivée de la jeune femme. Elle se décida néanmoins à la regarder une nouvelle fois, et afficha un sourire, franc cette fois-ci.

-EH bien, mademoiselle de Fontanges, je peux au moins vous accorder ceci: vous reconnaissez vos torts. C'est une bonne chose. Ainsi donc, je dois bien accorder à ma soeur qu'elle ne s'était pas tant trompée sur vous.

Elle referma le petit ouvrage avec un léger bruit lorsque les pages se touchèrent, avant de continuer, toujours souriante.

-J'accepte vos excuses. J'ai, en général, des tendances rancunières, mais comme je sais que ma soeur vous porte une certaine estime, par respect pour elle et sa générosité, je souhaite sincèrement qu'elle ait raison à votre propos.

Voilà, c'était dit, elle ferait un effort pour la supporter si elle aussi y mettait du sien. Gabrielle ne pourrait qu'être enchantée de cet accord de principe entre les deux jeunes femmes. Curieuse, Athénaïs se demanda ce qu'Héloïse pouvait bien vouloir à la marquise de Thianges. Avait-elle une leçon de savoir-vivre à prendre? Une chose était certaine, Gabrielle faisait partie des personnes les plus ponctuelles de sa connaissance, aussi, si cette entrevue avait été prévue à l'avance, l'aînée des Mortemart aurait été présente. Il y avait donc fort à parier que la venue de la demoiselle Fontanges était spontanée.

-Puis-je me permettre de vous demander la raison de votre venue? Je sais Gabrielle extrêmement ponctuelle, aussi son absence me laisse croire que votre arrivée n'était guère préméditée...

La curiosité était un trait de caractère commun aux deux soeurs, et si certains trouvaient ce défaut vilain, les Mortemart y puisaient une ressource inépuisable de traits d'esprit ou d'anecdotes amusantes. L'apprentissage et la connaissance passaient forcément par un peu de curiosité. Bon, en l'occurrence, c'était simplement pour satisfaire une envie personnelle d'être au courant... Après tout, elle était venue chez sa soeur pour se changer les idées, et connaître la petite vie des autres en était un bon moyen.

En attendant une réponse, Athénaïs déposa sur la petite table située devant elle, l'ouvrage, et attrapa une petite cloche qu'elle fit retentir dans le but d'appeler la domestique. La marquise comportait chez sa soeur comme chez elle, et la réciproque était vraie. La soubrette arriva, et se vit ordonner de leur rapporter du thé. Il faisait encore frais malgré le feu de cheminée, et rien de tel qu'une boisson chaude pour se revigorer.
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyLun 6 Jan - 2:19

Regardant la Montespan poser le livre sur la petite table, la Fontanges eut un grand sourire. Elle était quelque peu soulagée. Bon, et bien, Gabrielle allait être contente. Et elle aussi été contente. Elle avait peur à vrai dire qu’Athénaïs n’accepte pas ses excuses – ce qui aurait été, il fallait bien le dire, chose compréhensible au vu de la manière dont l’italienne s’était comportée. Mais elle les avait acceptées. C’était déjà un poids de moins dans le cœur de la jeune noble. Attendant que la soubrette disparaisse pour aller chercher le thé, Héloïse se tourna un peu plus vers Athénaïs, assise de trois-quarts maintenant dans le fauteil. Devait-elle lui en parler ? La situation dans laquelle se trouvaient les Fontanges semblait dangereuse – en tout cas, aux yeux de la jeune femme – et Héloïse ne savait si elle pouvait faire confiance à Athénaïs. Mais, d’un autre côté, il fallait qu’elle en parle à quelqu’un. Cela lui pesait trop. Elle avait peur et sentait devoir partager ses peurs avec quelqu’un. Triturant ses doigts, faisant tourner autour d’un d’entre eux une petite bague sans grande valeur mais qu’elle avait achetée récemment, elle baissa les yeux, laissa passer quelques secondes pour réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir dire, puis les releva à nouveau.

- Non, mon arrivée ne l’était pas, en effet. Elle pinça ses lèvres. Mais j’avais besoin de compagnie et…madame de Thianges est une personne forte agréable. J’avais pensé qu’elle accepterait de me tenir compagnie. Peut-être pourrions-nous même avancer dans nos…leçons.

Héloïse avait tenté d’être la plus calme possible. Elle ne mentait pas. Elle ne disait juste pas la raison de ce besoin soudain de compagnie. Mais, plus les secondes défilaient et plus elle ressentait le besoin d’en parler. La servante arriva avec le thé et, alors qu’elle allait s’apprêter à lui parler à nouveau, Héloïse se tut, ne voulant pas parler de cela devant n’importe qui. Elle regarda la personne déposer le plateau sur la table, la remercia d’un sourire et la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle quitte la pièce. Alors, elle revint à la Montespan.

- A vrai dire… Héloïse prit une grande inspiration…c’est pour lui parler d’une chose importante que je suis venue voir votre sœur, madame.

Anxieuse, elle faisait tourner plus vite encore la bague autour de son doigt et, sans pouvoir se retenir, fit claquer sa langue contre son palais. Elle cherchait ses mots. Le besoin de parler était plus fort que jamais. Gabrielle de Thianges était une personne de confiance. Sa sœur devait l’être tout autant, sans doute. Il fallait qu’elle lui en parle. Et peu importait les risques qu’elle prenait.

- Madame, il faut me promettre de n’en parler à personne. C’est très important.

Elle leva les yeux vers la Montespan, la suppliant du regard.
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyLun 6 Jan - 9:30


Héloïse semblait avoir changé de comportement de manière radicale depuis leur dernière entrevue, et paraissait désormais calme et posée, se donnant presque l'air d'une innocente colombe tombée du nid, à la manière de la Vallière. Athénaïs ne put s'empêcher de se demander laquelle de ces deux facettes était une farce et laquelle révélait sa véritable personnalité. Mais elle s'était promis de faire un effort avec la Fontanges pour l'amour de sa chère Gabrielle, alors elle respecterait sa parole.

Lorsqu'Héloïse déclara avoir besoin de compagnie et pensé que madame de Thianges serait la bonne personne pour cela, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, seule manière pour elle de retenir un "Eh quoi?! Pensez-vous que ma soeur soit disposée à devenir votre dame de compagnie?". Mais devant le trouble que semblait éprouver la jeune femme, la marquise se retint de lui faire remarquer le choix peu judicieux de ses mots. Elle se contenta d'hocher la tête tout en la regardant et l'écoutant attentivement. Elle remarqua qu'Héloïse voulait à nouveau parler mais s'était bien gardée de le faire avant le départ définitif de la domestique. Ainsi donc, ce qu'elle s'apprêtait à confier devait être d'une certaine importance pour ne point vouloir en lâcher un mot devant des gens ayant tout juste la même importance qu'un meuble. Cela attisait d'avantage la curiosité de la marquise qui sourit.

Sans quitter du regard son interlocutrice, Athénaïs lui proposa un siège de la main et continua de fixer Héloïse qui triturait ses doigts et un petit bijou autour de l'un d'eux, trahissant la nervosité de leur propriétaire, ce qui n'accentuait que d'avantage le plaisir qu'avait la marquise dans cette position de force qu'elle tenait.


-Eh bien, asseyez-vous, vous serez plus à votre aise pour me délivrer ce grand secret qui semble vous ronger l'âme. Vous pouvez être assurée de mon silence. Ne savez-vous pas qu'un Mortemart n'a qu'une parole? demanda-t-elle d'une voix douce.

Elle attendit qu'Héloïse ne s'installe en face d'elle avant de lui tendre une tasse qu'elle avait au préalable remplie de thé fumant et dégageant une douce odeur. Elle prit ensuite la seconde tasse qu'elle remplit pour elle et la garda dans ses mains blanches pour les réchauffer un peu. Elle avait hâte d'en entendre d'avantage, sa curiosité ayant été piquée. Il lui faisait également plaisir de constater que le projet de Gabrielle n'était plus un simple projet, mais bel et bien en marche, puisque la jeune femme parlait de "leçons" qu'elle prenait avec l'aînée des Mortemart.


Dernière édition par Athénaïs de Montespan le Ven 4 Avr - 10:21, édité 1 fois
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyJeu 3 Avr - 10:30

Héloïse de Fontanges s’assit ainsi que la Montespan lui avait proposé, tout en continuant de faire tourner sa bague autour de son doigt. Elle tremblait un peu, anxieuse et un peu effrayée même. Lorsqu’Athénaïs lui tendit une tasse délicieusement odorante, elle la remercia d’un signe de tête et s’empara de cette dernière pour plonger ses yeux chocolat dans le liquide chaud. La sœur de sa protectrice lui avait promis qu’elle garderait son secret et Héloïse sentait qu’elle pouvait lui faire confiance. La Fontanges avait du mal à savoir que penser de la Montespan, mais elle sentait au fond d’elle qu’elle pouvait avoir confiance en elle. Après tout, elle était la sœur de Gabrielle et la Thianges était une personne de confiance. Athénaïs ne pouvait pas être si différente que cela de sa sœur. Poussant un soupir de soulagement presque, elle but une gorgée de thé et reposa la tasse sur la petite table, serrant le tissu de son jupon entre ses mains légérement halées, comme le reste de sa peau. Il fallait qu’elle en parle maintenant. Si elle ne le faisait pas, elle sentait qu’elle allait craquer. Et si elle craquait, cela pourrait être dangereux. Dieu ! Pourquoi avait-il fallu que Mathis s’adresse à Erwan Mi-Bottes pour acheter leurs places à la Cour ? N’y avait-il vraiment personne d’autre de moins dangereux ?

- Mon frère nous a mis dans une situation dangereuse. Une situation très dangereuse, même. Elle serra encore ses mains sur le tissu qui se froissa entre ses paumes. Vous avez peut-être entendu parler d’Erwan Mi-Bottes, non ? Il s’occupe – entre autres choses – de faire des faux actes de noblesse. Et mon frère lui en acheté pour notre entrée à la Cour. Sauf qu’il nous réclame de l’argent…et que Mathis me jure qu’il a déjà payé.

La jeune femme lâcha ses jupons, prit encore sa tasse dans ses mains et but une gorgée. Il fallait qu’elle boive quelque chose sinon elle allait défaillir. Elle était blanche et baissa son regard dans sa tasse, honteuse. Qu’est-ce qu’allait en penser Athénaïs ?
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Une soeur peut en cacher une autre [Héloïse] EmptyVen 4 Avr - 10:37

Avant de l'entendre de la bouche d'Héloïse, Athénaïs était bine loin de se douter de la portée que pouvait avoir le "problème" des rejetons Fontanges. Elle s'imaginait un quelconque souci à cause des frasques de la jeune fille qui seraient remontées jusqu'aux oreilles de la famille, ou quelque chose du même genre. Mais de là à avoir à faire aux truands?
Alors qu'elle avait les yeux plongés dans sa tasse de thé, son regard azur se porta immédiatement sur la demoiselle qui semblait plus qu'angoissée et qui triturait sa jupe. Voir une si belle soie ainsi malmenée fit un peu tiquer la marquise.


-Non... Non je n'ai pas la chance de connaître un individu ainsi nommé... commença-t-elle avant de reposer sa tasse à présent délestée de quelques gorgées.

Ainsi donc, ils avaient acheté des titres de noblesse à cet homme affublé d'un nom si ridicule... Mais il revint à sa mémoire les surnoms saugrenus qu'avait évoqué la petite Méléchia. C'était à penser que plus le nom était risible et plus l'individu était dangereux. Ceci la fit pâlir quelque peu. Quels genres d'ennuis les Fontanges avaient-il amenés à la Cour?

-Je me disais bien que vos manières n'étaient pas dignes de la cour... marmonna-t-elle. Etes-vous au moins réellement affiliés aux Fontanges? Ou cela aussi est un mensonge?

Son ton était neutre, aucune animosité de quelque sorte que ce soit n'en émanait. Cependant, elle restait méfiante. Qui étaient réellement Héloïse et Mathis? Mathis de Fontanges, si c'était vraiment son nom, était proche de Monsieur... Son ami courait-il un risque? Savait-il vraiment les problèmes délicats qu'avait Mathis? Ce n'était pas vraiment le moment de faire fuir Héloïse, il fallait en apprendre d'avantage. Athénaïs restait donc d'un calme olympien, autant que faire se put.

-Ainsi donc, le gueux vous réclame de l'argent que votre frère assure avoir déjà donné... j'imagine que vous êtes victimes de menaces également?

Elle reprit, après quelques secondes de réflexion, sa tasse entre ses mains et en but une nouvelle gorgée.

-Je crois que votre sécurité, le plus sage serait d'en informer la maréchaussée... Peut-être même le roi. Les forces de l'ordre livrent une bataille sans merci contre les délinquants de la capitale. Peut-être que si vous leur fournissez suffisamment d'informations, ils pourront l'arrêter et le roi vous graciera pour service rendu. Ou alors, repartez sur vos terres. Personne n'ira vous chercher là-bas.

La marquise, bien qu'heureuse à l'idée de ne plus voir Héloïse à la cour, ne disait pas cela dans cet unique but. Les truands pouvaient s'avérer tenaces et au vu de la frayeur lue dans les yeux de la petite Ducatore lorsqu'elle avait évoqué certains noms, leur réputation n'était plus à faire.
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